
Certes, l’invisible corona est encore là, mais il n’est pas trop tôt pour faire les premiers constats.
Le plus flagrant est, incontestablement, le caractère quasiment insouciant, inconscient et inconséquent de certains de nos concitoyens qui, délibérément, font fi de tous règlements.
Je n’évoquerais pas nos S.D.F (eh oui, ils existent !) ou même ceux qui logent à 5 dans les S -1, ceux-ci ont des circonstances atténuantes (et, au fond, humiliantes pour nous) ; non, je parle de ceux qui vivent normalement et qui se comportent anormalement.Et malheureusement, ils sont légion.
En effet, malgré l’interdiction de toute circulation, ils se baladent majestueusement pour chasser l’ennui, car 15 heures à la maison, c’est trop lent, long.
Pourtant, ils ont les livres, les radios, les télévisions, et toute la liberté d’action !
Et c’est là, le plus choquant !
En effet, que dire des staffs médicaux qui durant, au moins 15 heures par jour (et tous les jours), sont face- à-face avec le risque, la mort, debout, stoïques, heroïques.
Ils n’ont aucune liberté, aucune possibilité de se balader, obligés de prendre toutes précautions, interdits de toute inattention ou distraction, bref bloqués pour débloquer la situation et sauver la nation.
Ainsi, à « l’ennui » des uns (Smellah alihom !)s’oppose la lutte des autres (Yarhem weldihom !).
D’où le sentiment paradoxal, d’une Tunisie schizophrène avec les deux « H » : Honte aux premiers, Honneur aux autres…


Rien qu'à voir les mascarades de ces imbéciles à l'ARP, on est obligé de croire ce que Feu Bourguiba avait tout prédit ; on osait pourtant à peine à y croire où bien est-ce que Bourguiba a une vision très lointaine? Incroyable!
Et puis il y a parmi eux des inutiles "oiseau du paradis " ; quioque plus proches de Satan, qui sont les charlatans avec un "C".
'Doù le sentiment paradoxal, d'une Tunisie schizophrène avec les deux « C » : charlatans avoués aux premiers, et compétence salvatrice aux autres'?' même s'ils sont mal Chapeautés avec un autre "C" .
Quant à nous ce que l'on demande C'est "cessez" !
Honte à un gouvernement sui ne connait pas la superficie de son territoire.
Liberté d'action des six degrés de liberté !
Ecrit par A4 - Tunis, le 11 Avril 2020
Et le temps devint un bloc
Un bloc lourd et sans limite
Sans signal ni chant de coq
Sans un début et sans suite
Il court placide vers nulle part
Telle une coulée d'avalanche
Il n'est jamais en retard
Tous ses jours s'appellent dimanche
Il n'a ni heure ni minute
Ni soirée, ni matinée
Il avance telle une brute
Bousculant les confinés
Il les renverse à toute heure
Les envoyant au tapis
Qu'ils soient en chemises à fleurs
Ou en pyjamas de nuit
Il les regarde somnolant
S'arrachant à leur torpeur
Cherchant sans ruse ni talent
Un midi à quatorze heures
Il les voit se balader
S'en aller dans tous les sens
Cherchent-ils à s'évader
Ou bien sont-ils en vacances ?
Mais où fuir, où s'en aller ?
Il n'y a plus aucune porte
Que l'on peut fermer à clé
A l'abri des feuilles mortes
Il leur fait un pied de nez
En les voyant défiler
Demandant sans se gêner:
"Devinez ... quelle heure il est ?"