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« Ils ont osé ! » : le cri de Sara Chaouachi face au déplacement brutal de son père, Ghazi Chaouachi
29/05/2025 | 18:43
3 min
« Ils ont osé ! » : le cri de Sara Chaouachi face au déplacement brutal de son père, Ghazi Chaouachi

Alors qu’elle venait tout juste de réussir le prestigieux concours de résidanat en médecine, Sara Chaouachi n’a pas pu partager la nouvelle avec son père. Ce jeudi 29 mai 2025, elle a choisi de briser le silence sur les réseaux sociaux, dénonçant une nouvelle épreuve infligée à sa famille : le transfert brutal et sans justification de son père, Ghazi Chaouachi, figure de l’opposition politique, détenu dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État.

« Ils ont osé. » C’est par ces mots simples et glaçants que commence son témoignage. Elle explique avoir attendu, avec une émotion mêlée d’anxiété, de pouvoir enfin annoncer sa réussite à son père. Mais ce moment tant espéré s’est effondré brutalement. À la prison de Mornaguia, les avocats ne l’ont même pas trouvé. Ghazi Chaouachi avait été transféré, en toute discrétion, vers le centre pénitentiaire d’Ennadhour, dans le gouvernorat de Bizerte.

 

« Pas un mot, pas un avis, pas même un semblant de respect. Juste le silence et la perfidie », écrit Sara, révoltée par ce qu’elle qualifie de « pure méchanceté institutionnelle ». Pour elle, ce transfert soudain est bien plus qu’un simple changement d’établissement : c’est une forme de torture psychologique, tant pour le détenu que pour ses proches.

Elle s’interroge, angoissée : « Où est-il maintenant ? Avec qui sera-t-il enfermé ? L’a-t-on déplacé de force ? Dans quelles conditions ? » Des questions restées sans réponse, qui témoignent de l’opacité totale entourant le sort réservé aux prisonniers politiques.

 

 

Le cas de Ghazi Chaouachi n’est pas isolé. Le Front de salut national a dénoncé ce jeudi le transfert simultané de plusieurs détenus accusés de complot, parmi lesquels les avocats Ridha Belhadj, Issam Chebbi, ainsi que les opposants Kamel Bedoui et Kamel Letaïef. Répartis dans des prisons éloignées les unes des autres, ces prisonniers sont désormais plus difficilement accessibles à leurs proches et à leurs avocats. Une stratégie d’éclatement que le Front qualifie de représailles ciblées. Le même sort a été réservé à la journaliste Chadha Haj Mbarek, transférée de la prison pour femmes d’El Messadine à Sousse vers la prison civile de Belli (Nabeul), sans aucune information officielle sur les raisons de ce transfert.

Pour les avocats de la défense, cette dispersion vise à briser les liens familiaux et à affaiblir les réseaux de soutien. Elle s’ajoute, selon eux, à un procès expédié en à peine trente secondes, basé sur des témoignages anonymes. Le Front de salut national appelle aujourd’hui les forces politiques et la société civile à se mobiliser contre ce qu’il considère comme une dérive autoritaire alarmante.

Sara, elle, refuse de baisser les bras. Elle conclut son message par ces mots sans appel : « Ni oubli. Ni pardon. » Une phrase chargée de douleur, mais aussi de résistance.

 

M.B.Z


29/05/2025 | 18:43
3 min
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Commentaires
Ancien '?lu de la République française d'??origine tunisienne assil iRRiF
êtes-vous vous sûre
a posté le 30-05-2025 à 08:39
Madame Sara Chaouachi êtes vous sûre que votre papa est innocent , si vous êtes sûre adressez-vous au tribunal international de la Haye, pour que tout le monde sache la vérité, je ne pense que les juges tunisiens et tunisiennes vont condamner quelqu'un sans raison
Slim
L'opposant Kamel Ltaief
a posté le 29-05-2025 à 22:43
BN qualifie d'opoosant kamel ltaief '?'?'?
Jilani
Où demande t-on l'avis d'un prisonnier sur son transfert
a posté le 29-05-2025 à 19:29
Au mali, les prisonniers sont déplacés sur des motos.
Lucky Luke
Références
a posté le à 21:40
Voici-là votre modèle, le Mali, pourquoi pas le Zimbabwe de Mugabe ou la Corée du Nord des Kim Jongs ?

Dans les pays qui se respectent et respectent leurs citoyens, les autorités informent obligatoirement les familles des détenus en invoquant les raisons derrière cette "mutation".
Mais bon, on a déjà compris depuis longtemps que ce régime est criminel et ne respecte même pas ses propres lois et législations, l'exemple le plus flagrant est le non respect de la constitution dite de la Toghra..
Un universitaire dit-on, en DROIT constitutionnel !

Quel gâchis !
"Ya khaybat al-mas3a !"
(ça c'est pour nos amis arabophobes)