
Le conseiller général à l’information et à l’orientation, Moncef Khemiri, a déclaré jeudi 8 mai 2025 que les résultats d’une étude menée conjointement par les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, en collaboration avec l’Institut français de Tunisie, mettent en lumière un net désintérêt des élèves tunisiens pour les filières scientifiques, en particulier la filière mathématiques.
Lors d'une conférence de presse consacrée au projet Parc-Édu, il a affirmé que le pourcentage d’élèves s’orientant vers la filière mathématiques est passé de 20% à environ 6% au niveau national. En 2024, seuls sept mille élèves se sont inscrits au baccalauréat mathématiques, contre trente mille dans la filière Économie-Gestion.
Parmi les principales causes de cette désaffection, Moncef Khemiri cite le faible niveau des acquis fondamentaux dès l’enseignement primaire. Plusieurs études l’ont confirmé, notamment un rapport de l’Unicef publié en 2021, qui révèle que 74% des enfants âgés de sept à quatorze ans présentent de sérieuses lacunes en calcul, et 34% rencontrent des difficultés importantes en lecture et en écriture.
Face à cette situation, il appelle à une réforme en profondeur de l’orientation scolaire, en encourageant les candidats aux Écoles normales supérieures à provenir majoritairement des filières scientifiques. Il recommande également de revoir le modèle de formation des enseignants et de limiter, dans la mesure du possible, l’orientation vers les filières littéraires et Économie-Gestion. Il souligne que le taux national de 6% d’élèves orientés vers les mathématiques masque de fortes disparités régionales, certaines zones affichant les résultats les plus faibles au baccalauréat. La filière mathématiques serait ainsi, selon lui, en voie de disparition.
M.B.Z
Les pays développées (Europe, Amérique, Canada, Japon...) puisent désormais en Chine, Russie, Inde pour constituer leurs contingents de mathématiciens capables de produire, innover et assurer leur économie basée sur la science et la technologie.
Pourquoi se démener quand d'autres peuvent le faire? Nous consommons juste ce que les autres produisent, tels "une vache qui broute l'herbe sans se soucier de la botanique des plantes", (dixit Albert Einstein).
Abandonner cette exigence, c'est renoncer à former des esprits capables de résoudre les problèmes complexes de demain, c'est hypothéquer notre avenir. On préfère former des communicants, des experts en marketing, des spécialistes du loisir, pendant qu'ailleurs on forme des ingénieurs, des chercheurs, des mathématiciens de haut vol. Et l'on s'étonnera ensuite de notre dépendance technologique, de notre incapacité à innover, de notre déclin économique ! On pleurera la perte de notre compétitivité, en oubliant que la graine de ce malheur a été semée lorsque l'on a dévalorisé l'effort, la rigueur, la pensée structurée, au profit d'un enseignement "ludique" et d'une "culture générale" superficielle.
Non, mes amis, il ne suffit pas de savoir "communiquer" ; il faut encore avoir quelque chose d'intelligent à communiquer. Et c'est par les mathématiques, entre autres, que l'on acquiert cette intelligence. Mustapha STAMBOULI, 10/05/2025
L argent est dans les filières math ( science ingenieur medecine ) le reste n est que chomage
Attention, à ce train là, on risque, en tant que peuple, d'être balayés par cette ignorance croissante.
Avec le manque de culture qui devient de plus en plus, flagrant, le désintérêt des matières scientifiques, toutes branches confondues serait catastrophique à court et moyen terme.
Rabbi, soubhanou wè ta3ala, a exaucé vos voeux en vous accordant, en prime, un pack de bonus, peuple de joué3a et de tammé3a, ili mè yihm'douch rabbi !!
Je ne suis pas responsable de tes tares !!
Additions-soustractions, multiplications-divisions, parenthèses, tables de multiplication, fractions et opérations sur les fractions.
Idem en géométrie : Thales, Pythagore.
Et bien sûr savoir lire un énoncé.
Ce petit bagage qui s'acquiert au primaire est comme le châssis pour une voiture, tout le reste vient dessus.
Alors voilà, le soir à la maison il faut compter des haricots, couper des cercles en moitiés, en quarts, en huitièmes....
Après, ca roule!
On a le même problème en France, les jeunes qui choisissent les maths sont de moins en moins nombreux, c'est une catastrophe.
Et le nombre vertigineux de calculs erronés présentés sur Fb et autres m....s du genre n'aide pas!
Malheureusement il y avait aussi 2 exemplaires de Mein Kampf. Triste Tunisie.