
Samedi 19 avril 2025, aux alentours de cinq heures du matin, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a prononcé de lourdes peines, allant de quatre à 66 ans de prison, à l’encontre des accusés dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État. Parmi les personnes condamnées figure Tesnim Khriji, fille du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Tesnim Khriji a vivement réagi à l’annonce de sa condamnation. Elle a qualifié l’ensemble de la procédure judiciaire de « farce ». Selon ses termes : « j’ai suivi les épisodes de cette farce judiciaire appelée “affaire de complot présumé contre le régime de Kaïs Saïed”, tout comme j’ai suivi son dernier acte : le prononcé de lourdes peines à l’encontre des personnes concernées ».
Elle a ensuite exprimé sa profonde stupéfaction en découvrant que son nom figurait parmi les condamnés. « Je publie ce communiqué pour exprimer mon étonnement face à l’implication de mon nom dans cette affaire. Je suis stupéfaite par la peine prononcée contre ma modeste personne : Tesnim El Khriji, fille de Rached El Khriji Ghannouchi. Il s’agit d’un jugement de 33 ans de prison, assorti d’une exécution immédiate pour les fugitifs », a-t-elle ajouté.
Dans ses propos, Tesnim Khriji dénonce un procès « politique et illégal », mené en l’absence de toute condition minimale de justice. Elle affirme que les violations juridiques sont multiples et rappelle que l’audience s’est tenue sans la présence des accusés, ni le respect de leurs droits de défense. Selon elle, la justice tunisienne a été transformée en un instrument au service du pouvoir, dans un climat qu’elle décrit comme un « populisme putschiste raté ».
Elle insiste également sur le fait qu’elle n’a aucun lien, ni direct ni indirect, avec les faits reprochés. « Je n’étais même pas en Tunisie depuis le 25 juillet 2021. Je ne connais pas la majorité des personnes concernées, je n’ai aucun lien avec elles, ni aucune participation aux actes présumés mentionnés dans le dossier », déclare la condamnée, en accusant le jugement d’être dénué de preuves, d’éléments tangibles ou de base légale.
À ses yeux, sa condamnation est uniquement liée à sa filiation : « mon seul tort dans cette affaire est d’être la fille de Rached Ghannouchi ».
Tesnim Khriji estime que l’injustice dépasse désormais la personne de son père, qui, selon elle, « paye le prix de son engagement en faveur de la démocratie », et qu’elle vise désormais toute sa famille dans une logique de vengeance d’État.
Elle conclut en affirmant que l’affaire a été « fabriquée de toutes pièces », qualifiée de « délire halluciné » et d’« affaire sans tête ni queue », construite sur des mensonges et des illusions. Le jugement, selon elle, n’a ni la forme ni la légitimité d’un verdict judiciaire, mais relève plutôt d’un outil d’intimidation : « Rédigé pour intimider, non pour convaincre ni pour rendre justice », conclut la fille de Rached Ghannouchi.
M.B.Z

Kess Kess ouste !
Forme et fond des plus contreproductifs pour votre "Koul Kause", éternels sultans of Swing de la 25 eme heure et qui ne vont pas tarder longtemps pour autant à danser le Bolchoï, bande de ToKards ;)
Tout ce beau monde a rançonné le pays, Harouni menant campagne et chantages aux réparations avec cette détermination farouche de celui qui en veut encore plus....
On peut ajouter, et ce n'est pss le moins significatif, le pervertissement des institutions, si bien qu'il est permis de tenir cette mouvance responsable, coupable, d'avoir détruit ce laborieux ouvrage ayant fait de ce petit pays une nation pourvue d'un '?tat avec toutes ses institutions.
Donc, incompétence, prébendes, vols et rackets, et un pays dévasté moralement et financièrement malgré ou à cause des milliards prêtés qu 'on doit rembourser, et dont l'essentiel aura servi à garnir les comptes bancaires de la bande.
Voilà qui explique, sans doute, les indignations des uns et le standing de vie en exil doré des mêmes et de leurs soutiens locaux.
Et la non-moins intéressante des incidences est l'essor des haines anti-musulmans ayant enrichi le spectre des préjugés anti-arabes sous voile (sic!) de lutte contre ce qu'ils appellent l'islamisme, enfant de toutes les vilenies et massacres organisés et conduits par ceux-là mêmes qui le déclarent ennemi après l'avoir choyé.
Comme quoi, il faut enquêter afin de répérer l'archéologie des notions.
Il faut se garder de servir, à son corps défendant, des causes que l'on croit combattre.
Stupéfiant.
J'ai failli la croire!
Je reste naïf malgré les années à ce qu'il paraît.
j'en demande davantage pour bien rire.
Merci pour la crise de rire...
Par ailleurs, ce serait plus juste de parler de islamistophobie, j'en suis un, que de lislamophobie.

