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Yaâcoubi : il n'y a de bonté ni en nous, ni en notre gouvernement !
15/09/2022 | 10:24
4 min
Yaâcoubi : il n'y a de bonté ni en nous, ni en notre gouvernement !

 

Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire relevant de l'UGTT, Lassâad Yaâcoubi a affirmé que le nombre de certificats médicaux présentés par les enseignants était, contrairement à l'affirmation du ministre de l'Education, Fethi Sellaouti, négligeable. « Il s'agit d'une stratégie adoptée par l'ensemble des ministres. Il a avancé le chiffre de 4.000 certificats. Le citoyen lambda estime, en découvrant ce chiffre, que personne ne travaille au sein des écoles. Pourquoi ne précise-t-il pas qu'il s'agit de 4.000 certificats pour 165 mille enseignants ? Le ministre de l'Education dramatise les choses... Ces certificats, ainsi que les congés longue durée sont soumis à des contrôles et des contrevisites », a-t-il ajouté.

 

Invité le 15 septembre 2022 par Hatem Ben Amara sur les ondes de la radio Jawhara FM, Lassâad Yaâcoubi a affirmé que Fethi Sellaouti cherchait à être au-dessus de la loi, à porter atteinte aux droits des enseignants et à enfreindre la loi réglementant la fonction publique. Il a, également, critiqué l'attitude du ministre au sujet des cours particuliers. « Le ministre, à chaque rentrée scolaire, vient nous parler de solution miracle. Les cours particuliers sont parallèles à l'enseignement. Le ministère de l'Education a autorisé ce genre de pratique à travers l'octroi d'autorisation à des établissements spécialisés dans les cours particuliers... Le ministère s'est transformé en autorité de contrôle. Le ministre cherche à orienter les cours particuliers vers les lycées... Cette solution ne vient pas de lui... Nous l'avions essayé en temps de Néji Jalloul... Ils ont mis en place un cahier des charges afin de garantir des revenus supplémentaires... La question pécuniaire pousse le ministre à soutenir les cours particuliers, à en faire les louanges et à les considérer comme composante de l'enseignement », a-t-il déclaré.

Lassâad Yaâcoubi a appelé le ministre de l'Education à prouver sa bonne volonté en interdisant les cours particuliers. Il a expliqué que ceux-ci étaient devenus un fardeau pour les parents d'élèves. « Mettre fin à cette pratique nécessite de véritables réformes du système éducatif... Si les cours particuliers dérangent autant le ministre qu'il les interdise ! Je le mets au défi de le faire ! », s'est-il exclamé.

 

 

Concernant les augmentations salariales, le syndicaliste a indiqué que l’instance administrative avait accepté la proposition du gouvernement et avait laissé au bureau exécutif de l’UGTT la liberté d’entamer des négociations au sujet d’autres revendications. Il a indiqué que le gouvernement avait proposé une augmentation salariale à hauteur de 5%. Celle-ci a été révisée à la baisse et est passée à 3,5% à la fin des négociations entre le gouvernement et le bureau exécutif. Il a rappelé que ces augmentations avaient comme objectif principal une mise à niveau du pouvoir d'achat. Il a estimé que les augmentations devaient être égales à l'inflation. Celle-ci est égale à 8,2%. Il a conclu que l'écart entre les augmentations et l'inflation démontrait l'inefficacité de cette mesure. « Au lieu de décider d'une augmentation de 3,5%, l'UGTT aurait dû conclure un accord engageant le gouvernement à stopper la tendance inflationniste... Nous avons entamé une mauvaise approche... Cette augmentation ne résoudra pas la crise sociale... Il n'y a de bonté ni en nous, ni en notre gouvernement ! Le gouvernement ne cherche ni à stopper la hausse des prix, ni à garantir la disponibilité des produits de base, ni à lutter contre la corruption ou à instaurer une justice fiscale ! La situation des travailleurs ne fait qu'empirer ! », a-t-il déploré.

 

Lassâad Yaâcoubi a évoqué les pénuries et l'absence de contrôle des prix. Il a considéré que le gouvernement n'a pas su préserver la sécurité nationale et alimentaire des Tunisiens. Il a rappelé qu'il soutenait les décisions du président de la République, Kaïs Saïed, et du processus entamé depuis le 25 juillet 2021 mais que ceci ne devait pas conduire à la famine et à la désintégration du pouvoir d'achat des Tunisiens. « La cheffe du gouvernement et le ministre de l'Education se sont rendus, aujourd'hui, à un établissement neuf dans une tentative désespérée de présenter aux Tunisiens une belle image de la situation ! Pourquoi ne s'est-il pas rendu en compagnie de la cheffe du gouvernement à Bou Hajla pour lui montrer le tas de pierres dans le lycée qui demeure fermé ! », s'est-il écrié.

 

Lassâad Yaâcoubi a expliqué que la constitution tunisienne accordait aux enseignants le droit de militer pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Il a estimé que le ministère était dans l'obligation de négocier avec le syndicat. Il a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'un bras de fer avec Fethi Sellaouti mais d'une lutte légitime pour l'amélioration de la situation financière des enseignants. Il a écarté la possibilité de tenir une grève. Il a considéré que le gouvernement exploitait les enseignants suppléants et profitait de leur situation financière. Il a rappelé que ces derniers percevaient des rémunérations n'excédant pas les 400 dinars et que le gouvernement ne prévoyait pas de les recruter. « Nous avons entamé l'année scolaire avec un manque de 5.000 postes au niveau de l'enseignement secondaire », s'est-il écrié.

 

S.G

15/09/2022 | 10:24
4 min
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Commentaires
Mansour Lahyani
Ni en ce prétendu syndicaliste !!!
a posté le 16-09-2022 à 09:46
Tout commentaire serait superflu !
Yacoubi
est responsable...
a posté le 15-09-2022 à 13:19
Cet énergumène yacoubi, déjà ennemi juré de la direction actuelle de l'UGTT, est aussi responsable de la dégradation de l'enseignement en Tunisie. Il galvanise constamment ses collègues enseignants pour faire la grève sauvage et s'absenter quand ils veulent et tant qu'ils veulent. 4000 certificats médicaux par an, c'est déjà honteux pour tous les enseignants tunisiens !!! L'état tunisien doit intervenir pour mettre fin à cette situation explosive qui menace l'avenir de nos enfants et de tout notre pays. Il faut arrêter les salaires des enseignants qui s'absentent ou qui font la grève sauvage. Halte à l'anarchie, au laxisme et au banditisme de ces hors-la-loi...!!!!!
grendizer
comment
a posté le 15-09-2022 à 13:05
Si on lui décapite la tête l'éducation nationale ira 100 fois mieux que durant la decinie noire que vient vivre léducation nationale sous son régne de merde sur le syndicat
Jaouhar ben mbarek
comme le caméléon Dilou...
a posté le 15-09-2022 à 12:58
Jaouhar ben mbarek tout comme le caméléon Dilou. On les trouve dans toutes les sauces qui sont fades et qui puent au diable..!!!