
C’est sidérant. Alors que le pays s’enfonce inexorablement dans l’abîme de la faillite économique et l’Etat dans la banqueroute, que le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier son avis sur la situation socioéconomique du pays et ses perspectives, notre classe politique fait montre d’une indifférence qu’il serait raisonnable de qualifier de criminelle. Une classe politique qui est plus prompte à débattre de sujets d’une incommensurable superficialité, à s’étriper pour des futilités, n’hésitant pas à mobiliser ses troupes, à manifester pour l’un et à contre-manifester pour les autres, foulant au pied les plus élémentaires des exigences sanitaires par ces temps de funeste pandémie, qu’à éclairer l’opinion publique sur ce qu’il s’agit de faire pour sortir le pays de l’ornière. Pas un seul parti, pas une seule organisation nationale ne sont montés au créneau pour fournir leur un point de vue sur le contenu du rapport du FMI publié à la suite de ses consultations au titre de l’article IV de ses statuts. Un rapport qui préfigure les conditions qu’imposera l’institution multilatérale de financement en contrepartie d’un soutien financier.
Le FMI semble avoir tiré les leçons de l’échec des deux programmes de 2013 et de 2016 ayant englouti près de 4,5 milliards de dollars pour des résultats faméliques. Autant dire, pour rien. Cette fois-ci, le Fonds ne va tolérer aucun louvoiement. Il ne serait prêt à discuter que sur un « programme de réforme solide » porté par des responsables politiques crédibles « soutenu par toutes les parties prenantes ». Il précisera même la démarche politique à adopter pour satisfaire ces deux premières conditions : le programme de réforme et le cadre budgétaire à moyen terme qui lui est associé devraient être soutenus par un « pacte social » à travers lequel les principales parties prenantes s'engageant à soutenir les réformes. Un pacte social qui devrait couvrir tous les domaines de réformes, « y compris les négociations salariales dans le secteur public, la réforme des subventions et des entreprises publiques, l’informalité, la politique fiscale, la lutte contre la corruption et l’environnement d’affaires ». Autrement dit aucune ligne rouge n’est à tracer et surtout pas pour celles qui sont précitées.
Faut-il considérer cette attitude de l’institution de financement multilatérale comme un diktat ? En tout cas, cela a le mérite d’être clair. Ce qui est loin d’être le cas s’agissant de notre classe politique ou du gouvernement. La première a montré franchement qu’elle est plus préoccupée par ses positions de pouvoir que de l’intérêt et de l’avenir du pays. Quant au second, il aurait fait preuve de stupéfiants atermoiements lors des consultations du FMI.
Il est pour le moins curieux que face au scénario de réformes proposé par le FMI au cours de ses consultations, le gouvernement n’ait eu comme réponse que de considérer ce scénario « trop ambitieux et difficile à mettre en œuvre dans le contexte sociopolitique délicat actuel », comme le rapportent les auteurs du rapport. Il est pour le moins surprenant qu’en réponse au constat fait par le FMI au sujet des besoins de financement considérables (plus de 18 milliards de dinars de ressources d’emprunt prévus dans le budget 2021) qu’il serait difficile de mobiliser, le gouvernement ait considéré effectivement que le plan de financement qu’il a élaboré était ambitieux mais, qu’ « il comptait sur un fort soutien des partenaires au développement, dont le Fonds » pour le réaliser. Le gouvernement avait-il conscience de la portée de tels propos ? Et d’autres encore, comme ceux concernant la réforme de la masse salariale pour laquelle le gouvernement a émis des réserves quant à son timing car il faudra « beaucoup de temps pour parvenir à un consensus avec plusieurs partenaires ».
Des propos qui auraient été recevables si le gouvernement avait présenté son propre programme ou même une esquisse de programme dès lors qu’il a déjà le soutien d’une majorité au Parlement, majorité qui n’a pas hésité à faire descendre ses troupes dans la rue pour le lui réaffirmer. A moins que ce ne soit un faux-semblant de plus de notre classe politique et une absence totale de volonté et de détermination du gouvernement.




En novembre 2001, lors d'une perquisition, des enquêteurs suisses découvrent le «Projet», un texte de 14 pages, daté de décembre 1982.Un responsable occidental qui l'a étudié décrit le Projet comme «une idéologie totalitaire d'infiltration qui représente, à terme, le plus grand danger pour les sociétés : «Le Projet", ce sera un danger dans dix ans, dit-il: on va voir émerger la revendication d'un système parallèle, la création de «parlements musulmans, et commencera alors la lente destruction de nos institutions, de nos structures. le Projet offre un témoignage important de ce que peuvent être les arrière-pensées et les objectifs cachés des freres musulmans. Là où ce mouvement s'implante, il crée ses propres syndicats, ses associations d'étudiants, de médecins, de travailleurs, ses institutions bancaires islamiques, etc. Aujourd hui Abir Moussi reste la farouche et tenace leader pour combattre cette ideologie destructrice des freres musulmans en Tunisie..Il faut rappeler que Beji Caied Essebsi s est bien soumis a leur strategie en contre partie du Bureau de Bourguiba au Palais de Carthage...

