Des employés de la société "Les Ateliers Mécaniques du Sahel" (AMS) se sont rassemblés, jeudi 9 janvier 2025 devant le siège du gouvernorat de Sousse pour manifester pacifiquement.

Le secrétaire général du syndicat de base de la société, Hamza Abderrazek, a indiqué, le jour même, au micro de Lassad Jriri dans l’émission Sabra Plus sur Sabra FM, que l’objectif de ce mouvement et les revendications des protestataires se résument dans l’accélération de la réouverture de l’usine, soit en la vendant à un nouvel investisseur, soit en la réintégrant dans le secteur public. Via ce mouvement, ils espèrent attirer l’attention du gouverneur de la région, de la ministre de l’Industrie, du chef du gouvernement et du président de la République, sur leur situation et leurs revendications.

Le syndicaliste a précisé que la société est en procédure judicaire et le tribunal cherche des acquéreurs. Il y aurait deux investisseurs intéressés et les employés réclament soit l’accélération des procédures, soit un retour sous le giron de l’État.

Lassad Jriri a précisé que la société comptait 450 employés avant la pandémie du Covid-19 mais qu’actuellement, il ne reste que 120 employés qui n’ont pas touché de salaires et ne jouissent pas de couverture sociale depuis 2022.

Rappelons que les titres de la société AMS avaient été radiés du marché principal des titres de capital de la cote de la Bourse à partir du 15 septembre 2023 et qu’ils sont négociables à partir de cette date sur le marché hors-cote conformément aux dispositions de l’article 76 nouveau du Règlement général de la bourse. Le collège du Conseil du marché financier (CMF) avait décidé de soumettre les dirigeants de la société "Les Ateliers Mécaniques du Sahel" (AMS) à une OPR à partir du lundi 10 juillet 2023. À cette époque le CMF avait justifié sa décision par le fait que « la situation de l’entreprise s’est largement dégradée au cours des trois dernières années, ce qui représente un risque accru pour les intérêts des actionnaires, ne respectant pas leurs obligations légales de divulgation financière ».

Après la pandémie du Covid-19, la société AMS n’a pas pu ouvrir ses portes à cause de problèmes financiers. Elle a du se mettre en chômage technique, en attente de solutions, mais rien ne s’est passé comme espérer ses dirigeants, sachant que la société souffrait de difficulté bien avant la pandémie.

La société AMS était une entreprise publique avant sa privatisation en 2008.

I.N.