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Raoudha Karafi : aucun juge n’a dissimulé de dossier concernant Bhiri et les déclarations du ministre de l'Intérieur sont dangereuses
13/01/2022 | 16:19
4 min
Raoudha Karafi : aucun juge n’a dissimulé de dossier concernant Bhiri et les déclarations du ministre de l'Intérieur sont dangereuses


La juge et présidente d'honneur de l'Association des magistrats tunisiens (AMT)Raoudha Karafi, a souligné l’importance de l’existence du Conseil supérieur de la magistrature. Elle a rappelé que l’affiliation de la magistrature au pouvoir exécutif avait servi les intérêts de la dictature de Ben Ali.


Invitée le 13 janvier 2022 par Elyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Raoudha Karafi a affirmé que la constitutionnalisation de l’indépendance de la justice tunisienne avait pour objectif d’éviter toute ingérence politique dans ce pouvoir. Elle a expliqué que cette indépendance n’a pas été totalement respectée. Elle a, à ce sujet, évoqué l’absence de réforme au niveau des lois portant organisation du corps des magistrats, de la structure du ministère public et des tribunaux.

« Les écoles et lycées ont leurs personnalités morales. En contrepartie, les tribunaux sont, encore, considérés comme étant une administration relevant du ministère de la Justice », a-t-elle ajouté.


Par la suite, Raoudha Karafi a révélé qu’aucune plainte relative à l’affaire des passeports et d’octroi de la nationalité tunisienne n’avait été déposée auprès du ministère public en 2013. Elle a expliqué que les faits remontaient à 2013, mais que le ministère public n’avait été saisi qu’en octobre 2021. « Aucun juge n’a dissimulé de dossier ! Les déclarations du ministre de l’Intérieur sont dangereuses et accusent les magistrats ! On ne peut pas tenir le ministère public pour responsable d’une enquête non-existante ! », a-t-elle poursuivi.




La magistrate a considéré que les déclarations basées sur des informations imprécises visaient à orienter le cours de la justice. Elle a appelé la ministre de la Justice, Leila Jaffel, à réaliser un audit au niveau de l’Inspection générale de son département afin de voir s’il existait vraiment des dossiers sensibles dissimulés depuis une dizaine d’années.

Par la suite, Raoudha Karafi a affirmé que le rapport de la Cour des comptes n’avait pas la qualité de jugement et que cette institution devait se pencher sur le rapport encore une fois pour le transférer par la suite à la justice. « On parle d’indépendance de la justice alors que le président de la République avait convoqué des magistrats pour leurs donner clairement et directement des instructions ! Le chef de l’Etat les a qualifiés d’employés, or, ils sont les représentants d’un pouvoir indépendant ! Je tiens à rappeler que la juge à la Cour des comptes, Fadhila Gargouri avait expliqué qu’un simple virement bancaire ne suffisait pas ! La justice doit prouver que l’élu a bénéficié au cours de sa campagne d’un financement extérieur ! », a-t-elle déclaré.


Raoudha Karafi a, aussi, assuré que l’ouverture d’enquête et la prononciation de jugement n’aurait pas d’impact en raison de la tenue d’élections anticipées en décembre 2022. « Il est impossible de prononcer des jugements en moins d’un an ! Le processus vise donc à harceler et à faire pression sur la justice et les magistrats tunisiens ! Il pourra, ainsi, passer à l’application de son projet concernant ce pouvoir ! », a-t-elle assuré.

La magistrate a considéré que le pouvoir exécutif n’était pas impartial et que la réforme de la justice en temps d’état d’exception servait ses intérêts. Elle a, également critiqué l’attitude des professeurs de droit soutenant le président et évoquant l’exemple de l’expérience française sous le règne de De Gaulle. « Il s’était engagé à ne pas opérer de réforme en matière de droits et liberté, mais aussi au niveau du pouvoir judiciaire ! La justice est une ligne rouge à ne pas franchir en temps d’état d’exception ! », a-t-elle affirmé.

« La situation est dangereuse ! Le président est responsable des conséquences du discours agressif et incitant à l’encontre des magistrats ! L’affiliation de la justice au pouvoir exécutif signifie un retour à la dictature ! », a-t-elle conclu.


S.G

13/01/2022 | 16:19
4 min
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Commentaires
Abidi
Juges
a posté le 15-01-2022 à 17:31
Parce que les juges sont les descendants des prophètes spécialement en Tunisie et qu'il est inconcevable qu'ils commettent des fautes ou soient impliqué dans n'importe quoi, alléluia
URMAX
... occupons-nous de nettoyer les dossiers laissés en suspend par AKERMI & Co ...
a posté le 14-01-2022 à 14:42
épluchons ces dossiers, rendons-les publics pour que chacun puisse avoir le coeur net ...
voyons un peu QUI y figure ; ... un par un, s'il vous plait.
Ensuite et seulement ENSUITE, nous trancherons si le sieur Bhiri n'y figure point.
Espérons lui qu'il n'y figure point ...
cavalero
on ne peut pas voir quelque chose cachée
a posté le 14-01-2022 à 11:29
c'est normal qu'i n'y a pas trace d'un chose delà disparue
Ombrax
Corporatisme
a posté le 13-01-2022 à 20:39
Laissons tomber le dossier Bhiri. Que direz vous des autres dossiers liés au terrorisme et aux assasinats politiques. Les juges ont-Ils été impartiaux? N'a t-on pas caché des documents brulants?
Mme Krafi, avouez que vos magistrats sont pourris au lieu de jouer encore une fois au corporatisme.
Akoubi Ammar
Une inadéquation totale entre droits et devoirs des juges
a posté le 13-01-2022 à 20:22
Les juges indépendants doivent éviter de faire la politique et d'envahir les plateaux télévisés et des autres médiats pour faire les vedettes. Ils doivent se consacrer à leur boulot et aux dossiers qui leur sont confiés. Pourquoi ils ne s attaquent pas à leurs structures qui s abstiennent à traiter les problèmes qui gangrènent le milieu judiciaire. Bloquer les intérêts des justiciables pendant un mois par une grève pour forcer le gouvernement à augmenter les salaires des juges donc les contribuables paieront la facture est inadmissible et inacceptable. La justice en Tunisie n a pas changé depuis l indépendance à ce jour. Il n y a que des excès dans les interventions des juges qui veulent s approprier des droits pour avoir une mainmise sur l état. Le comportement des juges tunisiens a créé un flottement qui empêchera toute opération d assainissement car elle ira à l encontre des intérêts de ceux qui dominent la profession.
Soussi
Justice
a posté le 13-01-2022 à 20:04
Ya Mme
Il n y a jamais de fumee sans feu
OK
Combien de dossiers qui dorment dans vos tiroirs?
Tunisien
Y a t il anguille sous roche !!!
a posté le 13-01-2022 à 19:38
A vouloir défendre les autres, elle se défend en premier. Elle semble plus suspecte que juge autonome et objectif. Elle réclame une indépendance absolue d'une justice qui défend le peuple tunisien contre, en autre, la corruption, alors que des juges, à la pelle, sont corrompus. Elle nie des vérités non traitées, par nonchalance, complicité ou connivence alors que les faits sont là. J'imagine que la présidence ne les a pas inventés mais les a récupérés là où ils étaient dissimulés. Parler avec une telle arrogance, dénote d'un manque de savoir faire et vivre de pseudo juges que le hasard à parachuté à des postes qu'ils ne méritent et ne peuvent mériter. tant leur médiocrité est avérée.
Houcine
La juge.
a posté le 13-01-2022 à 18:52
La juge qui parle d'indépendance est partie prenante par ses interventions dans un débat sur la justice et ses dysfonctionnements.
Dysfonctionnements étant une litote quand on regarde ce qui se déroule depuis une décennie.
Aucun juge n'a dissimulé de dossiers étant l'illustration de son parti-pris.
Le déni, qui est un mensonge évident, vient renforcer notre analyse. Car, il faut lui rappeler que Akremi a couvert des affaires de la plus haute gravité, vidé des dossiers de certaines pièces qu'on a fait disparaître comme par enchantement.
On peut, aussi, lui rappeler le vol ou la subtilisation par un greffier de pièces dont on ne sait toujours rien, alors qu'elles formaient des éléments importants dans des dossiers non moins importants.
Le nombre de plaintes laissées de côté par des juges, ou sur ordre du parquet, lorsqu'elles mettaient en cause toujours les mêmes, les islamistes.
Si tout cela n'est pas exact, ou bien les organes d'information sont menteurs, et cette dame dit juste.
Si les faits ci-dessus rapportés sont exacts, la juge ment.
Et, c'est très grave.
Mais, nous nous y sommes habitué depuis que les "frères" ont noyauté l'institution.


St Just!
La lenteur madame...tue !.
a posté le 13-01-2022 à 17:54
Madame est - ce que cette lenteur est justifiable ? Non.
Il faut oser et savoir se remettre en question car rien ne peut justifier autant d'indemnités surtout quand la justice est aussi malade.
momo
c est vous la plus dangereuse
a posté le 13-01-2022 à 17:35
madame vous n êtes pas Tunisie
c est vous la plus dangereuse
vous ne défendez pas le bonheur des pauvres .
les avocats les députés les parties politiques et les personnes bien placés qui sont souvent sur les plateaux, a la radio ou Facebook sont les personnes qui cache quelque chose des gens sale
In vino
Chinoiseries
a posté le 13-01-2022 à 17:02
Elle nous prend pour des idiots, et ne fait pas l'unanimité par mis les magistrats. Elle fait partie du petit groupe de râleurs. En fait elle nous dit qu'elle est d'accord que les partis politiques ont reçu un financement de l'étranger mais comment prouver que ces financements ont servi à l'élection de telle ou telle personne
Elle nous dit en plus que le destour n'oblige pas le juge à émettre un jugement dans un quelconque délai.
Autrement dit la justice juge qui elle veut et qui lui semble utile à juger.
ahmed
une enquéte n'existe pas , tout simplement car l'enquête est caché.
a posté le 13-01-2022 à 16:40
Il n' y a pas de trace.
la chose est évidente.