Pourquoi on continue à refaire les mêmes erreurs ? Je pense que les personnes qui portent une nationalité autre que la nationalité Tunisienne ne doivent pas assumer de responsabilités politiques, c'est une question de bon sens et d'efficacité, les algériens appliquent ce principe, pourquoi pas nous ?

Par Sofiene Ben Hamida
Le chef du gouvernement Youssef Chahed présentera demain sa nouvelle composition gouvernementale à l’Assemblée des représentants du peuple qui aura à la fin de la plénière à voter sur pas moins de 18 personnalités concernées par le dernier remaniement. Exercice périlleux pour le chef du gouvernement qui sera face à ses détracteurs et qui aura l’occasion de tester la solidité de ses nouvelles alliances politiques. Mais quelque soit l’issue du vote, la plénière de demain ne ferait au mieux que régler la crise gouvernementale sans toutefois aplanir la crise politique qui secoue le pays depuis déjà six mois. Au contraire, elle pourrait constituer un jalon supplémentaire dans cette crise, la rapprochant davantage d’une rupture consommée et définitive entre le locataire de la Kasbah et son parti politique d’origine.
En effet, l’un des scénarios, probables, serait l’annonce du bloc parlementaire de Nidaa du boycott des travaux de la plénière de l’ARP demain. Techniquement, cette démarche serait le prolongement de son attitude annoncée depuis plus d’une semaine en rapport avec l’IVD de Sihem Ben Sedrine. Le bloc parlementaire de Nidaa avait en effet annoncé qu’il boycottait les réunions de l’ARP tant que la position du gouvernement concernant l’IVD ne serait pas clarifiée conformément au vote qui avait refusé la prolongation du mandat de l’instance vérité et dignité. Le bloc nidayiste pourrait arguer que les raisons du boycott n’ont pas changé et qu’il n’y a eu aucun élément nouveau qui le conduirait à réviser sa position.
D’un autre côté, tactiquement, le boycott de la plénière de demain par les députés de Nidaa mettra leurs collègues du bloc du Machrouû dans une position très inconfortable. Ces derniers avaient eux aussi annoncé le boycott des réunions de l’ARP pour les mêmes motifs. Il leur serait difficile d’expliquer, et surtout de convaincre, de leur participation active à la plénière de demain autrement que par leur rapprochement avec le chef du gouvernement et leur alliance nouvelle avec le parti islamiste Ennahdha.
Enfin sur le plan politique, le boycott de la plénière par les députés de Nidaa signifie clairement que celui-ci tourne définitivement le dos au chef du gouvernement et à ses alliés islamistes. Il indique que le parti qui l’avait propulsé à la tête du gouvernement est désormais son principal adversaire et qu’il se détourne de lui, de son gouvernement et de ses ministres, même ceux du Nidaa mais qui ont préféré leurs postes ministériels à leur appartenance partisane.
Ces derniers risquent gros, privés du soutien de leur famille politique. Certains d’entre eux pourraient ne pas récolter les 109 voix nécessaires et se retrouveront contraints de quitter le gouvernement, par la petite porte, presque dans le déshonneur.
Mais il n’y a pas que les ministres du Nidaa. D’autres membres de la nouvelle composition gouvernementale, d’obédience islamiste, pourraient connaitre une opposition farouche à leur nomination par beaucoup de députés, au sein même de la nouvelle alliance gouvernementale. Il s’agit surtout de la ministre de l’Emploi et des secrétaires d’Etat à l’Environnement et au Sport.
Aux dernières estimations, le chef du gouvernement peut compter sur suffisamment de voix, entre 115 et 130 voix, pour faire passer son remaniement ministériel. Mais cela suppose un engagement sincère de la part de l’ensemble de ses alliés. Dans le cas contraire, il se retrouvera dans une position délicate qui toucherait à sa légitimité, même si elle ne remet pas, légalement, en cause sa position à la tête du gouvernement.
En somme, la plénière qui se tiendra au siège de l’ARP au Bardo demain ne sera pas un simple vote sur une nouvelle composition gouvernementale suite à un remaniement ministériel. Le vote des députés aura, quoiqu’on dise, l’allure d’un vote de confiance et déterminera surtout le degré de confiance que les représentants du peuple accordent au chef du gouvernement.




Commentaires (9)
CommenterIl faut poser le problème des binationaux au sommet de l'Etat
Pourquoi on continue à refaire les mêmes erreurs ? Je pense que les personnes qui portent une nationalité autre que la nationalité Tunisienne ne doivent pas assumer de responsabilités politiques, c'est une question de bon sens et d'efficacité, les algériens appliquent ce principe, pourquoi pas nous ?
Malaise
le jeux au casino du parlement
Dans un casino vous avez une chance sur 38 en comptant le zero et le double zéro
@Si Sofiene Ben Hamida
Oui, on le saura demain! En effet, il est inimaginable entre autre que le bloc de Machrouû Tounes fait une alliance sincère avec le clan RG et vous savez pourquoi (Machrouû Tounes n'existe que par son opposition au clan RG)
Aveux que le gouvernement de Youssef Chahed est déjà bien gangrené par l'islam politique d'Ennahdha
YC me décoit
C'est le plus dangereux gouvernement de l'après 2014
@Saif
le vote de demain ne sera pas une confrontation des programmes Sociaux et '?conomiques des partis politiques d'ailleurs a quel parti politique appartient le GAMIN?
Un GAMIN qui doit présenter le programme de son gouvernement conformément à quel article de la constitution déjà?
Vote à l'ARP


