
Le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale de l'enseignement de base relevant de l’UGTT, Ikbel Azzabi, a considéré que le ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, avait affamé les enseignants. Il a assuré que les décisions du ministre, notamment, le gel des salaires, n'étaient ni légales ni éthiques. Il a rappelé que M. Boughdiri, avait l’habitude, avant de devenir ministre, de militer et d’encourager les mouvements de protestation.
Intervenant le 13 juillet 2023 durant « Ahla Sbeh » de Jihen Miled sur Mosaïque Fm, Ikbel Azzabi a indiqué que le ministre s’acharnait contre ses anciens collègues. Mohamed Ali Boughdiri avait déclaré, dans le passé, que les retenues sur salaire n’étaient ni légales ni éthiques et qu’elles affamaient les enseignants et leurs familles. M. Azzabi a indiqué que le ministre avait assisté, alors qu’il faisait encore partie de l’UGTT, à des blocages de notes.
« Nous allons saisir le tribunal administratif au nom de nos collègues enseignants et directeurs d’école afin de barrer la route à la décision imprudente et sans précédent du ministre… Je pense qu’il s’agit d’une première mondiale. Nous avons envisagé d’autres mesures telles que des journées de colère et des protestations régionales puis nationales… Une manifestation nationale aura lieu. La date sera définie ultérieurement. Nous allons, aussi, saisir l’Organisation internationale du travail au sujet de toutes ses atteintes », a-t-il déclaré.
Ikbel Azzabi a qualifié la décision du ministre de vengeance. Le limogeage de 500 directeurs d’école impactera, selon lui, la rentrée scolaire. Ceci a poussé leurs collègues à présenter une démission générale. Les directeurs d’école sont en grande partie responsables du bon déroulement de la rentrée scolaire. Leur absence pourrait causer la suspension des cours et l’annulation de la rentrée pour l’année 2023-2024. Le ministre, selon lui, a perturbé le déroulement de l’année actuelle ainsi que l’année prochaine.
Ikbel Azzabi a affirmé que 80% des 5.000 directeurs d’école ont présenté leur démission. La Fédération nationale de l'enseignement de base a, également, appelé ses membres à ne pas remplacer les directeurs limogés par le ministre. Il a affirmé que ces derniers refuseront les nominations du ministère visant à combler le vide. Il a qualifié les déclarations de Mohamed Ali Boughdiri d’imprudentes et d'impulsives. Elles aggravent la situation. Le ministre avait remis en question le patriotisme des enseignants.
Ikbel Azzabi a assuré que, contrairement aux déclarations de Mohamed Ali Boughdiri, il n’y avait pas d’échanges et de négociations entre le ministère et la fédération. Il a affirmé que le ministre cherchait à dresser l’opinion publique contre les enseignants.
S.G
Kaïs Saïd ce ne sont plus les gouvernements fantoches du temps d'El Nahdha ou on changeait le ministre ou le chef de gouvernement comme on changeait de chemise, selon le bon gré d'un parti ou d'un syndicat , chacun doit rester à sa place et ne pas faire du chantage à l'Etat et l'Etat c'est le peuple
Dont le titre
'La rétention des notes scolaires : incarnation du droit de grève ou mouvement constitutif de faits illicites ?
Et dont voici des extraits (TEXTO) :
Rétention des notes scolaires et droits de l'enfant
15. La rétention des notes scolaires soulève des questions plus pressantes quant à sa compatibilité avec d'autres droits, qui ont également un statut constitutionnel, que la Constitution du 25 juillet 2022 a tenu à proclamer, au premier rang desquels les droits de l'enfant dans les termes définis en son article cinquante-deux article 47 de la Constitution du 27 janvier 2014) : « '?'Les droits à la dignité, à la santé, aux soins, à l'éducation et à l'enseignement sont garantis à l'enfant vis-à-vis de ses parents et de l'?tat.
L'?tat doit garantir toute forme de protection à tous les enfants sans discrimination et en fonction de leur intérêt supérieur ».
La question se pose alors de savoir si la rétention des notes scolaires est compatible avec ce principe important consistant à accorder une considération primordiale à l'intérêt supérieur de l'enfant dans toutes les décisions le concernant, conformément aux dispositions de l'article 4 du Code de protection de l'enfant, qui est pleinement conforme aux exigences de l'article 3 de la Convention relative aux droits de l'enfant, selon lesquelles: « L'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération majeure dans toutes les mesures prises à l'égard de l'enfant par les tribunaux, les autorités administratives, ou les institutions publiques, ou privées de la protection sociale.
Doivent être pris en considération, avec les besoins moraux affectifs et physiques de l'enfant, son âge, son état de santé, son milieu familial et les différents points relatifs à sa situation ».
16. Dans son Observations générale n°14 (2013) sur le droit de l'enfant à ce que son intérêt supérieur soit une considération primordiale, le Comité des droits de l'enfant a indiqué que la considération primordiale de l'intérêt supérieur de l'enfant constitue, tout à la fois, un droit de fond, un principe juridique interprétatif fondamental et une règle de procédure, ce qui implique, en particulier, que : « Quand une décision qui aura des incidences sur un enfant, un groupe défini d'enfants ou les enfants en général doit être prise, le processus décisionnel doit comporter une évaluation de ces incidences (positives ou négatives) sur l'enfant concerné ou les enfants concernés. L'évaluation et la détermination de l'intérêt supérieur de l'enfant requièrent des garanties procédurales. En outre, la justification d'une décision doit montrer que le droit en question a été expressément pris en considération'?' ».
La rétention des notes scolaires constitue bien, dans ces conditions, une pratique syndicale manifestement contraire au principe de l'intérêt supérieur de l'enfant, en mettant en échec son droit à l'éducation de qualité, tout autant reconnu par l'article quarante-quatre de la Constitution du 25 juillet 2022 (article de la Constitution du 27 janvier 2014) selon lequel :
«'?'L'?tat garantit le droit à l'enseignement public gratuit à tous ses niveaux. Il veille à fournir les ressources nécessaires au service d'une éducation, d'un enseignement et d'une formation de qualité ».
Est ce de l'éthique de forcer les élèves à prendre des cours supplémentaires ou études pour qu'ils reussissent avec +1 ou2 ..points de plus?dire Que
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- radiation définitive de la fonction publique pour tous les directeurs d'école qui ont trahi la confiance du ministère,
- un mois de salaire saisi par note retenue pour tous les enseignants qui ont refusé de rendre les notes.
Le crime contre nos enfants était cruel, les sanctions doivent être conséquentes.
J'appelle donc Messieurs le Président de la République et le ministre de l'Education nationale, à défendre les droits des écoliers tunisiens et à prendre les sanctions que je viens de proposer, d'abord en tant que citoyen, et puis en tant parent.
De quel droit, si ce n'est un banditisme hors pair, de retenir les notes des élèves et de ne pas les diffuser ? En quoi consiste le travail d'un enseignant , donc ?
Est-ce qu'on peut admettre qu'un médecin s'abstient de délivrer une ordonnance au patient après la consultation ?
Est-ce qu'on peut admettre qu'un enseignant s'abstient de donner les notes après un examen ?
quelle différence y a t-il, sachant que les deux actes de refus sont extrêmement graves pour les familles des élèves et celles des patients.
Ces deux actes causent des dégâts très importants pour les parents d'élèves et pour les les familles des patients?
Pourquoi , alors ces enseignants ne comprennent pas que ces actes sont passibles des sanctions """ aussi graves"" telles que le blocage des salaires et les licenciements de ces fauteurs ( peu importe leurs nombres) bien que c'est grave pour tout le monde ( enseignants, parents d'élèves et toute la nation)
Bien que toute population de métiers a le droit de défendre ses intérêts à travers ses syndicats et bien sûr l'UGTT par le dialogue, il n'est pas admis en aucun cas de payer des journées dont le travail n'a pas été achevé et accompli.
Mais, c'est surtout l'égoïsme de l'être humain ( dans ce cas les enseignants qui oublient les intérêts des élèves et leurs parents) pour ravager ou essayer de ravager tout le système.
En conséquence, il me paraît que c'est évident que ces enseignants n'auront pas gain de cause
Au contraire, je pense que si le ministère saisit la justice, ils pourraient être pénalisés sévèrement suite aux dégâts causés aux élèves et à leurs parents. Des dégâts difficiles à réduire leurs conséquences à moyens termes.
Tout compte fait, faites en aussi part à leur sid'hom el cheikh.
N'oubliez pas de leur raconter que vous prenez en otage les enfants des travailleurs pour obtenir des augmentations d'un état en faillite. On verra bien ce que l'OIT dira.
Vous et vos sbires vous détruisez l'enfance et l'avenir du pays depuis plus d'une décennie.
Les parents n'ont pas besoin du gouvernement pour venir vous chercher si vous continuez a détruire l'avenir de leurs enfants