
Rien ne va plus au sein de l’UGTT. La démocratie serait menacée au sein de l’organisation, des syndicalistes dénonçant ce qu’ils considèrent comme étant une tentative de renversement au sein de la centrale syndicale.
D’ailleurs, un rassemblement de protestation s’est tenu la veille à la place de Mohamed Ali dénonçant l’amendement de l’article 20 du statut de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui permettra à l’actuel bureau exécutif de se présenter de nouveau aux élections lors du prochain congrès de 2022 et donc de briguer un nouveau mandat.
Lotfi Ayari, membre du Syndicat de base de l’enseignement secondaire à Hammam Chatt, est ainsi revenu sur la problématique au sein de l’UGTT et il a expliqué au micro de Walid Ben Rhouma dans l'émission Expresso sur Express FM, les différents revers de l’affaire.
M. Ayari a martelé ainsi que les revendications peuvent être résumées en la défense de la démocratie au sein de la centrale syndicale, précisant que trois raisons sont à l'origine de leur protestation de la veille :
- Défendre l’article 20 du statut, qui plafonne l’appartenance au bureau exécutif national à deux mandats maximum. En effet, selon lui, l’application de la loi signe la fin des mandats du secrétaire général Noureddine Taboubi ainsi que ceux de huit autres membres du bureau dont certains secrétaires généraux adjoints (Sami Tahri, Hfaiedh Hfaiedh, Bouali Mbarki, Samir Cheffi, Abdelkrim Jrad, Kamel Saâd, Anouer Ben Gadour et Mohamed Msalmi). Les seuls membres du bureau qui ont le droit de se représenter sont : Monêm Amira, Naïma Hammami, Mohamed Ali Boughdiri et Slahdine Salmi.
- Refuser, de ce fait, l’organisation du congrès exceptionnel non-électif pour l’amendement du statut de l’UGTT. Dans leur statut et précisément dans l’article 11, on ne parle pas de congrès non-électif. Il est de ce fait illégal. Selon lui, l’amendement ne pourra être évoqué que lors du congrès électif de 2022 et pas avant, en ce référant aux lois de l’organisation.
- Lever le gel sur un ensemble de militants, qui ont un historique au sein de l’organisation, sanctionnés pour avoir tenu tête au projet illégal de Taboubi.
« Nous comptons actuellement sur les voix de la raison au sein du bureau exécutif national actuel et au sein du Conseil national pour défendre la démocratie et les lois de l’organisation. Si cela n’est pas fait nous avons des coordinations qui défendront les lois de la centrale et s'opposeront à toute tentative de renversement. Ces coordinations se réuniront et programmeront des mouvements de protestation. Il y aura un rassemblement de protestation devant l'hôtel qui accueillera le conseil national à partir du 24 août prochain. Des signatures sont en train d’être réunies pour contrer ce renversement sur nos lois, avec la possibilité de recourir au Tribunal administratif pour faire appel contre toutes les violations du statut de la centrale syndicale », a affirmé le syndicaliste.
Et de soutenir en réponse à une question de l’animateur que ce genre de pratique porte atteinte à l’image de marque de l’organisation et pourrait entraver ses actions futures.
« Si le bureau exécutif poursuit son projet, les personnes concernées perdront leur légitimité légale et morale, perdront toute crédibilité devant les bases, devant le gouvernement et devant l’ Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) », a-t-il assuré.
I.N

Cordialement, avec le sourire méprisant de l'UGTT...
Passer cet amendement copié sur le modèle des pires dictatures du tiers monde serait une insulte aux syndicalistes et discréditerait l'ugtt
Ah que c'est dur de renoncer une fois avoir goûté au pouvoir et sa magie !