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Deux ou trois pistes pour dompter le désert

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Des investissements énormes en équipements et en infrastructures, des potentiels culturel et naturel de taille, un produit à haute valeur ajoutée. Tout prédispose le Sud tunisien à devenir une destination à part entière et le tourisme saharien capable de se libérer de la tutelle du balnéaire, d’amener les deux millions de touristes européens transitant par le Sud à y passent plus de nuitées. Ainsi, la saison touristique sera étalée sur toute l’année. Le pari est possible si l’on respecte certaines conditions. Les parties impliquées sont appelées à s’investir davantage. Des produits valorisants doivent être injectés. Une dynamique de développement intégré contribuera à l’essor de la région et, partant, au progrès de l’ensemble de l’économie tunisienne. Ce sera une autre façon de booster encore davantage le tourisme, de vaincre le désert et de contribuer à la lutte contre la désertification.
La journée nationale du tourisme saharien, fêtée mercredi 12 novembre, a donné un plus grand éclairage à la dimension des efforts consentis et à l’intérêt que les pouvoirs publics accordent à la promotion de cette destination. En attestent les manifestations de rue qui ont marqué la journée dans les trois gouvernorats concernés, à savoir Tozeur, Kébili et Gafsa, ainsi que le nombre de réalisations et de projets inaugurés par le ministre du Tourisme, Khelil Lâajimi.
Un arbre, symbole de l’attachement des autorités à la préservation de l’environnement, est planté lors de l’inspection du projet de l’embellissement de l’entrée de Kébili. La fontaine de la ville, Jet d’eau de Ras El Aïn, a été restaurée. Elle rassemble de petites sources naturelles qui datent de l’époque berbéro-romaine
Une visite de l’ancien Kébili a permis de se rendre compte de visu de l’état de délabrement dans lequel se trouvent les bâtisses qui menacent ruine, des investissements - de l’ordre de 400 mille dinars - à consentir et de l’effort à fournir par les intervenants pour la réhabilitation des lieux et l’aménagement d’un espace de loisirs. Le mausolée de Sidi Abdelkader El Jilani a été entièrement restauré.
Khelil Lâajimi s’est également rendu dans des hôtels qui ont subi des améliorations. L’extension de deux hôtels et leur reclassement ont nécessité des investissements se montant à 9,5 millions de dinars. Les trois gouvernorats réunis comptent 64 unités hôtelières d’une capacité de plus de 11 mille lits. Les agences de voyage s’implantent en nombre dans les zones touristiques. Une prime d’investissement de 1000% est offerte aux promoteurs.
L’infrastructure de base a connu extension et agrandissement. Le Sud est transfiguré grâce à toutes ces actions, ce qui habilite la région à s’imposer en tant que destination de séjour et à intéresser les tours opérateurs. En dépit de tous les sacrifices, le taux d’occupation reste en deçà des espérances. Il ne dépasse pas les 1,2 nuitées en moyenne.
Au cours d’un entretien improvisé avec les journalistes invités à prendre part aux festivités, le ministre du Tourisme s’est interrogé sur les moyens de développer des produits à même d’augmenter le nombre de nuitées et de rentabiliser la destination. De produit de transit, le tourisme saharien est tenu de développer une destination de séjour. Il convient de multiplier les circuits, les festivals, les rues aux 5 mille bougies, les campements, les randonnées, les safaris, les rallyes raids avec hélicoptères, vanter les charmes des paysages de la région, ses traditions, ses dattes et son artisanat. Les moyens ne manquent pas. C’est une pareille dynamique dont le tourisme saharien a besoin pour mobiliser les tours opérateurs, attirer les touristes et promouvoir une destination à haute valeur ajoutée.
Cependant, le problème majeur qui grève l’essor de la destination a trait au transport aérien et au manque de liaisons directes. Or l’accessibilité aérienne est un facteur important, voire une condition fondamentale pour la promotion de la destination. Le point à point pallie l’irrégularité des vols intérieurs. La liaison aérienne Madrid-Tozeur, dont les risques auraient dû être partagés par le transporteur national avec deux tours opérateurs espagnols, a été reportée, à cause de la menace de récession en Europe.
Khelil Laâjimi s’est rendu dans la région malgré un programme très chargé, vu la conjoncture délicate par laquelle passe le secteur dont il a la charge. Sa présence à l’étranger et ses contacts permanents avec les représentations tunisiennes, le suivi assuré par les cellules de veille, chargées d’évaluer les retombées d’une éventuelle récession des pays européens ne l’ont pas empêché de consacrer la journée au dossier du tourisme saharien.
Concernant la crise financière internationale, M. Laâjimi a annoncé que les réservations d’ici à la fin de l’année sont maintenues, mais qu’il n’y a aucune visibilité pour 2009. En tout état de cause, le tourisme d’affaires est le premier touché par la récession qui menace l’Europe. Les mois de septembre et d’octobre, en France, sont connus pour être consacrés aux foires. Ils ont vu des baisses de prix et une baisse des activités. En temps de récession, le consommateur va être poussé à l’épargne au détriment du budget voyages et loisirs. Selon ses moyens, il optera pour un tourisme de proximité. La région méditerranéenne, la Tunisie en particulier, sera compétitive.
Avec ses palmiers à perte de vue, ses dunes dorées, ses oasis ensorcelantes, ses couchers de soleil incomparables, ses dattes succulentes et les vues imprenables d’un paysage féérique, le Sud s’affirme de jour en jour comme la mamelle nourricière du tourisme tunisien. La main de l’homme est capable de créer des miracles. L’exemple de Rejim Maatoug est édifiant à cet égard. Le désert recule. La verdure s’installe et progresse.
La journée nationale du tourisme saharien, fêtée mercredi 12 novembre, a donné un plus grand éclairage à la dimension des efforts consentis et à l’intérêt que les pouvoirs publics accordent à la promotion de cette destination. En attestent les manifestations de rue qui ont marqué la journée dans les trois gouvernorats concernés, à savoir Tozeur, Kébili et Gafsa, ainsi que le nombre de réalisations et de projets inaugurés par le ministre du Tourisme, Khelil Lâajimi.
Un arbre, symbole de l’attachement des autorités à la préservation de l’environnement, est planté lors de l’inspection du projet de l’embellissement de l’entrée de Kébili. La fontaine de la ville, Jet d’eau de Ras El Aïn, a été restaurée. Elle rassemble de petites sources naturelles qui datent de l’époque berbéro-romaine
Une visite de l’ancien Kébili a permis de se rendre compte de visu de l’état de délabrement dans lequel se trouvent les bâtisses qui menacent ruine, des investissements - de l’ordre de 400 mille dinars - à consentir et de l’effort à fournir par les intervenants pour la réhabilitation des lieux et l’aménagement d’un espace de loisirs. Le mausolée de Sidi Abdelkader El Jilani a été entièrement restauré.
Khelil Lâajimi s’est également rendu dans des hôtels qui ont subi des améliorations. L’extension de deux hôtels et leur reclassement ont nécessité des investissements se montant à 9,5 millions de dinars. Les trois gouvernorats réunis comptent 64 unités hôtelières d’une capacité de plus de 11 mille lits. Les agences de voyage s’implantent en nombre dans les zones touristiques. Une prime d’investissement de 1000% est offerte aux promoteurs.
L’infrastructure de base a connu extension et agrandissement. Le Sud est transfiguré grâce à toutes ces actions, ce qui habilite la région à s’imposer en tant que destination de séjour et à intéresser les tours opérateurs. En dépit de tous les sacrifices, le taux d’occupation reste en deçà des espérances. Il ne dépasse pas les 1,2 nuitées en moyenne.
Au cours d’un entretien improvisé avec les journalistes invités à prendre part aux festivités, le ministre du Tourisme s’est interrogé sur les moyens de développer des produits à même d’augmenter le nombre de nuitées et de rentabiliser la destination. De produit de transit, le tourisme saharien est tenu de développer une destination de séjour. Il convient de multiplier les circuits, les festivals, les rues aux 5 mille bougies, les campements, les randonnées, les safaris, les rallyes raids avec hélicoptères, vanter les charmes des paysages de la région, ses traditions, ses dattes et son artisanat. Les moyens ne manquent pas. C’est une pareille dynamique dont le tourisme saharien a besoin pour mobiliser les tours opérateurs, attirer les touristes et promouvoir une destination à haute valeur ajoutée.
Cependant, le problème majeur qui grève l’essor de la destination a trait au transport aérien et au manque de liaisons directes. Or l’accessibilité aérienne est un facteur important, voire une condition fondamentale pour la promotion de la destination. Le point à point pallie l’irrégularité des vols intérieurs. La liaison aérienne Madrid-Tozeur, dont les risques auraient dû être partagés par le transporteur national avec deux tours opérateurs espagnols, a été reportée, à cause de la menace de récession en Europe.
Khelil Laâjimi s’est rendu dans la région malgré un programme très chargé, vu la conjoncture délicate par laquelle passe le secteur dont il a la charge. Sa présence à l’étranger et ses contacts permanents avec les représentations tunisiennes, le suivi assuré par les cellules de veille, chargées d’évaluer les retombées d’une éventuelle récession des pays européens ne l’ont pas empêché de consacrer la journée au dossier du tourisme saharien.
Concernant la crise financière internationale, M. Laâjimi a annoncé que les réservations d’ici à la fin de l’année sont maintenues, mais qu’il n’y a aucune visibilité pour 2009. En tout état de cause, le tourisme d’affaires est le premier touché par la récession qui menace l’Europe. Les mois de septembre et d’octobre, en France, sont connus pour être consacrés aux foires. Ils ont vu des baisses de prix et une baisse des activités. En temps de récession, le consommateur va être poussé à l’épargne au détriment du budget voyages et loisirs. Selon ses moyens, il optera pour un tourisme de proximité. La région méditerranéenne, la Tunisie en particulier, sera compétitive.
Avec ses palmiers à perte de vue, ses dunes dorées, ses oasis ensorcelantes, ses couchers de soleil incomparables, ses dattes succulentes et les vues imprenables d’un paysage féérique, le Sud s’affirme de jour en jour comme la mamelle nourricière du tourisme tunisien. La main de l’homme est capable de créer des miracles. L’exemple de Rejim Maatoug est édifiant à cet égard. Le désert recule. La verdure s’installe et progresse.
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