
La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), a attiré l’attention de la télévision nationale « El Wataniya » sur les moqueries proférées dans l’épisode du 15 janvier de l’émission « Stade el CAN », à l’encontre des Camerounais.
La Haica a appelé les journalistes à respecter les diverses « sensibilités culturelles », coutumes et traditions et de tenir compte des règles et de l'éthique de la profession journalistique.
Un reportage diffusé le 16 janvier 2022, sur la chaîne nationale Al Wataniya depuis Limbé au Cameroun, avait suscité la polémique. Le journaliste, Mohamed Ali Bouzgarrou faisait une transmission en direct en liaison avec le plateau Stade el CAN, animé par Razi Ganzoui.
Le contenu indécent de la vidéo avait suscité une vague d’indignation sur la toile. Le journaliste présent sur les lieux se moquait, sans scrupule, de l’état de la ville, notamment à cause de la coupure de l’électricité et du manque de moyens.
Il s’est permis de se rendre dans un restaurant voisin où l’équipe de la télévision tunisienne avait filmé la nourriture. Les invités présents sur le plateau en Tunisie n’ont pas daigné retenir leurs rires en invitant leur collègue à goûter la nourriture. Une chose qu’il a refusé sur antenne sans gêne et ce après avoir touché les plats des clients du restaurant avec ses doigts. Le journaliste avait même dit ouvertement avoir payé le plat d’un client juste pour le filmer.
Plusieurs internautes tunisiens ont été choqués et ont considéré qu'il s'agissait d'images indécentes, surréalistes même, surtout lorsqu’elles sont diffusées en direct sur la chaîne nationale supposée être l’organe médiatique de l’Etat et le service public payé par le contribuable tunisien. Sur la toile, certains ont même lancé une campagne en taguant l'ambassadeur de Tunisie au Cameroun…
M.B.Z

Aujourd'hui, se réveillant d'une anasthésie suspecte de deux mois, "la Haica a appelé les journalistes à respecter les diverses « sensibilités culturelles », coutumes et traditions et de tenir compte des règles et de l'éthique de la profession journalistique." sic. Cette Haica a-t-elle décidé d'exiger le licenciement pur et simple de Mohamed Ali Bouzgarrou? Nullement, car son pouvoir ne va pas jusque là, car le vrai pouvoir des médias, échappant à ces mêmes médias, appartiendrait en réalité à l'état, en l'occurence à KS, lequel ne cesse de certifier "l'authenticité" de l'indépendance des médias... La presse, aussi bien radiophonique, télévisuelle, électronique ou écrite est considérée à juste titre de 4e pouvoir, mais pas en Tunisie; à ce propos, KS continue à marcher sur les pas de ses prédecesseurs bourguiba, ben ali, marzouki , BCE et nahdha : pas de liberté et pas d'indépendance des médias, les inquiétudes de la SNJT à ce propos l'attestent à juste titre. Bientôt, après avoir mis la main sur les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, KS ne va pas tarder à lancer son grappin sur la presse...par le biais d'un énième décret présidentiel exceptionnel de son cru. Et nous aurons, de ce fait, un beau kalifat présidentiel absolutiste et démocratiquement totalitaire... '? Tunisiens, vous êtes un peuple verni, mais verni en noir...
C'était une réflexion assez déplacée, de très mauvais goût, irrespectueuse et manque flagrant de professionalisme journalistique.
Et, sauf méconnaissance, la chaîne Elwatania n'a présenté des excuses après cet écart inacceptable de la part d'une chaîne qui est dans l'obligation de donner l'exemple.
La HAICA aussi devrait éviter les traitements de faveurs, si les autres chaînes subissent des sanctions sévères ( et c'est ce qu'il faut ) , il faut infliger de même Elwatania qui n'est pas exempte de tout reproche, cette chaîne " n'a pas de plume sur la tête " , devant l'immoral, toutes les chaînes sont sujets au même traitement, sans faveurs ni previleges, il faut taper fort pour imposer la bonne conduite.



