alexametrics
mardi 07 mai 2024
Heure de Tunis : 03:41
Dernières news
Petrofac Tunisie : Nouvelle réunion, nouvel échec !
23/03/2016 | 12:10
3 min
Petrofac Tunisie : Nouvelle réunion, nouvel échec !

 

Une nouvelle réunion tenue, mardi 22 mars 2016, entre les ministres de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, des Affaires sociales, Mahmoud Ben Romdhane et les protestataires chômeurs bloquant la Société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac Tunisie a une nouvelle fois échoué. C’est ce qu’a indiqué le jour même une source bien informée, ayant requis l’anonymat, dans une déclaration à Business News.

 

Comme les précédentes, les négociations de la veille n’ont pas abouti et la société reste à l’arrêt cumulant plus de 60 jours d’arrêt de travail, ce qui représente plus de 12 millions de dollars de perte, et ceci malgré la proposition des ministres de les intégrer à travers le mécanisme 21.

Chaque jour d’arrêt cause des pertes de l’ordre de 200.000 dollars, sachant que la société produit 12,5% des besoins du pays en gaz, soit environ 1 million de m3 de gaz par jour et que 80% des revenus de Petrofac reviennent à l’Etat tunisien.

La société-mère avait exprimé son désir de quitter la Tunisie, ne comprenant pas la passivité de l’Etat tunisien incapable de maîtriser 70 chômeurs qui bloquent toute une société. Petrofac a déjà annulé un investissement de 40 millions de dinars dans le forage de deux nouveaux puits à Kerkennah "Chergui 9" et "Chergui 10". Son départ de la Tunisie est à prendre au sérieux, nous confie une source bien informée, ayant requis l’anonymat, dans une déclaration à Business News.

 

 

On rappelle que Petrofac est à l’arrêt depuis le 19 janvier 2016. Environ 70 chômeurs sont entrés de force dans les locaux de la firme et ont bloqué la production. Ils ont entamé un sit-in et dressé leurs tentes. Ils réclament que la société pétrolière continue à leur verser des allocations de chômage.

En effet, Petrofac a décidé depuis début 2015 de stopper le financement d’un fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax pour aider les chômeurs, qui initialement était destiné à financer des allocations pour des jeunes à la recherche de travail et qui s’est transformé en une donation à des personnes qui ne travaillent pas et qui n’ont pas l’intention de travailler ou carrément ont intégré Petrofac ou la fonction publique. En 2015, le financement accordé à ce fonds a été de l’ordre de 1 million de dinars. Cette situation dure depuis 5 ans, avec un coût de 800 mille dinars par an permettant de subvenir aux besoins de 262 personnes.

 

En avril dernier, et pour lever un sit-in de ces mêmes personnes, il a été décidé la création début 2016 de la Société de l’environnement de Kerkennah, qui sera financée par l’Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP) via un fonds doté de 1 million de dinars. Les autorités ont également obligé Petrofac à continuer à verser les allocations jusqu’à fin décembre 2015.

Or, la société n’a pas été créée et les chômeurs se sont donc rabattus, sur la société pétrolière, qui se trouve prise en otage dans une affaire qui ne la concerne plus.

Malgré l’engagement de Petrofac de continuer le financement du fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax dans le but d’aider les chômeurs pour encore six mois et de celui de l’Etat à prendre en charge la couverture sociale (CNSS) des chômeurs pendant toute la période qui a précédé et de les recruter d’ici fin juin 2016, les sit-ineurs ont refusé ! Ils revendiquent un engagement ferme de l’Etat pour que tous les chômeurs soient recrutés immédiatement et réclament aussi que Petrofac renonce à toutes les poursuites judicaires qu’elle a engagé contre eux !

Le partenaire britannique a donc déposé une demande de renvoi au chômage technique, avec l’intention sérieuse d’abandonner ses projets et de quitter le pays.

 

I.N

 

23/03/2016 | 12:10
3 min
Suivez-nous

Commentaires (11)

Commenter

aly
| 24-03-2016 12:21
ces gens la n ont rien a perdre ,ils sont au chômage de fait ,ils peuvent bloquer la situation pendant des années ,l état doit montrer q il est la .ceci est la preuve qe ignorance et démocratie ne peuvent pas aller ensemble. arretons de grace la mascarade svp

ANDRETN
| 24-03-2016 11:39
Si,au problème de Petrofac, vous ajoutez les pertes de l'industrie des phosphates, vous verrez que l'état pourrait remplir une bonne partie de ses caisses vides!

tunisiano
| 23-03-2016 16:06
mon cul oui, mais de quelle Etat on parle et de quelles ministres on parle ici, mais on dirait une bande de clown qui négocie avec 70 chômeurs qui n'ont rien a perdre eux.
ma pauvre Tunisie

Wednesday
| 23-03-2016 15:41
Lorsque 70 chômeurs bloquent un Etat,... tout le reste n'est q'IMPUISSANCE!

pit
| 23-03-2016 15:33
comment un gouvernement qui se laisse dépasser par 70 chômeurs arrivera-t-il à stopper l'invasion de centaines d'enragés de daesh? ou alors,la question qui se pose est: à qui cela profite-t-il?

Extra
| 23-03-2016 15:19
C'est tout simple, pour resoudre se problème. Ces chômeurs veulent avoir un salaire et rester chez soi. Il fait que l'état intervienne par tout moyen legale.

HIBET EDDAWLA....
| 23-03-2016 14:39
la cite laissee a elle meme devient DAR AMMI SI ALLALA....sans un etat FORT et une JUSTICE PROPRE ET FORTE, et JUSTE ...ca finit par la GUERRE CIVILE....

A4
| 23-03-2016 14:28
LION DE GARDE
Ecrit par A4 - Tunis, le 27 Novembre 2015

Vous pouvez prendre, si vous le voulez bien
Un lion de garde pour maison et jardin
Mais ne vous étonnez pas si la demeure
Se trouve violable à toutes les heures
Que l'on vous pique d'un coup bijoux et paillettes
Car hélas, votre lion est une mauviette

Vous pouvez bien penser qu'avec sa stature
Il vous débarrasse des méchants et des durs
Mais soyez certains que vers la fin du mois
Il ne vous restera ni vivres ni toit
Car malgré son allure et ses yeux de pierre
Votre lion de garde n'a pas de crinière

Vous pouvez espérer beaucoup de courage
De ce grand colosse issu de bâtardage
En comptant sur lui et son expérience
Sa technique, son art et même sa science
Mais le jour "J" il ne sera que passif
Vu que l'animal n'a ni canines ni griffes

Vous pouvez l'admirer, l'entendant rugir
En espérant voir toutes vos pommes mûrir
Quoique son cri et son haussement d'épaule
Rappellent plutôt le cri d'un chaton qui miaule
Et quand de la cueillette vous rentrez bredouille
Vous verrez que la bête n'a même pas de .......

TAW TCHOUFOU
| 23-03-2016 13:42
12 millions de dollars de perte !!!
12 millions !!!
Et 80 % des revenus de ce pétrolier allaient à l'état Tunisien , qui apparemment aujourd'hui n'en a plus besoin et préfère faire la manche auprès de tous les pays de la planète !
Comprenne qui pourra !
Et cela dure depuis des mois....!
En d'autres temps et à une autre époque , un convoi de BOP casqués aurait fait le ménage sur le site , et aurait également invité les plus récalcitrants de ces saboteurs à un séjour tous frais payés , en maison d'arrêt !
Trop de négociations tue la négociation et on tombe alors dans des tergiversations qui n'en finissent plus , au détriment des finances publiques et in fine , au détriment de tous les contribuables !
" Où est l'état ? " comme disait un ex-PM , qui a beaucoup contribué à le mettre à genoux !
Et après ça , on nous parle du " prestige de l'état " ! Lequel ? Celui de l'état de délabrement et de la paupérisation pour tous ?
Des ministres qui ont peur de prendre des mesures qui fâchent , un chef de gouvernement qui regarde ailleurs , et des finances publiques en faillite...et ça veut remettre la machine économique en marche et attirer les investisseurs ! De l'amateurisme et du grand n'importe quoi !
Que fait donc encore Petrofac en Tunisie ? Qu'ils mettent donc la clé sous la porte et aillent prospecter ailleurs . Ils reviendront un autre jour sur leur site quand la Tunisie aura un vrai état , un vrai gouvernement , et que ses citoyens voudront vraiment travailler ! Autant dire que ce n'est pas pour demain !
Miskina Tounes !

Nephentes
| 23-03-2016 13:28
C'est cette mentalité de bédouins parasites et arrogants qui est en train de détruire le pays.

En rendant une démarche noble et désintéressée d'aide aux défavorisés une obligation contractuelle et pour tout dire une vache à lait incontournable, recours obligé de tous les parasites de la région, nos bédouins démontrent une fois de plus leur dangerosiét extrême pour l'avenir de ce pauvre pays

Comment donc 70 assistés sans droits peuvent bloquer une entreprise générant un tel chiffre d'affaire et enclencher cette tragi-comédie impliquant deux ministres?