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Bourse : 2018, un bon cru pour certains, un calvaire pour d’autres
14/02/2019 | 19:59
6 min
Bourse : 2018, un bon cru pour certains, un calvaire pour d’autres

 

Les chiffres de la Bourse de Tunis sont tombés et ils sont sans appel. 2018 a été une aubaine pour certaines entreprises mais un véritable calvaire pour d’autres. L’année a été certes celle de la reprise économique, mais la situation politique mouvementée, pour ne pas dire chaotique, corrélée à de nouvelles impositions et à des pressions sociales importantes, a sapé le moral des investisseurs. Au final, la Bourse s’en sort pas mal affichant des résultats à la hausse. Focus.

 

2018 a démarré sur les chapeaux de roues avec de nouvelles impositions. Ceci s’est ressenti sur certains secteurs. On citera en particulier le sous-secteur automobile et équipementiers qui a subi une forte pression durant 2018, réalisant un rendement négatif de -12,86%. Les quatre concessionnaires automobiles cotés ont réalisé un chiffre d’affaires global en régression de 11% durant l’année 2018, ramené à 1.051 MD contre 1.177 millions de dinars (MD) durant l’année 2017. Il en est de même pour les revenus des trois promoteurs côtés en bourse qui ont été pratiquement divisés par deux ainsi que le sous-secteur bancaire qui a connu un repli de 22,16% à partir de septembre 2018, suite à des échos sur la mise en place d’une nouvelle norme prudentielle alors qu’elle était bien partie avec une augmentation des indices de 28,62% fin septembre 2018.

 

Mais globalement, la Bourse a tiré son épingle du jeu. Le revenu global des sociétés cotées a évolué de 12,2% pour atteindre 16,2 milliards de dinars durant l’année 2018 contre 14,5 milliards de dinars durant l’année 2017. Une soixantaine de sociétés ont vu, ainsi, leurs revenus s’apprécier par rapport à l’année précédente.

 

 

Les 20 sociétés qui composent le Tunindex20 et qui représentent les entreprises les plus liquides de la cote ayant les capitalisations boursières les plus importantes, ont collectivement réalisé un revenu de 9,9 milliards de dinars, en croissance de 16% par rapport à l’année 2017, représentant 61% du revenu global des sociétés de la cote.

 

Evolution des revenus des 20 sociétés composant le Tunindex 20

 

Sept des neuf secteurs ont vu leurs revenus augmenter. La plus forte progression a été enregistrée dans le secteur des Technologies avec un taux de 53,4%, suivi par le secteur des Industries avec 20,4% puis par le secteur des sociétés financières avec 16,6%, contre une baisse des revenus du secteur des Télécommunication de (-17,7%), suivi par le secteur Services aux Consommateurs (-1,3%).

Ainsi et en ce qui concerne le secteur financier, les 12 banques cotées ont réalisé un produit net bancaire (PNB) cumulé en progression de 15,6% avec 4.296 MD contre 3.717 MD en 2017. Le revenu net global des 7 sociétés de leasing cotées s'est accru de 16,7% pour se situer à 448 MD contre 384 MD. La tendance haussière du secteur a profité aux 4 compagnies d’assurances cotées dont le montant global des primes émises a atteint 753MD contre 724MD, soit une évolution de 4,1%.

 

 

S’agissant du secteur des Biens de Consommation, le revenu global des 3 groupes opérant dans l’agroalimentaire (Poulina Group Holding, Délice Holding et SFBT) a progressé de 14,7% pour passer de 3.596 MD à 4.123 MD. En revanche, et dans ce même secteur, les quatre concessionnaires automobiles cotés ont réalisé un chiffre d’affaires global en régression de 11% durant l’année 2018, ramené à 1.051MD contre 1.177 MD durant l’année 2017.

Concernant le secteur des Services aux Consommateurs, le chiffre d’affaires global des deux enseignes de la grande distribution cotées en Bourse (Monoprix et Magasin Général) s’est apprécié de 6,4% pendant l’année 2018 par rapport à l’année 2017, pour atteindre 1.505 MD contre 1.416 MD.

Au niveau des sous-secteurs, 11 d'entre eux ont marqué des performances positives. Les meilleures reviennent aux Services Financiers avec 33,4% de croissance, aux Matières Premières avec 31,1%, aux Voyages et Loisirs avec 22,2% et aux Biens et Services Industriels avec 22,1%. Par contre, le revenu du sous-secteur Distribution a légèrement régressé de 1,3%

 

Les plus fortes hausses de revenus ont été réalisées par la Stip (+106,6%), Telnet Holding (+68,6%), Wifack International Bank (+54,2%), Tuninvest Sicar (+52,4%) et Sotuver (+40%).

 

 

Les plus fortes baisses de revenus ont été enregistrées par Elbene Industrie (-58,7%), Sits (54,7%), Essoukna (-49,6%), Simpar (-49,5%) et Servicom (-35,5%).

 

 

Pour sa part, l’indice Tunindex a terminé l’année 2018 à 7.271,65 points, en hausse de 15,76% dans le sillage des hausses de 14,45% en 2017 et 8,86% en 2016. De son côté, le Tunindex20, composé des 20 plus grandes valeurs et les plus liquides sur le marché, a suivi la même tendance que le Tunindex. Il a terminé l’année avec 3.248,56 points, en hausse de 15,09%.

Le bilan annuel des indices sectoriels publiés par la Bourse est globalement positif. Sur les 13 indices (secteurs et sous-secteurs), 8 ont réalisé une performance positive en 2018.

 

 

L'indice «Matériaux de Base» s'est octroyé la meilleure performance avec une progression de 84,05% principalement porté par ICF (550,55%), Sotipapier (41,52%) et TPR (35,14%). En 2ème et 3ème positions, on trouve l'indice «Biens de consommation» et l’indice «Sociétés financières» avec des gains respectifs de 27,28% et 10,79%.

Pour les indices des sous-secteurs, l’Agro-alimentaire et Boissons est en tête avec 38,03% grâce aux bonnes performances de Sopat (121,62%), SFBT (46,92%) et PGH (24,61%), suivi par les sous-secteurs assurances et Banques avec des gains respectifs de 19,32% et 10,59%.

 

 

2018 a été une bonne année pour certaines entreprises et une moins bonne pour d’autres. Dans l’ensemble, malgré une conjoncture difficile, la Bourse de Tunis s’en est bien sortie en 2018. Ceci dit, pour de meilleures performances, les investisseurs ont besoin d’une stabilité politique et d’une visibilité, deux facteurs que l’Etat tunisien n’arrive pas à garantir pour le moment.

 

Imen NOUIRA

14/02/2019 | 19:59
6 min
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Commentaires (1)

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Microbio
| 15-02-2019 16:06
Les gens riches ont leur argent à la banque, car il n'ya rien que vous puissiez acheter pour la multitude de monnaie contrefaite, de toute façon, vous avez tout. Partager du papier-monnaie en actions est la meme chose ... vous pouvez choisir un taux d'intérêt presque négatif ou un krach boursier. De plus, celui qui est nourri n'est pas intéressé par la maximisation des profits. Actions VW, Mercedes, BMW, Appel, Facebook, BIAT, STB ? Ils sont tous aussi bons que sans valeur !!! Le gros argent n'est pas arrivé dans le peuple. La grand-mère n'a même pas d'argent pour les dents et doit mâcher sur les jantes ... Il n'y a pas de krach, il n'y a pas de faillite - L'argent et les actions sont dans les banques et non dans la population. Que leur propre argent en échange de leurs propres actions soit en quelque sorte stupide, non? Avec l'or et l'argent et le prochain crash, on peut etre assuré. Les jeunes n'ont pas d'argent pour acheter des actions aussi peu que pour la retraite ..... Et que vaut toujours un Bitcoin dans une panne d'électricité?
Quoi qu´on fasse, tout comporte un risque. l´agent boursier n'a jamais dit que nous pouvions nous armer de la bourse et des actions, mais c'est compréhensible, c'est son travail ... L' or à 5000 '?' unze? Ensuite, l'euro vaut toujours 10 cents. 1 unze d'or a toujours l'équivalent. 1 poulain, un cheval, 13 barils de pétrole ou un beau costume avec des cravates et des chaussures pour 10 chèvres ou 10 moutons ... . Pour l'argent, 1 unze = 10 poulets vivants ou 50 kg de couscous ou 100 kg de farine...

Qui dépense plus, paie trop!