
En marge de sa visite au mausolée Habib Bourguiba à l’occasion du 25e anniversaire de la disparition du leader du mouvement national, le président de la République Kaïs Saïed a tenu, dimanche 6 avril 2025, un point de presse au cours duquel il a répondu à plusieurs questions des journalistes, notamment sur les questions migratoires, la désinformation et les accusations de déstabilisation de l’État.
Dès les premières minutes de son intervention, le chef de l’État a dénoncé la prolifération de rumeurs et de fausses informations, souvent diffusées, par des figures politiques « rejetées par le peuple tunisien » et « liées à des réseaux étrangers ». Il a mis en cause la manipulation d’images d’archives utilisées pour alimenter ces narratifs.
Sur la question migratoire, Kaïs Saïed a salué les opérations d’évacuation menées récemment dans les régions de Jebeniana et El Amra, qualifiant leur déroulement d’exemplaire et inédit au niveau international. Il a souligné que cette action s’est faite sans recours à la violence, grâce à l’intervention coordonnée de la protection civile, du Croissant-Rouge tunisien, des scouts et de la population locale. Il a réaffirmé la position de la Tunisie : « Nous refusons que la Tunisie soit une terre de transit ou d'installation ». Le président a rappelé que les migrants présents sur le territoire tunisien sont, dans bien des cas, des victimes de réseaux criminels opérant à l’échelle internationale, spécialisés dans la traite des êtres humains et le trafic d’organes. « Ils ont été orientés vers la Tunisie, ce n’était pas un hasard », a-t-il déclaré.
Interrogé sur les retours forcés de Tunisiens depuis l’Italie, Kaïs Saïed a catégoriquement démenti l’existence de nouveaux accords. Il a précisé que seuls deux accords de réadmission ont été signés par le passé : en 2008 et en 2011. Il a dénoncé les rumeurs concernant de prétendues conventions récentes : « Tout cela n’est que mensonge et affabulation ». Il a par ailleurs mis en cause certaines vidéos circulant en ligne, qu’il a qualifiées de "vieilles" et utilisées dans une tentative de manipulation de l’opinion publique.
Kaïs Saïed a rappelé l’attachement de la Tunisie à son identité africaine : « Nous sommes Africains et fiers de l’être », a-t-il affirmé. Toutefois, il a souligné que la Tunisie ne saurait continuer à porter, seule, le poids des déséquilibres engendrés par le système économique mondial. Il a insisté sur le fait que les migrants ont été traités avec humanité et dignité, dans le respect des valeurs morales de la nation.
Fustigeant ses adversaires politiques, le président a qualifié les récents événements politiques de « mises en scène » orchestrées par les mêmes acteurs, qu’il accuse de chercher à « diviser et faire exploser l’État tunisien ». Il a affirmé que « le peuple tunisien a montré une maturité historique qui déjouera tous les complots ».
Dans un dernier message adressé à la jeunesse, Kaïs Saïed a encouragé l’engagement des jeunes diplômés, même inexpérimentés, dans la gestion des affaires publiques, estimant qu’ils sont préférables à ceux ayant « de l’expérience en corruption ou en maltraitance des citoyens ». Il a promis de continuer les réformes pour une administration plus intègre et au service des Tunisiens.
Le président a abordé la nécessité de réformes profondes en Tunisie, notamment au niveau de l'administration et du système politique. Il a critiqué le système précédent, qui, selon lui, a permis la corruption et l'injustice au détriment du peuple tunisien. Il a exprimé la volonté de mettre en place un système politique où les élus seraient véritablement responsables devant leurs électeurs. Il a également insisté sur la nécessité de réformer les lois locales et les mécanismes de gouvernance pour permettre une meilleure transparence et un véritable contrôle citoyen. En ce qui concerne les élections, le président a évoqué l’importance d’un nouveau système électoral et a souligné que la relation entre les citoyens et leurs représentants devait être repensée. Il a proposé des réformes pour garantir que les élus soient tenus responsables de leurs actions, et que les électeurs puissent exercer un contrôle direct sur eux, et non seulement lors des élections, mais tout au long de leur mandat.
Le président a conclu son discours en appelant à l'unité nationale face aux défis que traverse la Tunisie. Il a salué la résilience du peuple tunisien, qui, selon lui, a fait preuve d’une grande sagesse en rejetant les tentatives de déstabilisation. Il a également souligné que la Tunisie doit avancer vers l’avenir, en poursuivant les réformes nécessaires à sa construction et à son développement, tout en protégeant ses intérêts et sa souveraineté. Il a exprimé son engagement à continuer les réformes, en insistant sur le fait que la Tunisie ne reviendrait pas sur ses acquis, et que le pays n'acceptera pas de subir des pressions extérieures. Il a précisé que la Tunisie est dans une phase de reconstruction et de transformation, et que le peuple tunisien doit continuer à travailler ensemble pour un avenir meilleur.
S.H



il faut mandater des négociateurs avertis et qui connaissent tout d'eux et non pas des ignorants et des naïfs'?'.il faut se rattraper maintenant en modifiant les accords ou bien de demander une remise à plat de tout les accords qui sont en déséquilibre totale .
Il semble sincère ;
C'est ce qui préoccupe le plus
Il est tout à fait possible qu'il ne comprend plus la situation et ses enjeux
" MilKaKS ? Tendrement choKorwellat."
Et le pirahna met les exilé.e.s dans les petits papiers d'halluKS satrapo-sabateur en réagencement démographique antidémocratique contre-révolutionnaire...
Si ks apprécie Bourguiba, pourquoi Abir Moussi est toujours en prison? Pour éliminer la concurrence?
Ma ye7chmouch w'ma ya7yawech!
Oui, et alors?
Les traités internationaux ratifiés notamment par la Tunisie, font obligation à tout état de récupérer ses propres ressortissants.
Nul besoin de nouveaux accords pour cela.


