
Le député et leader du parti islamiste Al Karama, Seif Eddine Makhlouf a assuré qu'il avait soutenu l'avocat Mohamed Hedfi lors du premier tour des élections du nouveau président de l'Ordre national des avocats de Tunisie qui avaient eu lieu le 11 septembre 2022, à la Cité de la culture. Il a assuré que l'élection de Hatem Mziou ne pouvait pas être considérée comme étant une défaite, car il n'avait pas soutenu Boubaker Bethabet.
Invité le 13 septembre 2022 par Borhen Bssais sur les ondes de la radio IFM, Seif Eddine Makhlouf a affirmé que le nouveau bâtonnier a été élu par une coalition entre les pro-Saïed, le courant panarabiste et la gauche, ainsi que le soutien du pouvoir en place. Il a considéré que Hatem Mziou était le candidat du coup d'Etat et qu'il ne méritait pas d'être élu comme président de l'Ordre. Rappelant que Hatem Mziou occupait la fonction de secrétaire général de l'ordre durant l'année passée, Makhlouf a considéré que son silence face à la traduction d'avocats devant les tribunaux militaires montrait une absence des critères lui permettant d'occuper cette fonction. D'un autre côté, il a assuré que les élections du nouveau président de l'ordre s'étaient déroulées dans un cadre démocratique.
Seif Eddine Makhlouf a estimé que l'élection de Hatem Mziou était une victoire du président de la République, Kaïs Saïed. Il a affirmé que le corps des avocats n'était pas assez mature et conscient. Il a réaffirmé que Kaïs Saïed avait usé de la force pour s'emparer du pouvoir tour en annonçant son refus de participer aux prochaines élections en raison de l'absence d'un cadre démocratique. Il a, également, nié l'existence de preuves à l'encontre de son camarade, Mohamed Affes. Il a, aussi, critiqué l'arrestation de l'homme d'affaires Mohamed Frikha, placé en garde à vue depuis le 12 septembre sur demande du ministère public près le pôle antiterroriste, dans l’affaire des réseaux d’enrôlement des jeunes Tunisiens dans des zones de conflit. Seif Eddine Makhlouf a considéré que l'arrestation résultant d'une requête déposée par Fatma Mseddi était injustifiée. Il a considéré que l'existence de preuves aurait poussé la justice tunisienne à arrêter l'homme d'affaires sans attendre le dépôt d'une plainte par une tierce personne. « L'arrestation de Frikha signifie que les personnes déportées sont passées par l'aéroport et la police des frontières. On poursuit le propriétaire de la compagnie aérienne et non-pas les autorités officielles responsables... Il s'agit d'un règlement de compte politique », a-t-il ajouté.
Seif Eddine Makhlouf a considéré que le pouvoir en place cherchait à punir toute personne ayant participé au processus démocratique entamé depuis 2011. Il a mentionné l'arrestation du journaliste Salah Attia et la révocation de 57 magistrats par décret présidentiel sans preuve en considérant que ces faits démontraient l'absence d'une justice indépendante. Il a, également, affirmé que l'arrestation de Rached Khiari était une preuve de la défaillance de la justice. Il a assuré que ce dernier avait été emprisonné pour avoir relayé des informations rendues publiques par la Cour des comptes. Il a expliqué la crise économique et financière en Tunisie par l'absence d'un parlement. Il a assuré que les pays amis et voisins ne pouvaient pas fournir une aide financière à la Tunisie, car il n'était pas possible de réaliser une transaction de la sorte entre un parlement et la présidence de la République. Il a affirmé que la pénurie résultait de l'absence d'un financement étranger en raison de la dissolution du parlement. Il a critiqué l'augmentation des budgets alloués aux ministères de la Justice et de la Défense.
Par ailleurs, Seif Eddine Makhlouf a évoqué la situation de l'ancienne membre de l'Assemblée nationale constituante atteinte d'une tumeur au cerveau. Cette dernière n'a pas pu obtenir son passeport pour voyager à l'étranger pour se faire soigner. Il en a déduit que le pouvoir en place était passé aux assassinats.
S.G
Ti Dima âandkom amel bach tâabthou ghriba fihom ha.....
Ce délinquant mérite un traitement digne de ces attitudes anti-démocratiques, vulgaires, inciviles et au final contraires aux normes d'une vie sociale.
Qu'il reste dans sa tribu, dans son antre, et se fasse tout petit.
Ou bien, c'est une place derrière quatre murs qui lui convient.