Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi a affirmé, lors de son intervention, ce mardi 1er novembre 2022, sur Attessia TV, que le gouvernement vise certains activistes « connus » soulignant qu’il est prêt à répondre devant la justice de ses propos si cela peut éviter à 44 militants d’être arrêtés.
Bassem Trifi avait, en effet, affirmé, le 28 octobre dernier, qu'une liste contenant les noms de 44 activistes et militants a été préparée par des institutions sécuritaires en vue d'arrêter ces individus-là. Plusieurs sources lui ont confirmé qu'il s'agissait d'individus ayant participé aux mouvements de protestation durant les dernières années, y compris ceux en opposition au gouvernement de Hichem Mechichi de janvier, février et mars 2021.
Il a indiqué qu'une partie des noms figurant sur cette liste étaient déjà poursuivis en justice dans le cadre d'autres affaires. Il a évoqué l'arrestation de Saif Ayadi. Ce dernier a été accusé d'association de malfaiteurs dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés. Les avocats ont découvert par la suite que le dossier ne comportait aucune preuve. Ceci a poussé le juge d'instruction à libérer Saif Ayadi.
« Je choisis bien mes termes alors j’espère que c’est une rumeur et le ministère de l’Intérieur n’a qu’à répondre et dire clairement qu’il ne cible pas les activistes » a ajouté Bassem Trifi.
M.B.Z