
Le conseiller du président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, Belgacem Hassen, était présent, lundi 4 septembre 2023, sur le plateau de « Houna Tounes », diffusée sur Diwan FM.
Au micro de Moez Ben Gharbia, il a souligné que la plupart des bases du parti sont contre la tenue du onzième congrès, prévu en octobre, considérant qu’il s’agit d’une « trahison » envers les dirigeants actuellement emprisonnés.
Il a toutefois affirmé qu’une autre partie des militants ont changé d’avis et estimé que le congrès consacrera la direction historique du mouvement, ajoutant que la majorité des membres du Conseil de la Choura, réuni hier, ont voté pour la tenue du congrès en octobre.
On rappellera que les dirigeants d’Ennahdha sont divisés entre ceux qui sont pour la tenue du congrès et ceux qui estiment qu’il ne doit pas avoir lieu tant que croupissent en prison des figures du parti, dont son président Rached Ghannouchi.
Le président du mouvement, Rached Ghannouchi, a été arrêté suite à une allocution prononcée durant une rencontre ramadanesque tenue le 15 avril 2023 par le Front de salut national. Celle-ci avait été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux. Il a été arrêté le 17 avril 2023 et le juge d’instruction du 33e bureau près le Tribunal de première instance de Tunis a émis le 20 avril 2023 un mandat de dépôt à son encontre.
Rached Ghannouchi est également poursuivi dans d'autres affaires, notamment celle d'Instalingo.
Ali Larayedh, ancien chef du gouvernement, ancien Premier ministre, est impliqué dans l'affaire dite des réseaux d'embrigadement. Il n'aurait pas mis suffisamment de moyens pour empêcher les Tunisiens de rejoindre les réseaux terroristes en Syrie et en Irak. Il est détenu depuis le 19 décembre 2022.
Noureddine Bhiri, chef du bloc du parti islamiste Ennahdha au parlement et ancien ministre de la Justice, est accusé d’avoir prononcé un speech hostile au régime lors d’une manifestation. Il est détenu depuis le 13 février 2023.
Le président du conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni a été assigné à résidence sur décision du ministre de l’Intérieur, Kamel Feki.
Son assignation à résidence a été décidée le 1er septembre 2023 conformément à l’article 5 du décret du 26 janvier 1978, réglementant l'état d'urgence, « le ministre de l'Intérieur peut prononcer l'assignation à résidence dans une circonscription territoriale ou une localité déterminée, de toute personne, résidant dans une des zones prévues à l'article 2 dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics desdites zones ».
M.B.Z

