
La Tunisie vient de franchir un nouveau pas vers sa descente aux enfers, avec la dégradation de sa note souveraine par l'agence de notation américaine Moody's. La situation financière économique du pays était déjà assez délicate, notamment en ce qui concerne les ressources nécessaires pour la clôture du budget 2021. Cette nouvelle dégradation complique davantage les choses. Ceci dit, elle peut être aussi une opportunité pour le chef de l’Etat de faire passer des réformes douloureuses qui ont été temporisées depuis 2011, vu l’appui populaire dont il bénéficie actuellement.
Après la révolution, la Tunisie s’est consacrée aux réformes politiques reléguant le volet économique et les diverses réformes qui devaient être entamées. Par la suite, les divers gouvernements qui se sont succédé n'ont pas été en mesure de faire passer des réformes impopulaires qui risquaient de leur couter leur tête, surtout avec la montée en puissance de la centrale syndicale, qui s’octroyait le droit de mettre des lignes rouges partout, parfois même à tort.
Résultat des courses, et suite à une année de pandémie qui a épuisé l’ensemble de l’économie mondiale, les indicateurs économiques de la Tunisie sont dans le rouge.
Ainsi, selon le dernier Baromètre des entreprises en Tunisie du cabinet EY, 63% des chefs d’entreprise interrogés estiment que leurs activités économiques sont menacées et 770.000 petites et moyennes entreprises se trouvaient aujourd’hui dans une situation périlleuse, 88.000 entreprises sont déclarées en faillite et 54.000 le seront prochainement, le tout sachant que le tissu économique du pays est principalement composé de PME.
Plusieurs secteurs sont sinistrés, notamment ceux liés au tourisme. Ainsi et selon les chiffres publiés par l’Institut national de la Statistique (INS) et relatifs au produit intérieur brut du deuxième trimestre 2021, les services d'hôtellerie, de café et de restauration ont enregistré une baisse d’activité de 35,2%, les services du transport de 20,9% et dans le secteur de la construction de 17,1%.
Dans ce même document, l’institut indique que « le niveau d’activité économique demeure inférieur à celui d’avant la crise sanitaire » et que « le PIB en volume reste inférieur de 8% au niveau qui était le sien au quatrième trimestre 2019, soit avant le déclenchement de la pandémie de Covid-19 ».
Côté emploi, le taux de chômage est passé de 16,2% au troisième trimestre 2020 à 17,9% au deuxième trimestre 2021 (1,7 point). Le tout, sachant que 44,8% de la population active, soit 1.598.500 personnes, travaillent dans le circuit informel, en se référant à des enquêtes réalisées par l’INS au cours des 2ème, 3ème et 4ème trimestres 2019 et publiées en septembre 2020.
Côté investissement, les chiffres avancés par l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII) et l'Agence de Promotion de l'Investissement Extérieur (Fipa) sont très parlants, avec un décroissement de 13,7% des investissements déclarés dans l'Industrie durant les huit mois 2021 et une baisse des investissements étrangers (IDE et portefeuille) de 7,4% au premier semestre 2020 par rapport à un an auparavant et de 27,1% par rapport à 2019.
Les deux secteurs pourvoyeurs de devises (tourisme et export) sont en contraction. Et même, si pour le moment les avoirs nets en devises sont à 130 jours d'importation, bien au-dessus des 90 jours d’importation, le "seuil de sécurité" en matière de réserves en devise, les prochaines échéances de la dette tunisienne, vont sûrement les mettre à mal.
Il faut dire que nos finances publiques sont au plus mal. Le déficit attendu serait de l’ordre de 9,7%, soit environ 11,5 milliards de dinars sur la base d’un prix de baril à 67 dollars alors qu’il est actuellement de 70 dollars, ce qui équivaut à une rallonge de quatre milliards de dinars supplémentaires, avait indiqué le député indépendant Yadh Elloumi. A la date du 15 octobre 2021, le prix du baril de Brent frôle les 85 dollars. La Tunisie devra mobiliser 15,5 milliards de dinars d’ici fin 2021, dont 8,2 milliards de dinars de dettes extérieures (à payer en devises), selon le même élu.
Le budget 2021 prévoit un recours conséquent au marché extérieur, mais avec la dernière dégradation de la note de la Tunisie cela semble compromis : trouver des crédits extérieurs sera difficile mais surtout extrêmement coûteux.
En effet, Moody's a annoncé, jeudi 14 octobre 2021, la dégradation de la note souveraine de la Tunisie à long terme, en devises et en monnaie locale, ainsi que celle de la Banque centrale de Tunisie de B3 à Caa1, et maintenu la perspective négative. Une note attribuée aux pays appartenant à la catégorie « Risque élevé » dans le non-remboursement de la dette.
Une dégradation due, selon l’agence, à l'affaiblissement de la gouvernance et à l'incertitude accrue quant à la capacité du gouvernement à mettre en place des mesures qui puissent répondre aux besoins de financement élevés, au titre des prochaines années.
Moody’s a considéré que les estimations du déficit budgétaire de 7,7% du PIB en 2021 et de 5,9% en 2022 impliquaient des besoins d'emprunt d'environ 18% du PIB en 2021 et de 16% en 2022.
Eymen Errais, titulaire d'un doctorat en ingénierie financière de Stanford University et ancien conseiller spécial de l’ancien ministre de l'Investissement et de la Coopération Internationale Fadhel Abdelkafi, a expliqué vendredi 15 octobre 2021 que la notation reflète la difficulté de la Tunisie à rembourser ses dettes.
Au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express Fm il a espéré que ce choc soit positif afin d’entreprendre les réformes nécessaires. « Il n’y aura pas un avant et un après la notation Moody’s, mais il faudra prendre des décisions drastiques. Le gouvernement devra prendre les décisions qui s’imposent », a assuré M. Errais.
Et d’affirmer : « La bonne nouvelle dans la mauvaise nouvelle c’est qu’on est un pays assez petit qui peut changer rapidement. L’autre bonne nouvelle c’est que l’Etat est riche : parfois, il faut couper un bras pour sauver le corps et c’est ce qu’il faut faire, car on a plus la capacité de sortir sur le marché international (incapacité de rembourser et hypothèque des générations futures). La Tunisie dispose d’actifs et doit céder quelques actifs puis entamer les réformes structurelles nécessaires ».
Pour lui, il faut vendre quelques actifs ou opérer des privatisions dans des secteurs non-stratégiques pour l’Etat, comme la Régie Nationale des Tabac et des Allumettes (RNTA) qui pourrait ramener à l’Etat 2 milliards d’euros. Ceci devra être accompagné par des réformes qui encouragent l’investissement. Et de soutenir que si la Tunisie ne bouge pas rapidement, le pays s’orientera d’ici deux ans vers le scénario libanais.
Pour sa part, l'expert en économie Radhi Meddeb estime qu’avec cette nouvelle dégradation « l’accès de la Tunisie aux marchés financiers internationaux est devenu prohibitif sinon impossible ».
Et de préciser dans un statut Facebook : « Nous avons beau clamer notre souveraineté et dénier aux agences de notation le droit de nous noter, les marchés financiers internationaux sont ainsi organisés. Ils se réfèrent à ces agences et ne font rien qui aille à l’encontre de leurs notations. La voie de notre salut se rétrécit. Il ne nous reste plus, à très court terme, que le recours à l’aide bilatérale. Seuls quelques pays pourraient et voudraient le faire. Cette aide bilatérale est strictement politique. Elle a un coût. Il faut le savoir et il faut l’accepter.
A moins court terme, seul un accord avec le FMI, probablement assorti de conditions sévères, pourrait nous permettre de retrouver le moyen de subvenir à nos besoins en devises ».
Pour subvenir à ses besoins à court terme, la Tunisie recourra au marché interne pour se financer et donc il y aura un manque de liquidité ce qui se traduira pas une hausse du taux d’intérêt, a indiqué M. Errais.
Concrètement, la Tunisie n’aura pas le choix. L’option de la privatisation de certains établissements et celle de céder ses parts dans certains actifs non-stratégiques, comme ses participations dans les banques, s’impose comme l’un des principaux choix à étudier. Le pays devra aussi envisager le redémarrage des négociations avec le Fonds Monétaire International la tête de file des prêteurs internationaux. Non seulement ses taux sont bas mais aussi un accord avec le fonds ouvrira les portes de toutes les autres institutions financières à commencer par la Banque mondiale. Ce qui nous permettra d’avoir des ressources à moindre coût.
Le point crucial sera surtout de profiter de cet état de fait pour entamer les réformes qui s’imposent et qui ont été mises de côté à cause de leur impopularité. Les intérêts économiques du pays ont été écartés assez longtemps. Aujourd’hui, il est temps de passer à la vitesse supérieure, de booster l’économie pour créer de la richesse, créer de la croissance et de l’emploi, le tout, pour augmenter le pouvoir d’achat du Tunisien et lui garantir une vie digne.
Imen NOUIRA
Dans le présent article, j'ai arrêté à lire, juste après l'intitulation "Dégradation de la note de la Tunisie : une opportunité à saisir".
Mes nerfs ne supportent plus de telles hypocrisies, à des années de lumière de la vérité.
Trop, c'est trop !!!
Le pays est au plus bas - à tous les égards - et il y a des gens qui nous mentent et nous racontent des contes de fées à la RCD : ce n'est pas trop mal et il y aura de la pluie tant que la démocratie sera partie et parce qu´elle n´appartient pas aux les Tunisiens !
Il en va de même pour la production de phophates !!!!
..
Tout cela a-t-il été méticuleusement programmé par la contre-révolution (Kaiis Saied et UGTT + RCDistes) ? !
Ou avez vous d´autres explications ?
L'état profond avec l'axe emirati-francais a travaillé longtemps sur l'image de Saied et ont réussi le plus grand détournement de voix de l'histoire de la Tunisie. Ils ont battu Ennahdha avec les voix des nahdhaouis et des salafistes. Il faut avouer que la takiya de Saied et le travail de ses lobbies était parfait.
Maintenant pour les jeunes de Tataouine et de Gafsa, beaucoup sont encore hypnotisés et beaucoup d'entre eux sont des supporteurs de Saied et croient encore en ses promesses. On verra comment l'armée et les sécuritaires vont réagir une fois ces jeunes se réveillent. Des évènements comme en 2008 sont probables.
Pour ce qui concerne les petits pays il faut absolument les endetter pour enrichir encore plus cette minorité qu'on dit qu'elle ne représente pas plus de 1% ou même 0,01%. Il suffit que cette minorité renonce à accumuler plus de fortune et baisser le degré du luxe dans lequel ils vivent et tous les problèmes seront résolus sans faire appel à aucun de ces individus-investisseurs ou mieux dit ces vautours qui ne cessent d'enchainer les peuples avec des dettes qu'ils nécessitent et n'ont jamais nécessité.
Ce sont ces mêmes vautours qui sont à l'origine de la création de ces agences de notifications, les Banques Mondiales ou locales, les FMI ou semblables. Ils ont tout défiguré. Il n'y a plus moyen d'avoir des relations économiques ou commerciales normales sans passer par ces vautours.
Pourtant tous nos voisins sont immensément et réellement riches en argent ou en ressources naturelles extraordinaires et ils peuvent bien non pas prêter, mais tout simplement partager avec leurs propres frères ne serait-ce que pour un moment...
Et elle reste voir en spectateur! et veut en plus retourner au pouvoir.
j'éspère qu'ils seront jugés un jour pour leurs crimes à l'encontre de la Tunisie et des tunisiens, et que K.S. fera renaitre une nouvelle Tunisie, forte et prospère (comme l'a fait dans ce contexte Ardogan et autres pour leurs pays sur plusieurs années).
Incroyable business news..soyons juste
c'est là qu'il faut taxer lourdement ces riches qui ne paient ni impots ni zaqat !!
çà, s'appelle aussi: redistribution, justice sociale.
Dans une situation économique de crises aigues, il impensable qu'une famille aisée puisse bénéficier de 90 D de compensations publiques sur les produits nécessaires contre 70 seulement pour les pauvres. Il faut leur imputer une imposition d'équité. On peut aussi penser à mettre en place des caisses dans les commerces , les pompes à carburant etc.;; avec des prix réels en comptant sur le patriotisme de ceux qui ne sont pas dans le besoin qu'ils s'y approvisionner et laissant le circuit classique pour les nécessiteux. Le patriotisme est le seul levier pour sauver la nation. Il faut réduire au maximum les importations et mener des campagnes pour consommer tunisien. Le patriotisme motivation pour plus travailler et produire et de cesser les revendications et les sit in. La production minière doit reprendre de plus belle . La responsabilité de tout un chacun de réduire préserver les dépenses publiques en arrêtant de tricher dans la facturation de l'énergie ( trafic de compteurs par exemple) et en déclarant honnêtement les revenus.
Malheureusement on en est là. Oublions la charité humiliante. La Tunisie avait connu des moments encore plus difficiles, mais elle s'est toujours relevée. Rappelons nous DELENDA CARTHAGO.
dégeulasse !!
Certaines entreprises devront impérativement être privatisées avec une ouverture à la concurrence.
Leurs performances est médiocre.
D'autres devront rester publiques, leur mission de service public étant non négociables.
Mais pour la relance économique le chef de l'Etat devrait fortement s'inspirer du cas Singapour concernant un certain nombres de mesures en matière de gouvernance parfaitement transposables à notre pays.
Il faut une révolution des mentalités.
Erdogan est parvenu à opérer cette transformation des mentalités chez sa population. Il les a fortement incité à ne pas avoir peur, à investir et conquérir les marchés.
Le Président peut-il opérer un changement des mentalités chez nous?Pourra t-on passer de la politique de mendicité qui caractérise la dernière décennie à une véritable rage de vaincre tunisienne ?
TAHYA TOUNES
à chaque fois que je cite cet exemple sur BN, on me traite d'islamiste et d'insultes !!
Leur « révolution » a échoué et le pays est un bateau qui coule.
Tout le reste n'est que du blabla.
Il répète que le pays est riche, il ne l'est pas.
Il est clair que le pays a besoin de reformes et depuis longtemps et personne ne voulait les entamer pour ne pas fâcher le peuple. Saied est le plus grand populiste, sa popularité vient de ses phrases a la 'le pays est riche et l'élite est corrompue', vous pensez qu'il peut dire au peuple qu'il faut travailler et on vit au-dessus de nos moyens ? et quel est ce peuple ? il n'est pas un groupe homogène. Il y'a le peuple privilégié dont les fonctionnaires avec leurs lobbies qui les protègent entre autres l'UGTT et le peuple marginalisé les femmes rurales et les chômeurs. Ils n'ont pas de lobbies. La première réforme à faire est la réduction du budget de la fonction publique. Les recrutements massifs de ses dernières années ont été faites au sein des ministères de la défense et de l'intérieur. Il faut donc réduire leurs budgets. Saied peut-il fâcher ceux qui ont fait le putsch pour lui ? bien-sur que non, il ne rate pas une occasion pour prendre des photos avec eux. Il a promu le 25 juillet plusieurs d'entre eux a des postes de Fariq.
La vraie opportunité de cette crise est de pouvoir dégager Saied du poste qu'il a pris avec la force des armes car il a été élu selon la constitution de 2014 et il dispose maintenant de pouvoirs au-delà de ses prérogatives et ceci avec l'aide des armes des militaires et des sécuritaires. Au plus tard en hiver, les marginalisés sortiront et les slogans vides de Saied ne leur donnent rien à manger. Une fois il est dégagé, on peut bâtir une démocratie saine, inclusive et avec une économie de marché qui ouvre les opportunités à tout le monde et non pas seulement aux rentiers.
Les chiffres du budget 2021
Intérieur : 3.927 milliard de dinar (3.745 Millard en 2020)
Défense 3.44 Milliard de dinars (3.218 Milliard en 2020)
Présidence : 169 million (141 million en 2020)
A comparer ministère de l'agriculture 1.78 milliard (1.76 en 2020), sante 2.885 (2.864 en 2020), affaires sociales 1.995 milliard (2.658 en 2020), éducation 6.728 milliard (6.479 en 2020)
Total des dépenses en 2021 41.016 milliard
On remarque une quasi-stagnation ou recul des budgets sociaux et de l'agriculture au profit des budgets du tout sécuritaire et une explosion du budget de la présidence qui lui aussi est en grande partie sécuritaire pour financer les bandits qu'on envoi pour arrêter les députés comme Yassine Ayari, 30 agents de la garde présidentielle pour l'arrêter et humilier sa famille, des bandits payés par le contribuable.
Comparaison 2010 et 2021 et part des dépenses :
Intérieur : 2010 (6.1%), 2021 (9.57%) sans budget de présidence donc augmentation de 57%
Défense : 2010 (4.2%), 2021 (8.38%) doc augmentation de 99.5%
Education : 2010 16.4%, 2021 (16.4%) stagnation
Sante : 2010 5.6%, 2021 7.03% (il faut tenir compte de l'impact de covid) légère augmentation mais il faut en déduire l'augmentation ponctuelle pour combattre Covid doc au fond stagnation
Affaires sociales : 2010 13.8%, 2021 4.86% réduction de 64,78%
Il ressort de la comparaison une augmentation vertigineuses des dépenses de l'intérieur et de la défense au détriment des autres ministères surtout du social. Il faut revenir aux basics et donner la priorité a l'éducation, la formation, la santé mais ce n'est pas fait avec un Saied qui aime les uniformes. Le dérapage n'est pas seulement celui de Saied car c'est Ennnahda qui a fait passer toutes ces augmentations de budget dans le tout sécuritaire et avec des résultats décevants, les terroristes se baladent encore au Chaambi et la criminalité galope et la corruption des sécuritaires du MI explose.
Mein Gott, was wäre aus diesem Forum geworden ohne die tunesischer Teilnehmer aus Deutschland wie Dr. Jamel Tazarki, Forza, Chater, Welle, AN, BAN, Microbio.. ?
Intérieur : 2010 (6.1%), 2021 (9.57%) sans budget de présidence donc augmentation de 57%
Défense : 2010 (4.2%), 2021 (8.38%) doc augmentation de 99.5%
--->>>
C'est une militarisation manifeste du pays et on se demande où est passé l'argent depuis 2011 et pourquoi on a maintenant un coup d'?tat et une destruction de la démocratie !
Ces dates intéresseront-elles nos fameux chroniqueurs et journalistes ? Même la dictature de Ben Ali n'a pas dépensé autant pour El 3asskar et les policiers !!!
Cette augmentation en pourcentage du budget de la défense n'a même pas fait le pantogone !
Echaa7bou Yourid n´est-ce pas !
Il est clair que le pays a besoin de reformes et depuis longtemps et personne me voulait les entamer pour ne pas gâcher le peuple. Saied est le plus grand populiste, sa popularité vient de ses phrases que le peuple est riche et que l'élite est corrompue, vous pensez qu'il peut dire au peuple il faut travailler et on vit au-dessus de nos moyens ? et quel est ce peuple ? il n'est pas un groupe homogène. Il y'a le peuple privilégié dont les fonctionnaires avec leurs lobbies qui les protègent entre autres l'UGTT et le peuple marginalisé les femmes rurales et les chômeurs. Ils n'ont pas de lobbies. La première réforme à faire est la réduction du budget de la fonction publique. Les recrutements massifs de ses dernières années ont été faites au sein des ministères de la défense et de l'intérieur. Il faut donc réduire leurs budgets. Saied peut-il fâcher ceux qui ont fait le putsch pour lui ? bien-sur que non, il ne rate pas une occasion pour prendre des photos avec eux. Il a promu le 25 juillet plusieurs d'entre eux a des postes de Fariq.
La vraie opportunité de cette crise est de pouvoir dégager Saied du poste qu'il a pris avec la force des armes car il a été élu selon la constitution de 2014 et il dispose maintenant de pouvoirs au-delà de ses prérogatives et ceci avec l'aide des armes des militaires et des sécuritaires. Au plus tard en hiver, les marginalisés sortiront et les slogans vides de Saied ne leur donnent rien à manger. Une fois il est dégagé, on peut bâtir une démocratie saine, inclusive et avec une économie de marché qui ouvre les opportunités à tout le monde et non pas seulement aux rentiers.
Les chiffres du budget 2021
Intérieur : 3.927 milliard de dinar (3.745 Millard en 2020)
Défense 3.44 Milliard de dinars (3.218 Milliard en 2020)
Présidence : 169 million (141 million en 2020)
A comparer ministère de l'agriculture 1.78 milliard (1.76 en 2020), sante 2.885 (2.864 en 2020), affaires sociales 1.995 milliard (2.658 en 2020), éducation 6.728 milliard (6.479 en 2020)
Total des dépenses en 2021 41.016 milliard
On remarque une quasi-stagnation ou recul des budgets sociaux et de l'agriculture au profit des budgets du tout sécuritaire et une explosion du budget de la présidence qui lui aussi est en grande partie sécuritaire pour financer les bandits qu'on envoi pour arrêter les députés comme Yassine Ayari, 30 agents de la garde présidentielle pour l'arrêter et humilier sa famille, des bandits payés par le contribuable.
Comparaison 2010 et 2021 et part des dépenses :
Intérieur : 2010 (6.1%), 2021 (9.57%) sans budget de présidence donc augmentation de 57%
Défense : 2010 (4.2%), 2021 (8.38%) doc augmentation de 99.5%
Education : 2010 16.4%, 2021 (16.4%) stagnation
Sante : 2010 5.6%, 2021 7.03% (il faut tenir compte de l'impact de covid) légère augmentation mais il faut en déduire l'augmentation ponctuelle pour combattre Covid doc au fond stagnation
Affaires sociales : 2010 13.8%, 2021 4.86% réduction de 64,78%
Il ressort de la comparaison une augmentation vertigineuses des dépenses de l'intérieur et de la défense au détriment des autres ministères surtout du social. Il faut revenir aux basics et donner la priorité a l'éducation, la formation, la santé mais ce n'est pas fait avec un Saied qui aime les uniformes. Le dérapage n'est pas seulement celui de Saied car c'est Ennnahda qui a fait passer toutes ces augmentations de budget dans le tout sécuritaire et avec des résultats décevants, les terroristes se baladent encore au Chaambi et la criminalité galope et la corruption des sécuritaires du MI explose.
Cette mentalité saugrenue dure depuis des décennies quitte à perdre des emplois et des recrutements dans le lieu originnel;et exactement ce qui s'est passé avec nahdha depuis 2012 lorsque des ouvriers et des recrutés dans les usines de leurs villes trouvent de l'embauche, avec la connivence de nahdha pour être mutés soit à Tunis ou d'être recruté pour la forme sans aucune compétence ( voire des illettrés) et ce dans les ministres ou les sociétés étatiques se trouvant à Tunis ou bie d'avoir une autorisation de taxi à Tunis et d'avoir ainsi la possibilité d'acquérir un véhicule de taxi détaxé et par des facilités mensuelles d'un montant dérisoire par rapport aux recettes et le prix public du taxi-mètre lucratif permettant de plus de s'acheter des carburants aisément et de rouler à longueur de journée sans problème puisque la recette est là tout en étant confortablement assis sur un fauteuil et il n'y a qu'à appuyer sur l'accélérateur et le tour est joué avec nahdha qui a autorisé des dizaines de milliers de taxis de circuler à Tunis sans se soucier de rien ni des prêts accordés par les banques mondiales à la Tunisie b'ni des subventions allouées aux carburants importés.
Et ils parlent de démocratie tant de la part de lèches-bottes de 'ajdhz que par nahdha elle-même.
Soit une continuelle débandade que le gouvernement n'est pas "autorisé" à éradiquer pour satisfaire les caprices des paresseux qui ne veulent ni aller à l'école ni apprendre et suivre une formation professionnelle; puisque les possibilités de devenir riches sont offertes soit par la contrebande ou par le monopolisation voire les marges bénéficiaires falsifiés.
L'essentiel c'est d'habiter Tunis et de devenir esclave de nahdha lors des législatives et des municipales...
puis, il faut vraiment vérifier ce passage de votre article: "770.000 petites et moyennes entreprises se trouvaient aujourd'hui dans une situation périlleuse, 88.000 entreprises sont déclarées en faillite et 54.000 le seront prochainement, le tout sachant que le tissu économique du pays est principalement composé de PME."
-->
La Tunisie n'a pas 770.000 petites et moyennes entreprises, et même l'Allemagne n'a pas autant --> il faut faire une distinction entre la définition juridique et la définition statistique d'une PME.
--> donnez nous s.v.p. votre définition d'une PME afin que l'on parle de la même chose. Est-ce que votre définition est fondée sur un seuil de revenu, sur l'effectif, sur le chiffre d'affaires annuel?
Normalement, le principal critère de définition des PME à des fins statistiques est le nombre de salariés --> dites moi s.v.p. si une entreprise ayant un effectif 249 salariés serait considérée dans votre système comme Grande entreprise ou comme PME?
-->
çà ne fait aucun sens de nous proposer des données statistiques si nous n'avons pas la même définition des objets statistiques en question.
@Business News TN, épargnez nous s.v.p. vos statistiques, laissez ce travail plutôt aux spécialistes
Très Cordialement et bonne soirée
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Rabbi yoster !
Sobhènè Rabbè, l´impossible n´est pas tunisien !
Un résultat d'exploitation côtoyant le chaos.
C'est l'héritage de la plus noire des périodes que traversa le pays (2011 - au 25 juillet béni).
Et encore, ce n'est qu'un tout petit aperçu de la réalité effective.
Il faut que Kaissoune, le patriote sans peur ni reproche, reprenne aux malfaiteurs de la maudite troika, tout ce qu'ils dérobèrent dans les caisses de l'état, à savoir l'argent du contribuable qui trime à longueur de journée pour nourrir ses enfants, et surtout qui paye ses impôts.
Ces enfoirés (membres de la troika) s'étaient faits octroyés des sommes colossales en guise de dédommagements.
De quoi, diriez vous
Pour avoir posé des bombes dans des hôtels et pour avoir tué, brulé vif des etres humains et d'avoir vitriolé à plusieurs reprises, d'innocents citoyens Tunisiens.
Selon leurs lois de pingouins, ils ne devaient pas faire de la prison pour tous leurs crimes !!!
Décidément, c'est le monde à l'envers !!!!!
Alors vérifier si les chameliers buveurs de pisse de chamelle et leurs complices, paient quoi que ce soit en impôts et taxes. Vous verrez que tous ont établi des montages financiers pour en être exonérés.
Si notre président bien aimé procède ainsi, il pourra payer tout le déficit commercial creusé par les gangsters analphabètes et incultes , d'ennakba.
Les seuls avoirs disponibles -et eventuels - proviendraient de la vente des bijoux de famille (Tunis Air, CPG, El Fouledh, ETAP, STIR, RNTA, TRANSTU, SNCFT...) avec une restructuration impossible a mener. Ce sont donc de faux bijoux bien peu monnayables a moins de les brader comme l'a fait la Grece
Donc il faut arreter les articles de Bisonnours vicieux : on n'echappera pas a une periode de reduction drastique du pouvoir d'achat et des depenses publiques
Ce serait donc dans cette optique que l'avise Mechichi a achete pour des centaines de milliards des dispositifs anti-emeutes nottament avec l'argent du Covid
On a les priorites que l'on merite
'?conomiquement c'est Beyrouth. Mais les Tunisiens continuent de croire que c'est Les méchants députés de l'ARP qui en sont la conséquence. Même dans 50 ans ils continueront d'affirmer la même chose.
Une chose est sûr c'est que le 25 juillet n'a pas été une libération mais tout simplement un enfoncement sans fin jusqu'à la banqueroute.
'?a ne saurait tarder. Ta7ya cha3b 9al El président.
PS : Société de confiance livre de Alain Peyrefitte.
Quelques reformes nécessaires sont:
- Réduction du nombre de bureaucrates, les 400 milles recrutes depuis 2011. Ceci devrait réduire le déficit budgétaire.
- D'après le FMI la dette de la Tunisie est insoutenable, donc on peut déclarer une suspension de remboursement comme des pays tel que l'Argentine. On paye plus en intérêts et remboursements qu'on reçoit en nouveaux prêts.
La banque mondiale a établit une liste de 73 pays qui peuvent suspendre le paiement de leurs dettes. La Tunisie peut demander a rejoindre la liste ( voir https://www.worldbank.org/en/topic/debt/brief/covid-19-debt-service-suspension-initiative ).
- Annulation des accords de libre échange avec la Turquie, la Chine, et l'UE. Il est impossible de développer une industrie locale sans protectionnisme voir ( les livres de l'économiste Ha-Joon Chang).
- Encourager les énergies renouvelables pour éliminer le déficit énergétique.

