Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) et avocat Bassem Trifi, a annoncé, dans un post partagé, ce lundi 15 août 2022, que la chambre des mises en accusation a fixé l’audience de la mairesse de Tabarka, Amel Aloui, pour le 18 août prochain.
L’audience, précise l’avocat, sera consacrée à l’examen de la demande de libération déposée par la défense de la mairesse accusée de corruption financière.
Les municipalités de la région de Tabarka ont entamé un mouvement de soutien à la mairesse et un sit-in de protestation s’était tenu samedi 13 août devant le théâtre municipal de Tunis par un collectif de militants pour dénoncer l’incarcération de la mairesse de Tabarka. Les sitinneurs ont critiqué les méthodes des autorités et les accointances avec des « lobbies de la corruption ».
Un mandat de dépôt a, rappelons-le, été émis contre Amel Aloui pour suspicions de corruption et ce dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption financière. Elle est accusée d’avoir commis des dépassements en autorisant des citoyens à installer des parasols sur les plages de la ville.
Après son audition par le juge d'instruction en charge de l'affaire, elle a été placée en détention à la prison civile de Sers dans le gouvernorat du Kef. Son avocat Lotfi Massoudi a fait savoir, jeudi 11 août, que le premier juge d’instruction du troisième bureau près le Tribunal de première instance de Jendouba avait refusé tacitement la demande de libération, mercredi.
Cette affaire a, notons-le, bouleversé l'opinion publique et la société civile et plusieurs parties ont dénoncé une grande injustice assurant que la mairesse est connue pour son intégrité et son combat contre les lobbies de la corruption qui sévissent à Tabarka.
La Ligue tunisienne des droits de l’Homme s’est exprimée à ce sujet et a, elle, aussi appelé à la libération de la jeune femme. De même pour la Centrale syndicale. Sa section locale à Tabarka a publié, jeudi, un communiqué attestant de l’intégrité de la mairesse de la ville et a appelé à sa libération. L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a aussi publié, vendredi 12 août un communiqué, exprimant son soutien à la mairesse de Tabarka, "contre les lobbies de la corruption".
M.B.Z