Quitte à casser cet élan d’optimisme surfait que l’on essaye d’imposer aux Tunisiens, il faut se le dire, la situation actuelle de la Tunisie est inquiétante. Tout système démocratique est basé sur trois pouvoirs qui sont censés s’équilibrer : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Un examen de ces trois pouvoirs aujourd’hui montre l’étendue du chantier. On savait qu’il y aurait beaucoup de travail et que ce serait difficile, ce qu’on ne savait pas c’est qu’on ne donnerait même pas un coup de pelle !.
Chroniques
La grève se poursuit chez les professeurs de l’enseignement du secondaire public. La tension est à son paroxysme, les enseignants s’entêtent et le gouvernement campe sur sa position. Pendant ce temps-là, les élèves sont livrés à eux-mêmes à la maison ou dans la rue et les parents s’arrachent les cheveux de dépit..
La commission des finances, de la planification et du développement au sein de l’ARP a rejeté vendredi le projet de loi sur la clôture du budget de l’Etat pour l’année 2013, dernière année de la troika au pouvoir. .
Il ne fait pas de doute que le bras de fer engagé entre le gouvernement et la Fédération de l’enseignement secondaire de l’UGTT a mené dans une impasse les négociations entre les signataires de l’Accord de Carthage pour l’élaboration d’une .
Ils sont à peu près quatre millions de personnes. Quatre millions qui ont le bonheur d’avoir des enfants et, en même temps, la malédiction de devoir les scolariser dans des établissements publics du secondaire. Oui, c’est malheureusement devenu une malédiction pour des parents qui, le plus souvent, ont grandi eux-mêmes dans des établissements publics. Une malédiction parce qu’ils sont pris en otages, eux et leurs enfants, entre deux incapables. L’un des pires sentiments au monde, est sans doute l’impuissance..
Les enseignants du secondaire font grève aujourd’hui. Rien d’exceptionnel, on commence à s’y habituer à force. Mais si les enseignants sont taxés de tous les maux, tout est aujourd’hui en faveur de leur mouvement..
Démarrage samedi de la campagne des Municipales 2018 et un nouvel épisode de notre nouvelle vie démocratique. Est-elle plaisante au moins cette vie démocratique ? Meilleure que la dictature ou l’Etat policier, c’est certain, mais cette vie démocratique n’a rien de plaisant..
La campagne pour les élections municipales qui se dérouleront le 6 mai prochain a bien débuté samedi dernier mettant fin aux suppositions les plus pessimistes qui n’écartaient pas l’éventualité d’un report de dernière minute de ces élections. .
Nous sommes à la veille du coup d’envoi de la campagne électorale pour les municipales. Premier scrutin local libre après les événements de 2011, ces élections sont une étape essentielle pour la consolidation de la jeune démocratie tunisienne. Il s’agit également de consacrer les principes inscrits dans la Constitution de 2014 relatifs au pouvoir local et à la décentralisation..
Fallait-il être sorti de la cuisse de Jupiter pour deviner les réels tenants de la Conférence nationale sur les grandes réformes organisée, mercredi 11 avril 2018, par la Présidence du gouvernement ? Elle était prévisible compte tenu de la campagne médiatique lancée récemment par le gouvernement sous le slogan « Nehb Nkadem » en mode texto ou « Je veux avancer » pour emprunter un langage plus châtié. Or, ce n’est pas tant la démarche qui importe que ses visées politiques..
Hasard du calendrier, c’est aujourd’hui que se tient la grande conférence gouvernementale sur les grandes réformes en Tunisie. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed y sera et le ministre chargé de ce dossier à la Kasbah, Taoufik Rajhi, aura son moment de gloire. Il pourra fanfaronner devant l’assistance en présentant les travaux de ses services. Pas les travaux de BAD ou ceux de Price Waterhouse Cooper, non..
La brigade de Okba Ibn Nefaa publie un communiqué dans lequel elle défend la présidente de l’instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine. Oui vous êtes bien en train de lire ce qui est écrit. Si vous vous demandez quel rapport il existe entre la branche d’Al Qaïda en Tunisie et l’instance de la justice transitionnelle, c’est que vous mesurez mal l’influence que possède l’organisation terroriste dans le pays de l’islam modéré. Ou l’influence qu’on essaye de lui donner..
Nous sommes le 9 avril 2018. Il y a 80 ans, des centaines de Tunisiens sont morts pour cette patrie, pour que nous vivions, nous, en paix et en toute indépendance. Paix aux âmes de tous ces martyrs morts pour nous. Paix à l’âme de tous ceux qui vous ont suivi et ils étaient nombreux depuis 2011, à commencer par Tahar Ayari et Socrate Cherni ou Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. On ne vous remerciera jamais assez, nous ne vous oublions pas ! .
La réunion tenue samedi à Carthage sous la présidence du chef de l’Etat a été le fait saillant de cette fin de semaine mais a suscité beaucoup d’interrogations. La participation restrictive des trois présidences et des deux organisations nationales aux travaux de cette réunion ne renseigne nullement sur son cadre, ni sur son contenu et encore moins sur ses objectifs et ses conclusions. .
La si jeune démocratie tunisienne est-elle à l’abri des extrémismes qui pourraient anéantir le fragile édifice en un clin d’œil ? Ne pourrait-on pas être confrontés à un chaotique retour en arrière faisant que tout ce qu’on a accompli en si peu de temps tombe à l’eau ?.