alexametrics
lundi 06 mai 2024
Heure de Tunis : 22:36
Dernières news
Petrofac toujours à l'arrêt malgré son engagement et celui de l'Etat envers les chômeurs !
01/03/2016 | 19:18
4 min
Petrofac toujours à l'arrêt malgré son engagement et celui de l'Etat envers les chômeurs !

 

Une séance de travail a réuni, ce mardi 1er mars 2016, le ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, le PDG de l'ETAP, Mohamed Akrout, le directeur général de la Société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac Tunisie, Imed Darouiche et au téléphone le gouverneur de Sfax et le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Bouali Mbarki. Au cœur de cette réunion, les 70 chômeurs qui bloquent l’entreprise depuis 42 jours. C’est ce qu’a indiqué le jour même une source bien informée, ayant requis l’anonymat, dans une déclaration à Business News.

 

Comme les précédentes, les négociations d’aujourd’hui n’ont pas abouti et la société reste à l’arrêt, et ceci malgré l’engagement de Petrofac de continuer le financement du fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax dans le but d’aider les chômeurs pour encore six mois. La société est également toujours à l’arrêt, en dépit de l’engagement de l’Etat à prendre en charge la couverture sociale (CNSS) non seulement pour ces six mois mais pour toute la période dont les chômeurs en question ont bénéficié de ce mécanisme. En parallèle, l’Etat s’est engagé à les recruter d’ici fin juin 2016.

Globalement, les sit-ineurs ont bien accueilli cette décision, hormis un membre du Front populaire qui a refusé ce compromis et incité les autres à refuser l’offre, indique notre source. Ce dernier revendique un engagement ferme de l’Etat pour que tous les chômeurs soient recrutés immédiatement. Il réclame aussi que Petrofac renonce à toutes les poursuites judicaires qu’elle a engagé contre eux.

 

Notons que jusqu’à cette heure, ces 42 jours d’arrêt de production de Petrofac sur son site de Kerkennah lui ont couté un manque à gagner d’environ 8 millions de dollars. Chaque jour d’arrêt cause des pertes de l’ordre de 200.000 dollars, sachant que la société produit 12,5% des besoins du pays en gaz, soit environ 1 million de m3 de gaz par jour et que 80% des revenus de Petrofac reviennent à l’Etat tunisien.

 

http://www.businessnews.com.tn/images/album/BN26165Petrofac.gif

 

On rappelle que Petrofac est à l’arrêt depuis le 19 janvier 2016 et que vu l’inaction du gouvernement, elle s’apprête à quitter la Tunisie : les Britanniques ne supportant plus ces blocages qui ne concernent même pas la société et ne comprenant pas que l’Etat tunisien ne parvienne pas à maîtriser une quarantaine de jeunes protestataires. L’année dernière, à cause de ces blocages à répétition, la société a enregistré un manque à gagner de l’ordre de 12 millions de dollars.

Mi-janvier 2016, environ 80 chômeurs sont entrés de force dans les locaux de la firme et ont bloqué la production. Ils ont entamé un sit-in et dressé leurs tentes. Ils réclament que la société pétrolière continue à leur verser des allocations de chômage.

En effet, Petrofac a décidé depuis début 2015 de stopper le financement d’un fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax pour aider les chômeurs, qui initialement était destiné à financer des allocations pour des jeunes à la recherche de travail et qui s’est transformé en une donation à des personnes qui ne travaillent pas et qui n’ont pas l’intention de travailler ou carrément ont intégré Petrofac ou la fonction publique. En 2015, le financement accordé à ce fonds a été de l’ordre de 1 million de dinars. Cette situation dure depuis 5 ans, avec un coût de 800 mille dinars par an permettant de subvenir aux besoins de 262 personnes.

 

En avril dernier, et pour lever un sit-in de ces mêmes personnes, il a été décidé la création début 2016 de la Société de l’environnement de Kerkennah, qui sera financée par l’Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP) via un fonds doté de 1 million de dinars. Les autorités ont également obligé Petrofac à continuer à verser les allocations jusqu’à fin décembre 2015.

Or, la société n’a pas été créée et les chômeurs se sont donc rabattus, sur la société pétrolière, qui se trouve prise en otage dans une affaire qui ne la concerne plus.

 

Le partenaire britannique a donc déposé une demande de renvoi au chômage technique, avec l’intention sérieuse d’abandonner ses projets et de quitter le pays.

 

Pour sa part, Mongi Marzouk s’est engagé à déployer tous les efforts pour éviter cette issue extrême, dans le cadre de l'action gouvernementale conjointe, pour que la société puisse retrouver son activité normale dans les plus brefs délais, et de convaincre le partenaire étranger, qui sera en visite au pays lundi prochain, de rester en Tunisie. Mais, en parallèle, le ministre veut ménager les sit-ineurs, en «essayant de trouver des solutions ou des formules pour répondre à leurs demandes», apprend-on.

 

I.N

 

01/03/2016 | 19:18
4 min
Suivez-nous

Commentaires (2)

Commenter

Cassius
| 02-03-2016 09:49
c'est vraiment nul
que fait notre "DAWLA" avec sa HEYBETHA" face à cette mascarade
ces sit inners doivent être jetés en prison
ils causent du tort au pays!!
sommes ns à ce pt incapables de les déloger??
comment ds ce cas combattre les terroristes??
il n'est plus question de mains tremblantes mais plutot de mains CASSEES
celui qui est incapables de prendre des décisions et assumer sa responsabilité doit impérativement quitter le navire
laisser la place à ceux qui en ont

Wine el flouss
| 02-03-2016 08:44
L'état bloqué par 40 faux employés, faux chômeurs, et faux tunisien! !! Demain el Borma ?