Un groupe de députés, dont des indépendants, a organisé, jeudi 16 novembre 2023, un point de presse au sujet de l’ajournement de la plénière consacrée à l’examen de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël.
Abderrazek Aouidet, accompagné de Dhafer Sghiri et Bilel El Mechri entre autres, a annoncé que les parlementaires avaient décidé, « pour l’intérêt général » de se conformer au passage en force du bureau du parlement qui a décidé, hier, le report de ladite plénière jusqu’à la finalisation des discussions sur le projet de loi de finances 2024.
« Cette procédure est irresponsable et erronée et ne peut être prise en considération. Il est inacceptable de s’engager dans une autre plénière alors que la précédente est toujours ouverte », a-t-il toutefois relevé expliquant que le règlement intérieur du parlement ne permet pas une telle chose.
Abderrazek Aouidet a souligné que rien ne justifiait la réunion et la décision du bureau du parlement notant que le président du Parlement, Brahim Bouderbala aurait dû annoncer la reprise de la plénière tout comme il l’avait suspendue. Il a ajouté que les députés envisageaient de rédiger une pétition pour clarifier les choses et dénoncer cette violation flagrante du règlement intérieur imputant la responsabilité totale au président du pParlement.
Le député Bilel El Mechri a, de son côté, assuré que le bureau du parlement n’avait aucun pouvoir de décision quant à la levée ou la reprise des plénières notant qu’une plénière ne peut être levée qu’une fois son ordre du jour finalisé. Il a accusé, dans ce sens, Brahim Bouderbala d’avoir bloqué les travaux de l’Assemblée rappelant que, conformément aux dispositions du règlement intérieur, un député ne pourrait invoquer son immunité parlementaire en cas d’entrave aux travaux du Parlement.
Il a signalé que le président du parlement avait fait abus de son autorité lui reprochant d’avoir battu des records en termes d’infractions commises. « La décision de Brahim Bouderbala nous rappelle les agissements du Parlement de Rached Ghannouchi », a-t-il avancé qualifiant indirectement Brahim Bouderbala de « collabo ». « Nous ne cèderons à aucun chantage intérieur ou extérieur. Celui qui s’y plie rejoint la case des collabos », a-t-il déclaré.
N.J