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Affaire Elyes Fakhfakh, la toile en colère et n'en démord pas !
24/06/2020 | 20:10
3 min
Affaire Elyes Fakhfakh, la toile en colère et n'en démord pas !

 

Il ne s’était pas attendu à la question posée le 14 juin par le journaliste Boubaker Ben Akecha. En admettant détenir 20% des parts d’une société qui œuvre dans le domaine environnemental et qui a contracté des marchés publics, le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh s’est depuis retrouvé au cœur d’un scandale de conflit d’intérêts.

 

Toute la toile en parle depuis plus d’une semaine et pour cause, Elyes Fakhfakh, qui a toujours voulu incarner l’intégrité et la transparence, exige aujourd’hui des Tunisiens des sacrifices éreintants pour venir à bout des répercussions de la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid-19, et pourtant ! « Pendant que le citoyen lambda est en train de couler, qu’on le saigne à blanc, les dirigeants profitent de leurs postes pour se remplir les poches…comme d’habitude », disent les internautes.

 

Notre confrère de THD, Walid Naffati, a bien résumé ce point de vue. « Pendant que je rafistole le seul jean que j’ai pour ne pas en acheter d’autre, qu’il m’arrive de me priver d’un salaire pour être clean avec l’Etat, que je me tue à économiser deux sous pour les réinvestir et que suis bombardé de taxes en tout genre, sa Seigneurie signe un contrat de 44 millions de dinars avec l’Etat en faveur de sa société. Donc je m’affame pour qu’il soit payé ? » a-t-il posté hier sur les réseaux sociaux.


 

Karim Baklouti Barketallah, membre de Tahya Tounes, parti de l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, et ancien candidat aux législatives, n’a pas été très long mais pas tendre non plus. « Un gouvernement couronné d’une plume » [Ndlr : expression tunisienne pour dire intouchable, au-dessus de la loi], écrivait-il hier sur son mur Facebook.

 

 

L’économiste Moez Joudi a, de son côté, disséqué l’affaire pour montrer in fine que le conflit d’intérêts est prouvé et existe bel et bien. « Elyes Fakhakah est actionnaire majoritaire dans une société (Vivan) qui est rentrée dans un groupement avec Serpol (filiale de Serfim Groupe dont Fakhfakh était Directeur Afrique du nord) et la société El Amen. Le groupement Serpol - Vivan - El Amen ont créé Valis, qui gère au niveau opérationnel local des marchés avec l'État Tunisien. Jusqu'il y a une semaine, Fakhfakh est Chef de gouvernement depuis plus de trois mois et actionnaire majoritaire dans une société (Vivan) faisant partie d'un groupement actionnaire dans une société (Valis) qui a remporté des marchés publics avec l'État Tunisien d'une valeur de 44 millions de dinars. D'après ce schéma, le Chef du gouvernement est-il ou non en conflit d'intérêts et bénéficiaire effectif des marchés publics même d'après les sources proches du gouvernement ? Oui, oui et oui ! », a affirmé M. Joudi, formel.

 

Demain, jeudi 25 juin 2020, Elyes Fakhfakh passera sans doute un très mauvais moment à l’ARP. Son silence qui dure depuis des jours est une erreur de communication qui lui coûtera sûrement cher devant les élus. Il devait parler du bilan des cent jours du gouvernement, il est fort à parier que c’est surtout de son affaire qu’on va discuter…

 

 

M.B.Z

 

 

24/06/2020 | 20:10
3 min
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Commentaires
Skabens
44 MILLES Din pas 44 MILLIONS Din
a posté le 25-06-2020 à 08:29
Si j ai bien compris Je crois qu'elle va louer une déchetterie de l'état
et donc la société VALIS va payer ça a l'état
pas l'inverse
Abderrahmane
On n'entend plus les chiens aboyer
a posté le 25-06-2020 à 07:30
Très étrange que malgré l'importance de ce scandale samia abbou est aux abonnés absents, on connait maintenant qui sont les vrais mafieux, c'est très clair.
Au suivant.
Sam
Refaire des élections est mieux qu'accepter cette situation.
a posté le 24-06-2020 à 23:03
Je pense qu'il faut aller plus loin et voir s'il y a eu, déjà en 2015 a la constitution de la société, un conflit d'intérêts ou un traitement de faveur car il était sortant d'un gouvernement troïka mafieux . La provenance de l'argent des participations , les conditions d'obtention d'éventuels prêts pour un ancien ministre des finances qui était le ministre de tutelle des banques !!!! Les prêts octroyés a la Tunisie lors de sa mandature , accord de prêts de l'état avec les banques très controversé , dans quelles conditions ? Si on pousse les investigations on pourrait peut être avoir des surprises.
Un autre point qui m'agace , c'est l'argument selon lequel il l avait "une vie avant "d'être promus par inadvertance CDG et de fait il avait son travail ou son business , son patrimoine sa maison à sidi bou .....tant mieux pour lui et encore , mais cela lui donne pas le droit de flouer la loi et de faire de la politique Pour profiter et surtout de le cacher comme un vulgarité tricheur , il aurait pu rester dans ses affaires . Il est fautif sans aucun doute , c'est prémédité sans hésitation, mais il n'a plus aucune crédibilité ou légitimité pour mener un gouvernement sensé lutter contre la mauvaise gouvernance et la corruption. Dire que nous n'avons pas le choix car le gouvernement va tomber est la pire des excuses , c'est rendre l'impunité institutionnelle et surtout reconnaître notre échec a avoir une classe politique qui rompt avec les méthodes de ", l'ancien régime"
Sam
Il doit partir sinon c'est la fin de toute crédibilité de l'état
a posté le 24-06-2020 à 22:13
Je pense qu'il faut aller plus loin et voir s'il y a eu, déjà en 2015 a la constitution de la société, un conflit d'intérêts ou un traitement de faveur car il était sortant d'un gouvernement troïka mafieux . La provenance de l'argent des participations , les conditions d'obtention d'éventuels prêts pour un ancien ministre des finances qui était le ministre de tutelle des banques !!!! Les prêts octroyés a la Tunisie lors de sa mandature , accord de prêts de l'état avec les banques très controversé , dans quelles conditions ? Si on pousse les investigations on pourrait peut être avoir des surprises.
Un autre point qui m'agace , c'est l'argument selon lequel il l avait "une vie avant "d'être promus par inadvertance CDG et de fait il avait son travail ou son business , son patrimoine sa maison à sidi bou .....tant mieux pour lui et encore , mais cela lui donne pas le droit de flouer la loi et de faire de la politique Pour profiter et surtout de le cacher comme un vulgarité tricheur , il aurait pu rester dans ses affaires . Il est fautif sans aucun doute , c'est prémédité sans hésitation, mais il n'a plus aucune crédibilité ou légitimité pour mener un gouvernement sensé lutter contre la mauvaise gouvernance et la corruption. Dire que nous n'avons pas le choix car le gouvernement va tomber est la pire des excuses , c'est rendre l'impunité institutionnelle et surtout reconnaître notre échec a avoir une classe politique qui rompt avec les méthodes de ", l'ancien régime"
veritas
Samia Kabou silence Radio
a posté le 24-06-2020 à 20:50
Mme Kabou avec son silence complice est aux abonnés absent celle qui prétend dénoncer la corruption à la tête des clients ...bien sûr elle ne va pas dénoncer le patron de son mari ...la politique à géométrie variable elle fait partie de l'école des khwanjias avec son fameux époux ...elle a oser traiter Bce de chef de la mafia quand il s'agit des khwanjias ou de ses amis tout devient autre chose chez cette Mme Kabou comme l'appelait justement le général JB.