
Le secrétaire général du Mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, a dit avoir souhaité voir la présidence de la République célébrer la fête de la République. Il a indiqué que son parti a choisi de ne pas fêter la chose en raison de la situation générale du pays. Il a, aussi, expliqué que son parti s’attendait à la tenue d’une élection présidentielle en 2024.
Invité le 26 juillet 2023 à « Sbeh Diwan » de Myriam Belkadhi sur Diwan Fm, Zouhair Maghzaoui a considéré que le Front de salut national et plusieurs autres partis de l’opposition étaient incapables de mobiliser des manifestants. Il a indiqué que le faible nombre de personnes présentes, le 25 juillet 2023, sur les marches du Théâtre municipal de Tunis reflétait cela.
« Le 25-Juillet était un moment important et nécessaire incluant quatre éléments : le peuple, le président (Kaïs Saïed), les forces politiques et civiles et l’élite qui militaient contre le système, et l’État tunisien… On aurait pu faire mieux… Ces éléments ont commencé à s’éloigner les uns des autres. Le Président en est responsable… Il y avait une divergence au niveau des buts du processus du 25-Juillet », a-t-il dit.
Zouhair Maghzaoui a indiqué qu’en temps de Hichem Mechichi et de la situation pandémique, la Tunisie avait enregistré des centaines de décès dus au Coronavirus. La Tunisie avait, selon lui, enregistré plus de 20 mille décès durant le mois de juillet de 2021 alors que le chef du gouvernement profitait des vacances à Hammamet. Parallèlement à cela, le mouvement Ennahdha demandait au gouvernement de verser des dédommagements. Il a évoqué l’approche autoritaire et la répression des jeunes et des manifestations.
Le secrétaire général du Mouvement Echaâb a rappelé que les manifestants du 25 juillet 2021 avaient incendié les locaux du parti Ennahdha. Ceci signifie qu’ils le tiennent pour responsable de la dégradation de la situation générale du pays. D’autres entités politiques ont cherché à se débarrasser de l’islam politique et de l’ancien régime. Pour ce qui est du mouvement Echaâb, le but était de mettre en place une véritable démocratie et un État social.
« Ce qu’a accompli le Président est un fait historique… On s’est débarrassé de l’islam politique sans faire couler une seule goutte de sang… Le Président s’est montré courageux lorsque le pays et le peuple agonisaient… Le Président est un homme honnête et qui a accompli cela. C’est pour cela que les Tunisiens se montrent patients avec lui… Le Président a hérité d’une situation catastrophique… Du sang avait coulé. Hier, nous avons commémoré l’assassinat de Mohamed Brahmi. Cet événement a eu lieu six mois après l’assassinat de Chokri Belaïd. Des jeunes ont été envoyés en Syrie… Nos soldats ont été égorgés à Chaambi durant le mois de ramadan. Le taux d’endettement était de plus de 110%. Celui du chômage de plus de 20%... Et on nous parle de démocratie et de coup d’État contre la démocratie », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la relation entre le président de la République, Kaïs Saïed et l’UGTT, Zouhair Maghzaoui a considéré que les deux parties étaient fautives de la dégradation celle-ci. Il les a appelé à procéder à une auto-évaluation. Il a, aussi, considéré que le Président et le gouvernement étaient, en partie, responsables de l’absence d’avancée et d’amélioration de la situation du pays. Il s’est dit surpris de l’absence, dans les discours du Président, de mention de la crise mondiale. Il a, également, souhaité voir la prise de certaines décisions telles que le changement de monnaie, la réforme de la Banque centrale de Tunisie ou la suppression de certaines autorisations.
L’absence d’avancées au niveau gouvernemental privera les avancées politiques de tout sens. Le défaut de réformes ayant amélioré la situation socio-économique a causé le faible taux de participation aux élections législatives. Zouhair Maghzaoui a considéré que la politique du gouvernement était en opposition à celle du chef de l’État. Il a estimé qu’un remaniement ministériel était nécessaire afin de débloquer la situation. Il a appelé à la création d’un gouvernement œuvrant pour l’application d’un programme national permettant de faire avancer le pays. Il a considéré que la majorité des ministres étaient défaillants et que certains étaient méconnus du public.
« Il nous faut un programme évoquant les mesures à prendre en matière d’enseignement, de santé, d’éducation ou de tourisme… Nous avons plus de terres agricoles que l’Égypte… Nous avons plus de jours de soleil que l’Europe entière. Or, nous vivons une crise énergétique… J’étais en Chine. Ce pays a le plus grand nombre de touristes voyageant à l’étranger. 120 millions Chinois voyagent chaque année… Il s’agit des touristes dépensant le plus d’argent dans le monde… Qu’a-t-on récolté de tout cela ? Tous les pays arabes n’en accueillent que 400 mille… Où est notre politique touristique ? La ville de Paris accueille, à elle seule, 10 millions de touristes chaque année ! », a-t-il dit.
Zouhair Maghzaoui a appelé à la diversification des relations et des partenariats économiques de la Tunisie. Il a mis l’accent sur l’importance du marché chinois et a indiqué que ce pays importait, annuellement, des biens ayant une valeur totale de 3,2 trillions de dollars. Il a expliqué que la Tunisie pouvait entretenir de bonnes relations économiques avec la Chine et imposer certaines conditions. Il a affirmé que l’Europe commerçait avec la Chine et cherchait à interdire à la Tunisie de faire cela.
Le secrétaire général du Mouvement Echaâb a considéré que le Président aurait dû visiter plusieurs pays européens, mais aussi africains concernés par la question migratoire avant de signer un accord avec l’Union européenne. La Tunisie aurait, ainsi, pu bénéficier du soutien de plusieurs pays lors des négociations. M. Maghzaoui a appelé Kaïs Saïed à visiter les pays africains. Il a critiqué l’absence de la Tunisie dans les rencontres et les réunions portant sur le futur de la Libye. Certaines rencontres ont eu lieu sur le territoire tunisien.
Zouhair Magzhaoui a considéré que le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, devait œuvrer pour la préservation de l’indépendance du parlement.
S.G

Mais mr maghzeoui qu'en est il ce pays et peuple pouvez honnêtement nous le dire
-Laissez la BCT tranquille .La politique monétaire nous dépasse