
Le leader d’Attayar Hichem Ajbouni a considéré que les membres du Conseil provisoire de la magistrature (CPM) devaient présenter leur démission en raison des nombreuses atteintes commises par le président de la République, Kaïs Saïed.
Dans une publication Facebook du 1er septembre 2023, Hichem Ajbouni s’est interrogé sur l’attitude des membres du CPM. Il a indiqué que leur silence face à l’injustice et à l’emprisonnement d’innocents était une forme de complicité et qu’ils en seront tenus responsables.
Hichem Ajbouni a rappelé que le président de la République avait annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature depuis le ministère de l’Intérieur. Il a évoqué les accusations d’adultère lancées à une magistrate par le chef de l’État et le silence du CPM à ce sujet.
« Le président a, lui-même, révisé le décret n°35 et s’est octroyé le pouvoir de limoger les juges. Le conseil qu’il a nommé n’a pas réagi et ne s’est pas opposé à cette décision et ses membres n’ont pas présenté leur démission… Le Président a révoqué 57 magistrats et magistrates. Le tribunal administratif a prononcé un sursis d’exécution au sujet de 49 d’entre eux… Mais, il n’a pas respecté la décision de la cour et a refusé les mouvements de magistrats proposés par le conseil et les incluant », a-t-il écrit.
Hichem Ajbouni a, aussi, rappelé que le chef de l’État considérait toute personne osant innocenter les accusés de complot comme complice. Il est revenu sur la suspension et le limogeage des juges et la fermeture de leurs bureaux en raison de jugements n’ayant pas plu à Kaïs Saïed. Il a, également, indiqué que les juges ayant exprimé leur opposition aux atteintes de Kaïs Saïed avaient été mutés.
Le leader d’Attayar a déploré l’absence de réaction de la part du Conseil provisoire de la magistrature à ce sujet. Il a indiqué que ses membres en subiront les conséquences après la chute de Kaïs Saïed.
S.G
