L’instance administrative du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), réunie aujourd’hui, lundi 6 janvier 2013, a débattu de « la situation catastrophique qui prévaut aujourd’hui dans le secteur des magistrats à cause, notamment, de l’incapacité du gouvernement, de l’Assemblée nationale constituante ainsi que de la commission des consensus à l’ANC et l’instance provisoire de l’ordre judiciaire, à prendre de vraies décisions en faveur d’un pouvoir judiciaire indépendant et stable ».

Lors d’une conférence de presse, Raoudha Laâbidi, présidente du Syndicat, a affirmé que les magistrats retirent leur confiance au gouvernement et au ministre de la Justice, dans toutes questions relatives aux affaires judiciaires. Par ailleurs, les magistrats entameront une grève ouverte le jour du début des discussions à l’Assemblée nationale autour du chapitre du pouvoir judiciaire de la Constitution. Raoudha Laâbidi a appelé à ce que les amendements nécessaires à l’indépendance de la magistrature, selon les normes internationales, soient votés, notamment au sujet de la dénomination et de la composition du conseil supérieur de la magistrature.