
Six jeunes sont morts après avoir consommé de l’eau de Cologne frelatée. Une sorte d’alcool maison fabriqué à partir de tout et n’importe quoi, pourvu que ce soit liquide et alcoolisé. Beaucoup de gens ont découvert que dans les contrées arides de derrière les plaques, on consommait ce genre de choses. D’autres, plus avisés, ont constaté la même chose dans les grandes villes. Ils se sont posés des questions quand le pharmacien du quartier ne voulait plus leur vendre des fioles d’alcool à 90 degrés. Ils ont compris par la suite que ça se buvait et que des jeunes en achetaient pour les mélanger avec des boissons gazeuses ou des jus.
Le problème de la consommation de ce type d’alcools n’est pas du tout nouveau en Tunisie. Il existe plusieurs techniques pour se « démonter la tête » et que les jeunes tunisiens utilisent un peu partout. En l’absence de débits d’alcool légaux, l’innovation s’est développée et on fabrique une pseudo Tequila dans plusieurs endroits de Tunisie.
C’est justement cette absence de débits d’alcool légaux qui ouvre grandes les portes de toutes les dérives. L’Etat tunisien fait preuve d’un conservatisme assassin dans cette affaire. Mais attention, il ne s’agit pas d’un conservatisme basé sur une réflexion religieuse ou sur un souci de santé publique. Il s’agit seulement de conserver les circuits de trafic et d’influence et de préserver le butin que représentent les autorisations de vente d’alcool.
De tout temps, l’obtention d’une autorisation de vente d’alcool dépend du montant que l’on est prêt à débourser en guise de pots-de-vin. Dans son témoignage, encore disponible en ligne, Imed Trabelsi, gendre de l’ancien président Ben Ali, avait expliqué comment il était possible de se faire de l’argent en jouant de son influence et de celle de sa famille pour l’obtention du précieux sésame. Il est tout à fait probable que les mêmes pratiques continuent de nos jours, ce sont juste les noms des dirigeants qui ont changé. Il se murmure même qu’il faut débourser près de 2 millions de dinars pour obtenir une autorisation de ce type. On connait tous les anecdotes liées à l’annulation de l’autorisation de tel pour en attribuer à tel autre. Des dizaines de ces autorisations ont été attribuées en guise de récompense pour service rendu.
Dans une mécanique bien connue dans le monde entier, plus on impose d’autorisations, de contraintes et de conditions, plus le marché parallèle se développe. Le commerce de l’alcool ne fait pas l’exception. De puissants réseaux de contrebande se sont installés pour assurer l’approvisionnement de millions de consommateurs. Il arrive même que leurs prix soient plus bas que ceux pratiqués dans le circuit officiel. Il n’est un secret pour personne qu’il est possible de commander une quantité de bières ou de bouteilles de vin, de se faire livrer à moto et les bières arrivent fraiches, s’il vous plait !
Ces réseaux sont tellement puissants qu’ils peuvent provoquer et surtout financer des soulèvements populaires. C’est ce qui s’est passé à El Jem en mars 2017 quand un investisseur a tenté d’ouvrir un débit d’alcool légal dans la région. Une grande partie des habitants est soudainement devenue si attachée à la religion que des manifestations et des actes de vandalisme ont éclaté contre l’ouverture de ce point de vente. Le fait que ces contestations soient financées et ordonnées par les barons de la contrebande de la région est un secret de polichinelle. Au final, l'Etat a baissé son pantalon et révoqué l’autorisation d’ouverture. L’Etat continue d’entretenir un écosystème propice à la corruption et aux pots-de-vin parce que certains de ses représentants en profitent matériellement et directement. Tant que ce système perdurera, le trafic continuera et les plus démunis iront chercher des solutions de rechange comme l’eau de Cologne et autres mixtures dangereuses.
La vente d’alcool ne devrait plus être soumise à une autorisation de l’Etat. La bière, le vin ou les alcools forts devraient être vendus librement chez n’importe quel épicier, comme c’est le cas aujourd’hui pour certaines grandes surfaces. D’ailleurs, cela montre bien que l’Etat n’a pas de problème avec la vente d’alcool, mais plutôt avec « qui » va vendre cet alcool. La communauté des buveurs d’alcool en Tunisie, qui représentent une large majorité, appréciera cet effort déployé par l’Etat, surtout que ce dernier n’a cessé d’augmenter les prix des boissons alcoolisées depuis la révolution pour se faire un gros pactole.
Ce serait surtout une preuve de maturité pour l’Etat et un moyen efficace de mettre fin à des pratiques qui favorisent la corruption. On ne peut prétendre combattre la corruption tout en entretenant un climat aussi propice au trafic, c’est une question de cohérence. Il manque seulement le courage et la volonté politique, et c’est déjà beaucoup.




Avec ces quelques lignes je propose une solution à ces jeunes qui veulent boire et partager quelques moments , il existe une façon
de préparer de l'alcool au moindre coût sans additif chimique que les soudanais et les saoudiens le préparent chez eux, vu l'interdiction
de la vente d'alcool.
Ces ingrédients se trouvent chez nous en abondance : les dattes seiches, pelures d'oranges et de l'eau , laisser le mélange fermenté
quelques jours les distiller par la suite et vous aurez un concentré que vous pouvez l'agrémenter avec du Coca-Cola ou un jus et c'est naturel
(A consommer avec modération).
Je ne vous encourage pas à consommer de l'alcool je me révolte contre un état hypocrite qui ne fait que dés'?uvrés sa jeunesse au profit d'une
mafia au pouvoir.
Un vrai régal remède pour l'estomac et les intestins. Vraiment efficace comme ça pour le covid, le stress et protège de la pauvreté! Que le ministre de la santé le préconise au peuple, comme ça les survivants connaîtront une vie aisée! N'est ce pas?
Leur secte est occupée à longueur de remps à manigancer et à arnaquer et puis corrompre les électeurs et les élections pour se clouer au pouvoir, et personne n'ose riposter ou lever le ton qui qu'il soit.
Record absolu dans le despotisme.
Ana ben ali wana widhni.
Ben ali n'est qu'une miette par rapport à leurs manigances de professionnels, et bien formés lors de leur séjour de sinécure à Londres
Mais habiterTunis demeure l'un de leurs premiers objectifs. D'ailleurs tout est basée sur cette destinée sacrée; pour être à Tunis ils vendent tout surtout leur honneur et leur dignité.
Et dire que le M'?CANO a promis de la transparence !!!

