Le mouvement Ennahdha s’est dit préoccupé par la détérioration de l’état de santé de son dirigeant Sahbi Atig, après son 50e jour de grève de la faim en protestation contre ce qu’il estime être « une arrestation injuste et son implication dans une affaire fomentée pour des raisons politiques claires ».
Dans un communiqué publié tard dans la soirée du lundi 3 juillet 2023 et signé par le président par intérim du parti Mondher Ounissi, Ennahdha a condamné fermement ce qu'il a considéré comme « l'utilisation du pouvoir politique établi du pouvoir judiciaire pour violer les droits de Sahbi Atig, pour le persécuter pour ses opinions politiques et pour l’arrêter sans motif légal, en particulier après que son innocence ait été prouvée de toutes les charges retenues contre lui ».
Le mouvement fait porter l'entière responsabilité à l’autorité en place et au juge d’instruction des menaces pesant sur la vie de Sahbi Atig à cause de « la décision arbitraire et injuste prise et sa non-libération, surtout après avoir reçu une preuve établissant son innocence outre le fait que le plaignant s’est rétracté et a changé ses déclarations en reconnaissant l'inexactitude des accusations formulées ».
Le parti politique a lancé un appel urgent à toutes les personnes libres du pays, aux patriotes et aux défenseurs des droits de l'Homme pour qu'ils s'opposent fermement à la politique de persécution des opposants afin d'éviter tout tournant dangereux qui menace la vie de victimes innocentes.
Rappelons que Sahbi Atig a été arrêté le 6 mai 2023 à l’aéroport Tunis-Carthage sur la base d’une délation d’un informateur qui prétend avoir dérobé une énorme somme d’argent depuis son domicile. Il fait face à des accusations de blanchiment d’argent et de détention illégale de devise étrangère.
Or, son épouse Zeineb Mraihi a affirmé que l’informateur s’est rétracté et a appelé à la libération de son mari. Idem pour son comité de défense qui a aussi appelé à sa libération immédiate étant « détenu illégalement ».
Notons que le dirigeant nahdhaoui a été transporté à l'hôpital plusieurs fois depuis son arrestation.
I.N
