Il ne s’était pas attendu à la question posée le 14 juin par le journaliste Boubaker Ben Akecha. En admettant détenir 20% des parts d’une société qui œuvre dans le domaine environnemental et qui a contracté des marchés publics, le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh s’est depuis retrouvé au cœur d’un scandale de conflit d’intérêts.
Toute la toile en parle depuis plus d’une semaine et pour cause, Elyes Fakhfakh, qui a toujours voulu incarner l’intégrité et la transparence, exige aujourd’hui des Tunisiens des sacrifices éreintants pour venir à bout des répercussions de la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid-19, et pourtant ! « Pendant que le citoyen lambda est en train de couler, qu’on le saigne à blanc, les dirigeants profitent de leurs postes pour se remplir les poches…comme d’habitude », disent les internautes.
Notre confrère de THD, Walid Naffati, a bien résumé ce point de vue. « Pendant que je rafistole le seul jean que j’ai pour ne pas en acheter d’autre, qu’il m’arrive de me priver d’un salaire pour être clean avec l’Etat, que je me tue à économiser deux sous pour les réinvestir et que suis bombardé de taxes en tout genre, sa Seigneurie signe un contrat de 44 millions de dinars avec l’Etat en faveur de sa société. Donc je m’affame pour qu’il soit payé ? » a-t-il posté hier sur les réseaux sociaux.
Karim Baklouti Barketallah, membre de Tahya Tounes, parti de l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, et ancien candidat aux législatives, n’a pas été très long mais pas tendre non plus. « Un gouvernement couronné d’une plume » [Ndlr : expression tunisienne pour dire intouchable, au-dessus de la loi], écrivait-il hier sur son mur Facebook.
L’économiste Moez Joudi a, de son côté, disséqué l’affaire pour montrer in fine que le conflit d’intérêts est prouvé et existe bel et bien. « Elyes Fakhakah est actionnaire majoritaire dans une société (Vivan) qui est rentrée dans un groupement avec Serpol (filiale de Serfim Groupe dont Fakhfakh était Directeur Afrique du nord) et la société El Amen. Le groupement Serpol - Vivan - El Amen ont créé Valis, qui gère au niveau opérationnel local des marchés avec l'État Tunisien. Jusqu'il y a une semaine, Fakhfakh est Chef de gouvernement depuis plus de trois mois et actionnaire majoritaire dans une société (Vivan) faisant partie d'un groupement actionnaire dans une société (Valis) qui a remporté des marchés publics avec l'État Tunisien d'une valeur de 44 millions de dinars. D'après ce schéma, le Chef du gouvernement est-il ou non en conflit d'intérêts et bénéficiaire effectif des marchés publics même d'après les sources proches du gouvernement ? Oui, oui et oui ! », a affirmé M. Joudi, formel.
Demain, jeudi 25 juin 2020, Elyes Fakhfakh passera sans doute un très mauvais moment à l’ARP. Son silence qui dure depuis des jours est une erreur de communication qui lui coûtera sûrement cher devant les élus. Il devait parler du bilan des cent jours du gouvernement, il est fort à parier que c’est surtout de son affaire qu’on va discuter…
M.B.Z
et donc la société VALIS va payer ça a l'état
pas l'inverse
Au suivant.
Un autre point qui m'agace , c'est l'argument selon lequel il l avait "une vie avant "d'être promus par inadvertance CDG et de fait il avait son travail ou son business , son patrimoine sa maison à sidi bou .....tant mieux pour lui et encore , mais cela lui donne pas le droit de flouer la loi et de faire de la politique Pour profiter et surtout de le cacher comme un vulgarité tricheur , il aurait pu rester dans ses affaires . Il est fautif sans aucun doute , c'est prémédité sans hésitation, mais il n'a plus aucune crédibilité ou légitimité pour mener un gouvernement sensé lutter contre la mauvaise gouvernance et la corruption. Dire que nous n'avons pas le choix car le gouvernement va tomber est la pire des excuses , c'est rendre l'impunité institutionnelle et surtout reconnaître notre échec a avoir une classe politique qui rompt avec les méthodes de ", l'ancien régime"
Un autre point qui m'agace , c'est l'argument selon lequel il l avait "une vie avant "d'être promus par inadvertance CDG et de fait il avait son travail ou son business , son patrimoine sa maison à sidi bou .....tant mieux pour lui et encore , mais cela lui donne pas le droit de flouer la loi et de faire de la politique Pour profiter et surtout de le cacher comme un vulgarité tricheur , il aurait pu rester dans ses affaires . Il est fautif sans aucun doute , c'est prémédité sans hésitation, mais il n'a plus aucune crédibilité ou légitimité pour mener un gouvernement sensé lutter contre la mauvaise gouvernance et la corruption. Dire que nous n'avons pas le choix car le gouvernement va tomber est la pire des excuses , c'est rendre l'impunité institutionnelle et surtout reconnaître notre échec a avoir une classe politique qui rompt avec les méthodes de ", l'ancien régime"