
Il s’appelle Ibrahim, il a six ans et il est élève en première année primaire à l’école publique des Jardins d’El Menzah 2. La photo prise ce mercredi 26 octobre par le père d’Ibrahim montre un enfant triste, car il n’a toujours pas rejoint sa classe et ce 44 jours après la rentrée scolaire. La raison invoquée est qu’il n’a pas d’enseignants. Tous les jours, on lui répète la même rengaine, reviens demain.
Le ministère n’ayant toujours pas résolu le problème des enseignants vacataires en grève depuis plusieurs semaines.
Depuis 2011, on ne compte plus les grèves observées par les syndicats des enseignants (primaire, secondaire et supérieur) qui prennent nos élèves et nos étudiants en otage. Un véritable crime dont sont responsables les syndicats, l’État et tous ces enseignants grévistes irresponsables.
Des milliers d’enfants comme Ibrahim sont victimes de ces grèves et vont arriver, plus tard, sur le marché de l’emploi avec des centaines d’heures de cours en moins, ce qui impactera indéniablement leur formation finale.
Pire, ils vont se retrouver en concurrence avec d’autres diplômés qui n’ont pas eu à subir ce déficit chronique de savoir et de connaissances, parce que leurs parents les ont placés dans les écoles privées. Plusieurs de ces écoles mettent à disposition de leurs élèves toutes les commodités possibles, leur proposent des cours selon les standards internationaux et sont à l’abri de tout mouvement de grève. Du coup, l’élève du privé ne passe d’une année à une autre que s’il a suivi le programme en entier.
Nos enfants sont non seulement mal formés et moins formés que notre génération et celles qui nous ont précédées, mais ils vont devoir en plus payer tous les crédits que nous sommes en train de souscrire pour payer le rythme élevé des dépenses de l’État, le déficit des entreprises publiques défaillantes et la cupidité de syndicalistes irresponsables.
R.B.H
Et cette saison est exceptionnelle, vu le nombre surprenant, inquiétant des enfants non scolarisés.
Quel avenir pour eux ?
La mer et ses morts, la terre et ses massacres.

