
L’ancien chef du gouvernement et actuel président de Tahya Tounes a publié hier soir une vidéo d’une vingtaine de minutes dans laquelle il propose des solutions concrètes pour sortir de la crise politique que traverse le pays. Il propose un nouveau système politique plus adéquat avec notre réalité.
Après le constat sur la crise générale que traverse le pays, Youssef Chahed a indiqué que la crise politique est l’origine de toutes les autres.
« Le Parlement est devenu aujourd’hui incapable de sauver le pays, on y voit de toutes les couleurs. L’un est en train d’exercer le « takfir », un autre ne fait que du populisme et du régionalisme, des députés qui se menacent les uns les autres de prison. L’état du parlement a une incidence négative sur l’intérêt des citoyens et bloque un nombre de projets. Le parlement est devenu un théâtre de violence et ceci nuit à l’image et à l’Histoire de la Tunisie. Ceci ne peut pas continuer.
La crise politique est la résultante des élections de 2019 qui ont donné un parlement éparpillé. Aucun gouvernement ne peut travailler normalement faute d’un soutien fort. Les ministres travaillent sous une pression constante dans une ambiance tendue. Les ministres ne savent pas s’ils vont garder leur portefeuille. Cette crise est chèrement payée par les citoyens, nos jeunes perdent espoir. L’investissement a reculé, notre économie subit de plein fouet cette crise, additionnée à celle du covid. Le plus grave est ce sentiment de déliquescence de l’Etat.
Aujourd’hui, les Tunisiens sont en colère et ils ont raison.
Ceci ne peut pas continuer. La démocratie existe, certes, mais elle est malade. On a un parlement élu, certes, mais je crains qu’il ne puisse pas accomplir sa mission dans ces conditions. Le gouvernement ne peut pas travailler avec un parlement faible. Peut-on continuer ainsi pendant trois ans encore ? Quelles sont les solutions ?
J’ai entendu plusieurs experts et hommes politiques ces derniers temps et je remarque des différences extrêmes dans leurs points de vue. Leur point commun est que leurs suggestions sont anticonstitutionnelles et illégales. Les hommes politiques doivent être responsables dans leurs suggestions et de ne pas proposer des solutions chaotiques. Si l’on veut résoudre la crise, il faut une solution politique d’abord et avant tout.
Si le parlement continue encore un an dans sa crise, il ne saurait y avoir d’autre solution que de revenir au peuple pour des élections anticipées. Ceci a un coût énorme, mais c’est mieux que de perdre encore trois ans ou qu’on y soit obligés dans un an ou deux.
Il est impératif, dans tous les cas, de réviser le code électoral en 2021 de telle sorte qu’il aboutisse à une majorité qui gouverne et une opposition qui s’oppose. Si on organise des élections anticipées ou même si on organise les élections à leur date, on va retrouver exactement les mêmes problèmes, tant qu’on ne révise pas le code électoral.
Politiquement parlant, la priorité est de voter un nouveau code électoral qui nous débarrasse d’un parlement éparpillé. Comment cela ? Le code électoral actuel avec ses plus forts restes a montré ses limites. Certes, il avait un sens puisqu’il a permis de diversifier les tendances au sein du parlement, mais ceci n’est plus dans notre intérêt maintenant. Le parlement doit avoir un nombre plus réduit pour pouvoir être efficace.
La Tunisie, aujourd’hui, n’a pas besoin de plus de cent députés qui doivent, obligatoirement, être compétents et à qui on doit donner les moyens pour travailler comme il se doit. Le nouveau parlement ne doit pas être éparpillé, doit refléter l’unité nationale et faire face aux régionalismes et aux divisions. Pour ce faire, il faut impérativement avoir une seule circonscription électorale pour tout le pays. Les citoyens de Tataouine ou du Kef ou de Bizerte doivent élire une seule liste. Les partis doivent présenter cent candidats qui représentent toutes les régions.
Ce système, à l’inverse des circonscriptions régionales, va tuer les candidatures fantaisistes, les candidatures régionalistes. Il oblige les candidats à s’organiser dans une seule liste et présenter un programme unique pour tout le pays. Pour avoir du sens, ce nouveau système électoral doit se faire en deux tours avec un deuxième tour entre les trois ou les quatre premières listes avec la possibilité de fusionner des listes entre les deux tours, afin d’assurer une large représentativité des familles politiques, tout en tuant l’éparpillement parlementaire.
Ce système d’unique circonscription nationale en deux tours poussera les partis à se fédérer et à présenter leurs meilleurs candidats devant les électeurs. Il donnera naissance à un parlement efficient, des blocs parlementaires homogènes et un gouvernement stable bien soutenu avec un programme clair. Ceci permettra de libérer la politique de l’argent. A mon sens, c’est le meilleur système. Il existe dans plusieurs pays et il est le plus adéquat pour la Tunisie.
Je pense que si l’on réussit en 2021 à nous mettre d’accord pour mettre en place ce système (ou un autre), on n’est plus obligés d’attendre 2024 pour organiser de nouvelles élections. Pourquoi faire perdre au pays trois autres années ? On se doit donc d’organiser des élections anticipées dès qu’on se sera mis d’accord sur le nouveau système politique ».
R.B.H
Le DT a dégringolé sous son mandat avec un Euro passant au début de 1.6 à des sommets jamais atteints 3.5;
Incapable de faire régner l'ordre dans les stades, un phosphate et un pétrole en grève, tout juste bon à réciter des leçons apprises par coeur à l'antenne et à virer à tour de bras ou condamner hommes d'affaires et autres;
Parachuté de nulle part en raison probablement d' alliance familiale, ce triste sire ferait mieux d'arrêter la politique et de s'occuper d'autres choses.
Corruption... beaucoup d'affaires louches .... nominations douteuses.....
Pas la moindre réforme du pays et ce type trouve le moyen de donner de conseils en attendant qu'il soit traduit devant la justice ...
Quatre ans, c'est 4 ans. Ni une, ni deux, ni trois ans. Celui qui ne respecte pas la Constitution, n'est pas digne de respect.
A bon entendeur pour cette initiative
T'as rien foutu durant ton mandat, sauf René Trabelsi : AUCUNE décision d'envergure, sauf un semblant de "combat" contre la mafia, en épargnant, bien sur, les PLUS GRANDS mafieux du pays, les islamistes (tu n'as JAMAIS dis un seul mot contre eux, jamais, alors que c'est eux le noeud gordien du pays et de son malheur).
Bref, je comprends pas tous ces gens là qui reviennent sur la "scène" après avoir été éliminé.
Mais, si je dois être juste avec toi, je t'accorde le fait que tu nous as prévenu contre "Maqrouna" (mot que tu as inventé) ; tu as vu juste. Pour ça, tu as raison.
Bref, ton bilan est plus que mitigé. Tu ne resteras pas dans les annales. D'ailleurs toi comme tous ceux qui sont passés avant et après toi.
Ahl elkahf.

