
La députée Fatma Mseddi a effectué une visite de terrain dans le camp de migrants subsahariens installé à Henchir Ben Farhat, à un kilomètre de la région d'El Amra, dans le gouvernorat de Sfax.
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, elle a présenté la situation dans le camp, montrant les installations de fortune mises en place par les migrants, notamment une épicerie, un dispensaire rudimentaire et des espaces de loisirs.
Elle a affirmé s’être entretenue avec plusieurs d’entre eux, qui lui ont confié leur volonté de rejoindre l’Europe. Selon elle, la plupart des migrants rencontrés sont en situation irrégulière et tentent de réunir l’argent nécessaire pour traverser la Méditerranée.
Fatma Mseddi s’est dite étonnée de l’existence de telles installations, bien qu’il ne s’agisse en réalité que de structures précaires, principalement constituées de tentes en sacs plastiques.
Elle a dénoncé un État dans l’État et repris la rhétorique du grand remplacement. Des déclarations et des images qui ont trouvé écho chez cette partie de Tunisiens anti-migrants et adoptant la théorie du complot qui présente les subsahariens comme une menace ayant pour objectif de changer la composition démographique de la Tunisie.
La vidéo et les déclarations de la députée ont suscité une vive polémique.
Le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor, a réagi en publiant un message critique : « L’État considère ces groupes comme insignifiants au regard de ses besoins ou de ses capacités et choisit de s’en détacher, limitant son intervention à des actions ponctuelles destinées à affirmer son hégémonie. Cette mise à distance est justifiée par des lois ou par des menaces sécuritaires, démographiques ou sanitaires. Face à cette exclusion, les alternatives créées par ces groupes marginalisés deviennent une forme de résistance à la mort et des stratégies de survie face à une répression organisée et à des politiques qui les condamnent à une disparition, physique ou symbolique ».
S.H

En attendant c'est un rapport de force auquel tous doivent participer entre autre Mr Ben Amor puisque il semble avoir des connaissances au sein des organisations internationales et non condamner à chaque fois le gouvernement Tunisien

