Le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi a été présent, ce soir du dimanche 30 juin 2019, sur le plateau de Hannibal TV, pour revenir sur les derniers développements sur la scène nationale, notamment, l’état de santé du président de la République et les derniers attentats.
Rached Ghannouchi a indiqué qu’il a rendu visite au président de la République à l’hôpital militaire, assurant que son état de santé s’améliore. Il a ajouté que toutes les rumeurs concernant son décès s’inscrivent dans le cadre « d’un plan étranger » visant à créer une situation de panique et de déstabilisation. Par ailleurs, il a affirmé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, dans la mesure où la Tunisie possède des institutions pouvant trouver une issue légale à n’importe quel blocage. Il a, également, assuré qu’aucun putsch ne peut avoir lieu en Tunisie, « qui dit putsch, dit armée. Or, en Tunisie, l’armée s’est toujours rangée du côté du peuple tunisien ». Il a aussi réagi aux rumeurs d'intoxication véhiculées par certains, dont Slim Riahi, affirmant ne pas être au courant de telles allégations.
Revenant sur les deux derniers attentats, le chef du mouvement islamiste a indiqué que le terrorisme ne vaincra pas en Tunisie, considérant que les attentats terroristes ne visent qu’à semer le trouble et la panique en cette période délicate. Il a, également, commenté les accusations de Abir Moussi, qui avait affirmé « qu’Ennahdha est l’enceinte du terrorisme » assurant que sans Ennahdha, elle n’aurait jamais pu faire de la politique actuellement et qu’elle aurait été exclue de la scène depuis l’avènement de la révolution.
D’autre part, il a assuré que la démocratie en Tunisie ne peut qu’être basée sur le consensus jusqu’à modification du code électoral. « Le code électoral ne permet à aucun parti d’obtenir la majorité absolue, et ainsi gouverner tout seul. Le consensus est un choix inévitable ».
Rached Ghannouchi a, aussi, assuré que si Ennahdha décide de présenter un candidat pour la présidentielle, il sera le candidat naturel du mouvement. Cependant, il est tout à fait possible qu’Ennahdha soutienne un candidat en dehors du parti, a-t-il dit.
S.H
