
Par Houssem Hammi*
La scène politique tunisienne connaît aujourd’hui une dynamique accélérée, marquée par le retour et l’élargissement des mouvements de protestation. Ceux-ci s’étendent désormais à de larges pans du tissu social, exprimant des revendications mêlant dimensions sociales, économiques, juridiques et politiques. Plusieurs initiatives ont également émergé, portées par des organisations de la société civile et des partis politiques.
Des discussions ont récemment été annoncées entre des acteurs civils et politiques traditionnellement opposés, sans précédent de dialogue, de rapprochement ou de concertation entre eux. Les plus notables de ces initiatives regroupent la coalition « Sommoud », le Parti Destourien Libre, le mouvement « Hakk », ainsi qu’un certain nombre de personnalités publiques et de compétences académiques. Ces discussions se poursuivent actuellement avec d’autres figures, organisations et partis.
Ces rencontres ont suscité des réactions diverses et contrastées : certains les ont qualifiées de trahison aux principes de certains des participants, d’autres y voient une première étape vers la création de coalitions politiques hétérogènes semblables à celles post-révolution. D’autres encore les accueillent avec espoir, les considérant comme une première pierre vers l’unification de l’opposition tunisienne en vue de rétablir les acquis de la révolution, tels que la liberté d’expression, la liberté d’organisation, l’action politique et le pluralisme.
En réalité, ce que nous proposons aujourd’hui diffère grandement de ces interprétations. Ce malentendu est probablement dû au manque de clarté de certaines déclarations récentes, mais aussi au caractère inédit de l’initiative. La question que poserait chaque citoyen est donc la suivante : comment des organisations de la société civile et des partis politiques peuvent-ils se rencontrer, discuter, collaborer, sans chercher à former une coalition électorale ou un front politique visant la prise du pouvoir ?
Par ce texte, je souhaite, autant que possible, clarifier le sens des récentes discussions, pour permettre à l’opinion publique de réagir avec objectivité et sérieux à ce que je décrirai comme l’initiative du "Pacte politique tunisien", même si son nom et la liste finale des participants n’ont pas encore été arrêtés. Il s’agit ici d’un terme personnel, destiné à aider à en saisir le sens.
Contexte historique et dérives politiques
Depuis la révolution du 17 décembre - 14 janvier 2011, la Tunisie a connu un changement radical de système politique. Malgré l’avis de certains analystes considérant ce changement comme un simple habillage pour maintenir l’ancien régime, la Constitution du pays et ses lois ont bel et bien été modifiées à plusieurs reprises, tout comme les acteurs politiques. Mon analyse se concentrera donc sur les luttes politiques et leurs axes, sans entrer dans les détails plus larges qui mériteraient un autre débat.
À chaque phase, les forces arrivées au pouvoir ont cherché à instaurer un système leur garantissant une domination sur la scène politique et l’élimination de leurs adversaires :
En 2011, Ennahdha, forte de son poids électoral représentant près de 30 % des voix et de sa majorité à l’Assemblée constituante, mais privée de figure charismatique apte à briguer la présidence, a cherché à imposer un régime parlementaire taillé sur mesure, accompagné d’un système électoral proportionnel. Plusieurs de ses dirigeants ont alors affirmé que le parti resterait au pouvoir pendant 30 ans… Elle y est parvenue partiellement, bien que les forces d’opposition et les contre-pouvoirs comme les médias et la société civile aient œuvré à limiter cette domination. Toutefois, la formule de compromis qui en a résulté s’est révélée bancale, incapable de permettre à un acteur politique de gouverner efficacement. Ainsi, tout le monde participait au pouvoir, mais personne ne gouvernait réellement. Ces choix ont eu des conséquences graves, contribuant à l’effondrement de ce système et à la perte de crédibilité d’une large partie de la classe politique.
En 2022, l’actuel président de la République a instauré un régime fait à son image. Ne représentant ni une grande famille politique, ni un parti populaire puissant, il a choisi un système présidentialiste, concentrant tous les pouvoirs entre ses mains. Il gouverne seul, affaiblissant tous ses adversaires, sans même achever l’architecture institutionnelle prévue par sa propre Constitution, comme la Cour constitutionnelle, le Conseil supérieur de la magistrature ou l’instance électorale. Il n’a même pas renouvelé les instances provisoires existantes... Des appels commencent déjà à réclamer un troisième mandat, voire un pouvoir à vie, en violation de sa propre Constitution.
L’expérience a prouvé qu’Ennahdha n’a pas pu se maintenir 30 ans comme elle le prévoyait, et il est peu probable que les partisans du système actuel réussissent à imposer une présidence à vie au peuple tunisien. Mais la vraie crainte, c’est qu’un nouveau pouvoir tente à son tour d’imposer un système sur mesure, perpétuant sa mainmise, et que l’alternance démocratique cède à un enchaînement de conflits et de coups de force, nuisant à la stabilité du pays et bloquant toute possibilité de réforme.
Le Pacte politique tunisien – Objectifs et vision
L’initiative du « Pacte politique tunisien » vise à établir un consensus entre acteurs politiques autour d’un système politique clair et détaillé : un régime démocratique, pluraliste, stable, accompagné d’un système électoral équitable et de lois permanentes remplaçant les décrets d’exception. Ce système doit garantir : les droits et libertés fondamentaux, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, la possibilité pour un vainqueur d’élections libres et transparentes de gouverner efficacement et de mettre en œuvre ses programmes économiques et sociaux,tout en empêchant toute dérive autoritaire ou concentration de pouvoir, et en permettant à l’opposition d’exercer pleinement son rôle critique et de proposition, avec la société civile et les médias comme contre-pouvoirs.
Défis à relever
Nous considérons cette initiative comme un devoir national, en tant que citoyennes et citoyens tunisiens, engagés dans la société civile et politique. Elle soulève deux grands défis :
Surmonter les erreurs et conflits du passé, en les abordant avec objectivité et responsabilité, au nom de l’intérêt supérieur du pays, au-delà des querelles idéologiques ou partisanes. Il s’agit de créer un climat rassurant pour tous, condition de la réussite de l’expérience démocratique tunisienne.
Formuler un pacte clair et inclusif, capable de rassembler un maximum d’acteurs politiques autour d’une vision partagée, et de jeter les bases d’un régime démocratique efficace et stable.
Une nouvelle culture du conflit politique
Par le Pacte politique tunisien, nous aspirons à un changement radical du cadre du conflit politique. Il ne s’agirait plus d’une lutte pour garder ou conquérir le pouvoir à tout prix, mais d’un débat d’idées et de visions, au sein d’un système politique sain. Ce débat porterait sur des questions économiques, sociales, culturelles et environnementales, pour élever la Tunisie au rang des nations éclairées, assurer sa croissance et garantir le bien-être de toutes et tous.
Ce pacte historique ne transformera pas les concurrents politiques en alliés, mais fixera les règles du jeu, pour une compétition sans violence, sans injustice, sans répression ni vengeance. Il définira le type de régime politique et le contrat social que nous souhaitons léguer aux générations futures.
*Coordinateur du collectif Soumoud
Le "pourquoi" demande la raison de quelque chose qui est très souvent la cause. "Pourquoi tous ces emprisonnements injustes et abusifs?" --> Parce que la Tunisie n'est pas un Etat de droit. Et pourquoi la Tunisie n'est pas un Etat de droit? Parce que nous sommes en dictature. Et pourquoi nous sommes en dictature? Parce que la Tunisie n'est pas un Etat de droit. Et pourquoi la Tunisie n'est pas un Etat de droit? Parce que nous sommes en dictature. Et pourquoi nous sommes en dictature? Parce que la Tunisie n'est pas un Etat de droit... etc-, etc.-, etc. Vous reconnaissez, @Houssem Hammi, cette boucle qui pourrait se répéter infiniment sur l'axe du temps, de génération en génération?. --> Les causes sont souvent des événements qui en entraînent d'autres.
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De ce fait, un Etat de droit nous débarrasserait de l'actuelle dictature et nous garantirait une Tunisie meilleure. , il faudrait ainsi agir afin de faire de la Tunisie un Etat de droit: "je suppose que X entraîne Y, je veux Y, alors je réalise X"
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La capacité d'avoir des buts et d'entreprendre des actions pour les atteindre relève de la rationalité. Et c'est ce qui manque chez la majorité de nos politiciens et des Tunisiens en général. Je ne peux pas supposer la rationalité de la majorité des Tunisiens, et en particulier celle de Mr. Kais Saied. Et c'est pourquoi, je ne pourrai pas les comprendre puisque je ne saurais pas pourquoi ils font ce qu'ils font, et donc je ne saurais interagir avec eux.
Je cite Madame Maya Bouallégui, elle écrit à propos de Kais Saied sur Business news TN du 26/04/2025 : "Le pire ? C'est que tout cela est inutile, improductif, stupide. Une démonstration de force dans le vide, un autoritarisme sans stratégie. Même les dictatures les plus chevronnées savent choisir leurs batailles. Ici, on tape au hasard, sans logique, sans finalité. Juste pour le plaisir de montrer les muscles'?' ou d'agiter la peur. Mais à force de créer des ennemis imaginaires, on finit par se fabriquer de vrais adversaires. Et quand tous les amis vous quittent, même la répression ne suffit plus à tenir le décor debout." Fin de la citation.
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Oui, Mme Bouallégui a raison en ce qu'elle dit. Moi aussi, je ne peux pas croire en la rationalité de Mr. Kais Saied. Et c'est pour cela que je ne pourrais jamais le comprendre puisque je ne saurais pas pourquoi il fait ce qu'il fait, et donc je ne saurais interagir avec lui. Je ne vois plutôt que l'absurdité dans tout ce qu'il fait. Alors qu'il avait tout pour réussir et faire réussir la Tunisie.
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un être rationnel s'intéresse aux raisons des choses et doit pouvoir accorder des raisons à ses actes. un être rationnel est même supposé agir sur la base de raisons, et pour de bonnes raisons. Certes Mr. Kais Saied a des raisons, mais ce ne sont pas de bonnes raisons.
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Mr. Kais Saied voudrait nous faire croire que sa dictature est une démocratie:) Il a de la "chance" qu'il ne comprend rien à la logique dont l'un des premiers principes est celui de la non-contradiction: "une chose ne peut pas être elle-même et son contraire en même temps et sous le même rapport"
Fazit: Si nos politiciens de l'opposition voulaient faire de la Tunisie une démocratie, il faudrait qu'ils fassent de la Tunisie un Etat de droit.
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ça ne fait aucun sens de se débarrasser de la dictature de Kais Saied afin de mettre une autre à sa place.
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Il faudrait casser la boucle que j'ai décrite ci-dessus: "Pourquoi tous ces emprisonnement injustes et abusifs?" Parce que la Tunisie n'est pas un Etat de droit. Et pourquoi la Tunisie n'est pas un Etat de droit? Parce que nous sommes en dictature. Et pourquoi nous sommes en dictature? Parce que la Tunisie n'est pas un Etat de droit. Et pourquoi la Tunisie n'est pas un Etat de droit? Parce que nous sommes en dictature. Et pourquoi nous sommes en dictature? Parce que la Tunisie n'est pas un Etat de droit... etc-, etc.-, etc. Vous reconnaissez, @Houssem Hammi, cette boucle qui pourrait se répéter infiniment sur l'axe du temps et à travers les générations?
Le malheur est qu'aucun de nos politiciens de l'opposition ne promet aux Tunisiens et à la Tunisie un Etat de droit --> et ainsi, on passera d'une dictature à une autre'?'
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
A) La composition des membres de la cour constitutionnelle d'après l'actuelle constitution est la suivante
a1) Quatre membres de la cour constitutionnelle doivent être élus par le conseil supérieur de la magistrature (CSM). Or les membres de "notre" CSM ont été nommés par Kais Saied --> aux lecteurs de tirer des conclusions intelligentes / utiles
a2) Trois membres restants de la cour constitutionnelle doivent être élus par le parlement. Or pourrions -nous faire encore confiance a "notre" parlement après sa déformation de la loi électorale à quelques jours de l'élection présidentielle?
a3) Quatre derniers membres de cette cour doivent être nommés par le président de la République.
Fazit: même si on aurait bientôt une cour constitutionnelle, elle serait probablement au service du Président de la République.
B) Que faudrait-il faire afin de retrouver la structure rationnelle d'un Etat de droit? Réponse:
b1) amendement de la loi électorale qui a été écrite en solo par Kaisa Saied --> redonner aux partis politiques le poids politique qu'ils avaient avant le putsch
b2) amendement de la constitution qui a été écrite en solo par Kaisa Saied, à la limite la réécrire. En effet, elle est pleine d'erreurs de pensée et de contradiction.
b3) élections législative et présidentielle anticipées
b4) créer un Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont les membres seraient élus et non pas nommés par le Président de la République
b5) créer une cour constitutionnelle --> ce qui fait maintenant un sens , après avoir redonné aux partis politiques le poids qu'ils avaient avant le putsch, et du fait que les membres du CSM seraient élus et non pas nommés par le Président de la République
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens
a1) Dans mes commentaires, le politicien est conçu sans exception comme étant mû par le désir de plus de richesse et plus de pouvoir (les plus graves vices des politiciens) même par la corruption et le despotisme. Cet homme politique est un objet abstrait, il est l'abstraction sur laquelle repose tout mon commentaire. Même KS en tant qu'être humain politicien est mû par le désir de plus de richesse (un salaire exagéré de 17000 dinars le mois) et plus de pouvoir (même par la déformation de la loi électorale à quelques jours de l'élection présidentielle)
a2) Le degré d'instruction et de culture intellectuelle et morale / éthique des citoyens est non pertinent pour un Etat de droit --> Exemple: l'Inde est un Etat de droit malgré le taux fort d'analphabétisme et des milliers d'ethnies différentes. --> il faut arrêter ce prétexte que la Tunisie n'est pas prête pour un Etat de droit à cause du taux fort d'analphabétisme,
a3) La division en classes, croyances théologiques, degré de développement esthétique sont non pertinents pour un Etat de droit. --> il faudrait se libérer de cette idée absurde que tout les croyants pratiquants sont modestes en leurs désirs de toujours plus de richesse et de pouvoir...
a4) Tous les êtres humains sont corruptibles --> de ce fait la faute n'est / n'était pas au désir d'encore et encore plus de pouvoir et de richesses même par la corruption et le despotisme de certains de nos politiciens, mais plutôt à l'absence de contrôles constitutionnels sur la base d'un Etat de droit.
B) Il ne manquait à notre loi électorale d'avant avant le putsch que quelques retouches, que je résume comme suit:
b1. La création d'une cour Constitutionnelle sur la base d'un Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont les membres seraient élus et non pas nommés par le Président de la République
- b2) redonner aux parti-politiques le poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022:
--b2.1) tout en gardant les emprisonnements sévères pour les parti-politiques qui achètent les voix des électeurs ou qui font la bagarre au sein du parlement.
--b2.2) tout en interdisant le passage des députés d'un parti-politique à un autre (non au tourisme parlementaire). Exemple: Les députés de Nidaa Tounes que l'on a votés à l'élection législative sont passés à la concurrence Ennahdha afin de lui garantir la majorité absolue:))
--b2.3) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie --> voir le Postskript ci-dessous.
--b2.4) pas besoin de parrainages à l'élection législative, il faut redonner aux parti-politiques leur poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022
- b3) les parti-politiques qui ont des sièges à notre parlement devraient avoir le droit de proposer un candidat à l'élection présidentielle qui devrait être membre de leur parti politique sans cette histoire de parrainage.
-b4) Le Président de la République sortant ne devrait pas collecter des parrainages à l'élection présidentielle puisqu'il pourrait en avoir des millions par sa position à la tête de l'Etat tunisien.
- b5) Les parrainages à l'élection présidentielle sont réservés aux indépendants sans appartenance à un parti-politique et aux parti-politiques sans sièges au parlement. --> le filtre des candidats possibles à l'élection présidentielle se fait déjà lors de l'élection législative.
C) Quelques remarques :
- les Tunisiens par leur culture et éducation refusent de signer à la légère à quelqu'un qui frappe à leur porte pour quoi que ce soit.
- Les 10000 parrainages sont une mission impossible qu'aucun candidat n'a pu passer sain et sauf à l'exception de Mr. Kais Said par sa position du Président de la République. En effet, qui oserait ne pas signer un parrainage à l'homme le plus puissant de la Tunisie qui dispose encore d'un pourvoir absolu?
- Dans une dictature sont rares ceux qui ont le courage afin de signer un parrainage pour un candidat adversaire du dictateur en place tout en donnant ses cordonnées (son adresse) et le numéro de sa carte d'identité.
- Je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à posteriori [. . .] chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné"
--> de ce fait, L'emprisonnement de Mr. Zammel et Madame Bargaoui est extrêmement injuste.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
2) En Italie seulement 5800 votants, et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 97% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 3 sièges étaient réservés pour l'Italie
3) Dans les pays arabes le nombre des votants étaient de 6800, et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 98% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
4) Au continent d'Amérique du nord le nombre des votants étaient de 4000, et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 99% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
5) En Allemagne le nombre des votants étaient de 4000 sur 100000 Tunisiens, et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 96% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
Fazit des points 1 à 5:
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- Ennahdha a gagné autour de 17 sièges et Ettayar autour de 12 sièges grâce aux Tunisiens résidents à l'étranger avec un taux de participation inférieur en moyenne à 5%.
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La coalition implicite entre Ennahdha et Ettayar a "gagné" en tout autour de 30 sièges "gratuitement". --> Par contre la faute n'était pas / n'est pas pas aux partis politiques, mais plutôt à la médiocrité de nos lois électorales et de nos constitutions d'avant et en particulier d'après le putsch -->la faute est à l'absence d'un Etat de droit, ce qui a permis les dépassements de certains partis politiques / politiciens.
- Les partis politiques Ennahdha et Ettayar étaient les seuls à avoir les moyens et les privilèges afin d'avoir des candidats partout sur notre planète terre, là où l'on trouve des Tunisiens (en effet, ils étaient au pouvoir...)
- La même analyse est aussi valide pour l'élection législative de 2014. --> En 2014 le député représentant des Tunisiens résidents en Allemagne a gagné son siège avec 207 voix:)), alors que le nombre de Tunisiens résidents en Allemagne est de 100000.
- Nos élections législatives de 2019 et 2014 n'étaient pas fairs (justes) envers les Tunisiens, envers la Tunisie mais aussi envers 97% des partis politiques qui avaient très peu de financement et pas de privilèges comme ceux d'Ennahdha et Ettayar afin de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales en Tunisie et à l'étranger. Puis le taux de participation des Tunisiens résidents à l'étranger était trop faible et non représentatif.
- je préfère ne pas parler encore des élections présidentielles de 2019 et 2024 et de la surprise de l'élection de Kais Saied , mais ça viendra...
-->
Par contre ceci n'est pas une raison afin de jeter à la hâte le régime Parlementaire par-dessus bord, Il fallait le corriger et l'optimiser.
-->
Je propose d'avoir au maximum 3 ou 4 représentants pour tous les Tunisiens résidents à l'étranger.
B) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie.
- A l'intérieur de nos différents partis politiques, la démocratie est/était compromise par des facteurs tels que d'accaparer le pouvoir par une minorité qui s'était auto-proclamée leader du parti et qui domine les affaires sans considération pour la grande masse des membres. Une telle situation empêche l'inclusion et limite l'opportunité pour les membres de façonner la politique d'un parti.
-->
On se demande, comment un parti politique peut gérer les affaires du pays, s'il est incapable de créer des organes chargés de l'organisation d'élections internes, tels que l'Assemblé Générale ou un Congrès National. La structure de nos partis politiques est en contradiction avec les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie. Combien de temps faudra à nos partis politiques afin de définir un statut interne? Il est inimaginable qu'un parti politique comme celui de Nidaa Tounes qui était au pouvoir et avait la majorité relative aux élections législatives n'avait pas de Statut et sans constitution interne. Qu'elle était l'idéologie, les principes et les objectifs du parti Nidaa Tounes? On ne le sait pas encore! Comment se fait l'élection des leaders? Rien n'est encore défini ou annoncé!
Fazit: Il faut revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie, et obliger ces derniers à les prendre en considération.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
a1) Dans l'article 89 de la Constitution de 2022, rédigée par Kaïs Saïed, la candidature à la présidence est réservée aux seuls Tunisiens sans double nationalité, nés de père et de mère, de grands-pères paternel et maternel tunisiens, demeurés tous de nationalité tunisienne sans discontinuité. En clair, si l'un des parents ou grands-parents est étranger, ce Tunisien est inapte à se porter candidat à la magistrature suprême.
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Cet article 89 contredit pourtant l'article 23 de la même Constitution, qui dispose que tous les citoyens et citoyennes sont égaux en droits et en devoirs.
a2) Je cite: " De plus, les dispositions du Code électoral, comme le fait de devoir présenter 400 parrainages répartis à égalité entre hommes et femmes, sont totalement inapplicables dans plusieurs circonscriptions de l'étranger. Par conséquent, des milliers de Tunisiens résidant à l'étranger n'ont pas de représentant au Bardo. D'ailleurs, l'Assemblée des représentants du peuple est toujours amputée de près de sept membres, car personne n'a réussi à être élu sur ces circonscriptions."
--> des erreurs de pensée
a3) Je cite: "Autre contradiction : l'article 49bis du code électoral de 2023 exige que les candidats aux conseils municipaux soient de nationalité tunisienne exclusive."
-->
Trop Ambigu
a4) Je rajoute à cela:
-a4.1) Je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori [. . .] de ces faits, chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné" voir Business News TN du 17/09/2024 | 10:28
- a4.2) Je cite Mr. Sofiene Ben Hamida: "En août 2022, il [KS] jette à la poubelle un projet collectif de constitution et publie sa propre constitution. Tant pis pour ce peuple nigaud qui a avalé sans réagir, la couleuvre des quarante six erreurs qui se sont faufilées dans le texte publié":))
voir Business News TN du 06/04/2025 à 15:59
- a4.3) -> Je cite Mr. Mohamed Abbou,: "Selon la Constitution actuelle, en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle. " voir Business News TN du 19/01/2025 à 17:27
-->
c'est-à-dire qu' "en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle" --> mais nous n'avons pas de Cour constitutionnelle et ainsi pas de président de la Cour constitutionnelle --> et prétendre que notre constitution est géniale:))
- a4.4) Les 10000 parrainages exigés à l'élection législative d'après le putsch sont une mission impossible qu'aucun candidat n'a pu passer sain et sauf à l'exception de Mr. Kais Said par sa position du Président de la République. En effet, qui oserait ne pas signer un parrainage à l'homme le plus puissant de la Tunisie qui dispose encore d'un pourvoir absolu?
-->
l'actuelle loi électorale aurait dû partir du contexte et de la mentalité du Tunisien. Franchement, moi-même je refuse de signer un formulaire de parrainage. En effet, je suis extrêmement avare avec ma signature (c'est mon éducation).
- puis qui oserait dans une dictature signer un parrainage pour un candidat adversaire du dictateur en place tout en donnant ses cordonnées (son adresse) et le numéro de sa carte d'identité.
- a4.5) cite "Le Bureau de l'ARP a décidé d'informer l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections de cette vacance, conformément aux dispositions de l'article 34 de la Loi fondamentale n° 16 de 2014, du 26 mai 2014, relative aux élections et aux référendums.' voir Tunisie Numerique du 15 Mai 2025
-->
Voilà, à chaque départ anticipé d'un député --> on fait une élection législative partielle avec toute cette histoire absurde de parrainage. Alors que normalement, on prend celui d'après sur la liste des élus de la récente élection législative
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger