Ayara à propos de l’Ulysse : Il ne faut pas jeter tous les torts sur la partie tunisienne
Le ministre du Transport Radhouane Ayara est intervenu aujourd’hui vendredi 12 octobre 2018 sur Midishow de Mosaïque Fm pour revenir sur l’accident entre le roulier tunisien « Ulysse », appartenant à la CTN, et le porte-conteneurs « CSL Virginia ».
Radhouane Ayara a affirmé que, tant que le rapport d’expertise final n’ait pas encore été rendu, il faudrait parler de responsabilité partagée plutôt que de jeter entièrement le tort sur la partie tunisienne. Le ministre a expliqué que, tant que les responsabilités n’ont pas été clairement définies, il valait mieux prendre avec des pincettes la version donnée par le commandant de bord du navire. Il a aussi expliqué qu’une commission d’enquête a été formée afin de déterminer les différentes responsabilités dans l’accident du dimanche 7 octobre. Commission qui compte, notamment, d’anciens cadres de la CTN aujourd’hui à la retraite.
Compte tenu de toute la polémique qui a suivi l’accident entre l’Ulysse et le Virginia et les attaques ciblant l’équipage tunisien, le ministre a appelé au calme et à la patience « afin que l’affaire soit réglée » expliquant que ces procédures nécessitaient du temps. « Il existe une grande pression sur les cadres de la CTN. Laissez l’institution travailler de manière normale. Aujourd’hui, il y a un consensus sur la méthodologie. Des cadres de l’institution et des diplomates œuvrent à résoudre le problème », a-t-il dit.
Commentant les vidéos diffusées par des membres de l’équipage de la CTN il a affirmé : « Il existe des problématiques n’ayant pas de lien avec l’institution mais avec des personnes y appartenant ». Il a aussi expliqué que les dégâts ayant touché le navire tunisien ne sont pas importants mais qu’il faudra du temps pour qu’ils soient réparés. Le ministre est aussi revenu sur l’absence du Directeur général de la CTN affirmant qu’il est actuellement en congé « pour raisons personnelles » et que la décision de son limogeage ne revient pas au ministère.
Pour conclure, Radhouana Ayara a affirmé ne pas vouloir entrer dans les détails de l’investigation, avant que le rapport officiel soit rendu, ajoutant : « Nous avons les noms et les horaires des responsables chargés de piloter les navires. Nous connaissons celui qui était prévu être à bord à l’heure de l’accident », sans vouloir confirmer si la personne en question était réellement à son poste ce jour-là.
S.T