
Le membre du bureau exécutif de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide), Sami Ben Yahia a évoqué des infractions à la loi électorale par les candidats et une bonne organisation du côté de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
S’exprimant le 25 décembre 2023 durant « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems Fm, Sami Ben Yahia a indiqué que près de 300 observateurs avaient été déployés sur l’intégralité du territoire tunisien. Le dirigeant d’Atide a évoqué, à titre d’exemple, des infractions consistant en l’acheminement d’électeurs vers les centres de votes par voiture.
« Il est vrai que des électeurs ont parrainé des candidats et qu’ils sont supposés élire ces derniers. Mais, nous craignons la corruption des électeurs… Peut-être que ceci a eu lieu. Nous ne pouvons pas trancher dans ce genre de sujet… Il ne s’agit pas de la même situation que celle des années passées. Nous avions un grand nombre d’observateurs ayant permis d’être présents même en dehors des centres de votes… Le nombre d’observateurs a diminué en raison du désintérêt des jeunes et du manque de financement… Ces élections ne sont pas reconnues à l’échelle internationale d’où le manque d’appui financier », a-t-il ajouté.
Sami Ben Yahia a considéré que l’Isie cherchait à se justifier et à tenir d’autres entités responsables de la situation. Elle fuit cette responsabilité. Le membre d’Atide a considéré que le taux de participation, contrairement aux affirmations de l’Isie, n’était pas satisfaisant. « 11% n’est pas un taux représentatif… Il s’agit d’un taux faible… Dans certaines régions, le taux de participation est de 7%... Au niveau de la loi électorale ou de la constitution, il n’y a pas de seuil minimum… L’Isie est appelée à fournir le plus d’effort possible et de traduire ces efforts par de bons résultats… Elle pourrait peut-être trouver d’autres moyens permettant aux citoyens de participer », a-t-il dit.
Sami Ben Yahia a reproché à l’Isie l’absence d’un dialogue autour des taux de participation des élections précédentes. Il a critiqué l’absence de stratégie cherchant à améliorer ces chiffres. Il a assuré qu’Atide n’a pas été contacté par l’Isie à ce sujet. Depuis le 25 juillet, selon lui, les composantes de la société civile servent d’éléments de décor et ne sont pas consultées. Le membre d’Atide a considéré, que vu les chiffres relatifs aux dernières élections, le rendement de l’Isie était déplorable. L’instance est le premier responsable de la chose.
« Il y a une confusion et un manque de clarté quant au rôle des élus locaux… Plusieurs candidats ont fait des promesses portant sur des sujets ne faisant pas partie de leurs prérogatives… Même les candidats ne connaissent pas leur rôle… Parfois, il s’agit de prérogatives des conseils municipaux… Il s’agit d’une défaillance de la part de l’Isie qui n’a pas formé les candidats », a-t-il poursuivi.
Sami Ben Yahia a assuré qu’Atide suivra de près la création des conseils locaux, des conseils régionaux et des conseils des districts. Il a expliqué qu’il s’agissait d’un nouveau processus manquant de clarté. Il a, aussi, assuré qu’Atide avait formé ses équipes à ce niveau.
Pour rappel, les élections locales ont eu lieu le 24 décembre 2023. Au premier tour, 6.177 candidats étaient en compétition pour les 2434 sièges répartis entre 279 conseils locaux. D’après les premiers chiffres présentés par l’Isie à la fermeture des centres de votes. Au premier tour, le taux de participation serait de 11,66% des 9.080.987 des électeurs inscrits, soit seulement près de 1.058.844 personnes. Le deuxième tour devrait avoir lieu quinze jours après l’annonce des résultats définitifs du premier tour, soit durant le mois de février de l’année 2024.
S.G
I WATCH ne parle pas.ne voit pas.n'écoute pas.SEULEMENT ELLE RECOIT (I RECEIVE but i dont watch, i dont speek and i dont hear).