
Depuis le début de la plénière du 17 novembre 2023 dédiée au projet de loi de finances au titre de l’année 2024, plusieurs députés ont tenu à exprimer leur mécontentement quant à la prestation des membres du gouvernement d’Ahmed Hachani. Les élus, ont pointé du doigt, lors de déclarations médiatiques ou d’interventions au sein de l’hémicycle du Bardo, l’absence de mesures socio-économiques et une divergence entre les déclarations du président de la République et chef de l’exécutif, Kaïs Saïed et les décisions prises par les ministres.
Tel était le cas de l’élu de la circonscription Chebba -Malloulech -Sidi Alouane, Bilel Mechri. Le député a considéré que ni le gouvernement ni le projet de loi de finances 2024 ne reflétaient la volonté du peuple ou la politique voulue par le président de la République. S’exprimant le 1er décembre 2023 à ce sujet lors de « La Matinale » de Wissal Gharbi Kassrawi sur Shems Fm, Bilel Mechri a appelé le chef de l’État à revoir ses choix et a considéré que le gouvernement actuel appliquait la même politique de ceux qui l’avaient précédé et cherche à servir les intérêts de bailleurs de fonds.
Bilel Mechri a affirmé que le gouvernement a échoué. Il a considéré que la majorité des ministres se sont montrés défaillants et devaient être limogés. « Il s’agit d’un échec cuisant… Nous invitons le président à revoir ces choix… Le président de la République parle de souveraineté alimentaire. Or, aucun élément du budget de l’État n’évoque cela… Le président de la République parle de souveraineté nationale, y compris la souveraineté financière… Le budget est à l’opposé de cela… Il tend vers plus d’endettement… Le gouvernement ne songe qu’à satisfaire les requêtes des bailleurs de fonds… Ce gouvernement n’a aucun lien avec les attentes du peuple », a-t-il poursuivi.
Le député a critiqué la réduction du budget consacré à l’investissement. Il a évoqué l’exemple du secteur des transports et le calvaire enduré par les citoyens en concluant que cette réduction de budget signifiait l’absence de stratégie visant à résoudre ce problème. Il a accusé les ministres de gaspillage des deniers publics en allouant des ressources à des dépenses inutiles. « Il n’y a pas de sûreté alimentaire… Rien ne traduit cela… Avec tout mon respect à la personne du ministre de l’Agriculture, ce qu’il raconte est de la propagande ne servant à rien… L’autonomie en blé dur n’est pas un exploit… Historiquement, 95% de nos besoins en blé dur sont couverts par la production nationale », a-t-il dit.
Bilel Mechri a expliqué que le problème résidait en la production de lait, de fourrage et de blé tendre. Il a critiqué l’absence de mesures visant à résoudre ces problèmes. Le député a indiqué que le secteur des fourrages faisait l’objet d’une rente. Quelques entreprises contrôlent l’intégralité du secteur. « La crise des fourrages a débuté avec l’application des recommandations du Fonds Monétaire International et du Programme d'ajustement structurel… La crise a débuté avec la privatisation et la création des entreprises opérant une spéculation… Avant la privatisation, il n’y avait pas de crise de fourrages… Le rôle de régulation de l’État est très important. La création d’un office national des fourrages est une décision révolutionnaire », a-t-il ajouté.
Pour ce qui est du ministère des Affaires étrangères, Bilel Mechri a indiqué que la prestation du ministre, Nabil Ammar était sujette à interrogation. Ce dernier a manqué de respect à plusieurs reprises à l’ARP. Le ministre avait critiqué, dans une récente interview, l’élaboration rapide et accélérée d’une proposition de loi de criminalisation de la normalisation. Bilel Mechri a assuré que le parlement avait demandé l’avis du ministre au sujet du texte en question depuis plusieurs semaines et que ce dernier a répondu en indiquant qu’il n’était pas concerné par la chose. « Par la suite, il a attaqué les députés durant la plénière… Nous ne cherchons pas à plaire aux ministres… Ils doivent accepter les critiques… Les ministres parlent durant une heure et demie, mais sans présenter de politiques publiques », a-t-il déploré.
Bilel Mechri a considéré que la plénière portant sur le budget et la loi de finances 2024 reflétait l’impossibilité de changer les choses à travers le gouvernement actuel. Il a insisté sur la création d’un gouvernement préservant le rôle social de l’État et mettant en œuvre des politiques publiques populaires. Le député a indiqué qu’un remaniement devrait être appliqué à la majorité du gouvernement. Il a indiqué que le discours prononcé par le chef du gouvernement, Ahmed Hachani était insatisfaisant et manquait de précisions au sujet des choix, du programme et des orientations de son équipe.
Bilel Mechri a assuré qu’il y avait des alternatives, notamment à travers la définition d’un programme reprenant les attentes du peuple, suivi de la création d’un gouvernement dont les membres sont choisis pour une durée bien déterminée et afin de réaliser des objectifs clairs. Le député a considéré que la défaillance du gouvernement était le résultat d'erreurs commises par le président de la République lors du choix des ministres.
S.G
L'actuel est défaillant ==>remaniement pour avoir un autre défaillant
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