L'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), a exprimé, dans un communiqué publié ce samedi 23 juillet 2022, sa déception devant la tournure qu’ont pris les évènements depuis le 25 juillet, date à laquelle le président de la République a annoncé les mesures exceptionnelles.
L’UGET s’est dite déçue du projet de constitution présenté par le président de la République, qui sera soumis à référendum lundi prochain. Elle a précisé avoir espéré que le président de la République achève son processus en établissant un plan clair de réformes économiques et sociales qui expriment la véritable volonté du peuple, mais qu’il n’a fait, au lieu de cela, que des promesses en l’air.
« L'autorité actuelle a continué à jouer le rôle de serviteur obéissant aux diktats des puissances impérialistes mondiales, dirigées par le Fonds monétaire international, tout en préservant le système qui protège les intérêts capitalistes en l'absence totale de toute orientation qui sert les intérêts des groupes marginalisés et appauvris, tout cela y ajoutant la répression policière à l’instar des agressions subies hier par de nombreux manifestants » a déclaré l’UGET condamnant les violations commises hier, par la police, à l’encontre des manifestants qui ont protesté contre le projet du président.
Le syndicat a critiqué le texte du projet de constitution de Kaïs Saïed, pointant l’absence de toute approche économique et sociale qui viendrait rompre avec les politiques d’appauvrissement et de marginalisation. Il s’est toutefois gardé de donner un mot d’ordre à ses affiliés, leur laissant libres de choisir s’ils veulent ou pas participer au référendum.
M.B.Z