
Le mouvement Ennahdha a appelé, jeudi 25 février 2021, à valoriser l’initiative de son chef et président du Parlement, Rached Ghannouchi, pour la résolution du litige qui oppose le président de la République, Kaïs Saïed, et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi – en apparence – et la crise politique qui en découle.
Dans un communiqué publié, au lendemain de la réunion de son bureau exécutif, le parti de Rached Ghannouchi a évoqué la correspondance adressée par le président du Parlement au chef de l’Etat « symbole d’unité », l’invitant à rassembler toutes les parties pour débattre de la crise actuelle et à réunir autour d’une même table et dans les plus brefs délais, les trois présidences.
Ennahdha a rappelé, dans ce sens, qu’il restait ouvert à toute initiative de dialogue susceptible de désamorcer la crise et pousser vers l’amélioration de l’efficacité du gouvernement et des institutions de l’Etat.
Le parti de Rached Ghannouchi a, également, exprimé « sa profonde préoccupation »face à la dégradation constante de la notation souveraine de la Tunisie, déplorant ainsi le déclassement à B3 avec perspective négative de la note de l'émetteur à long terme en devises et en monnaie locale par l’agence de notation Moody’s.
« Le mouvement Ennahdha espère que cette situation critique puisse pousser les différentes parties politiques et sociales à prendre conscience de l’ampleur de la responsabilité et émettre les décisions susceptibles de mettre fin à l’hémorragie de l’économie » tunisienne, lit-on dans le communiqué du bureau exécutif du parti.
Le parti de Rached Ghannouchi n’a pas manqué l’occasion pour appeler à une mobilisation massive le 27 février pour participer à la manifestation que le mouvement a prévue en soutien au gouvernement.
N.J.


C'est un cas supplémentaire, mais identique aux précédents en son principe, de la modalité qui a fait leur succès jusqu'alors
i.e. jouer les rassembleurs, l'unité afin de demeurer maîtres du jeu et ramasser la mise pour garder l'avantage.
Ceux qui se prêtent à ce jeu, au sens noble de jeu politique, se rendent coupables de jouer le jeu des islamistes. Comme dans un jeu quelconque, celui qui a les cartes en main distribue.
Et, il faut bien admettre qu'à cette aune, Ghannouchi et ses suivants sont passés maîtres.
Ainsi, ayant compris le principe, on a compris le jeu et avons une idée et l'expérience des enjeux.
Dès lors, il s'agit de prendre position, de décider si l'on doit mettre un terme à la mascarade ou poursuivre sur cette voie dont on connaît l'issue.
L'initiative de Ghannouchi peut être réduite à ce qu'elle est en réalité, une opération dont l'objet, l'objectif est de se maintenir, demeurer le maître du jeu.
Jeu politique aux effets visibles et mesurables par tout un chacun.
Le pays est divisé, les positions se radicalisent et chacun se déclare légitime ce qui conduit à un combat de légitimation, de légitimités antagonistes.
Le pays est durablement fragilisé économiquement et socialement par des années de règne sans partage, où les prébendes et la corruption ont gagné du terrain jusqu à faire dire à certains que l'on vit plus mal, que les institutions sont à l'encan, qu'il n'y a plus de justice, bref, que c'est bien pire que du temps de la dictature.
D'où l'on peut inférer que disant cela, on manque l'essentiel, on ne nomme pas exactement ce qui est, la dictature islamiste.
Quand on n'identifie pas un phénomène, une question, on peine à lui donner un nom.
Il faut faire retour sur les dix dernières années et mettre au jour les faits, rien que les faits, et l'on parviendrait à cartographier le paysage. On rendrait compte du réel, nouveau paysage, une construction menée etape par étape qui aura conduit à ce qui se donne comme notre présent.
Alors, on pourrait, on aurait quelque chance d'y voir plus clair. De distinguer entre la propagande et la réalité.
On aurait une chance de bien réduire toute cette emprise à ce qu'elle est, un habillage idéologique où la bondieuserie voisine avec les saillies dignes des m'?urs de bande, où les demi-habiles se présentent sous les les atours du savoir affichant leurs faux doctorats qui ne sont rien d'autre que l'équivalent mondain de leur fausse piété.
Le roi est nu !
Dans cette vingtaine de lignes vous écrivez 3 fois "le parti de Rached Ghanouchi..."
NON il ne s'agit que de la nahdha!!!
Ou alors voulez-vous en écrivant "le parti de Rached Ghanouchi..." y incluez vous les succursales Al Karama et QT?
Ou alors cherchez vous à faire la publicité du gourou? à essayer de montrer sa pseudo-puissance? Ou à ne parler que de ce qui reste comme unique dirigeant de ce parti quand tous les autres, hormis le gourou, se sont de façon plus ou moins claire , retirés de la manifestation du 27/02?
Je préfère croire que c'est une volonté délibérée de vous moquer et de dénoncer un parti n'ayant plus qu'un membre unique, dirigeant de lui-même: Rached Ghanouchi liu-même!!!
Un parti dont les responsables aiment les avantages.
Il est à rappeler que seul M. Saied est élu pour son poste...... les autres n'ont réellement aucun poids face au peuple et aux urnes.