La Tunisie a envisagé, dans sa loi de finances au titre de l’année 2023 (LF 2023) des dépenses à hauteur de 53.921 millions de dinars. Afin de répondre à ces besoins, l’État a prévu de mobiliser des ressources sous forme de revenus fiscaux, mais aussi de prêts.

D’après la LF 2023, les prêts devaient correspondre à 24.392 millions de dinars, dont 14.859 millions de dinars sous forme de prêts extérieurs. Par la suite, et avec l’adoption de la loi de finances rectificative au titre de l’année 2023 (LFR 2023), les dépenses ont été augmentées pour atteindre 56.071 millions de dinars. Les prêts quant à eux ont été réduits à 21.931 millions de dinars, dont 10.563 millions de dinars sous forme de prêts extérieurs, soit une réduction de 28,91%.

Or, le rapport sur l’exécution du budget de l’État à fin septembre 2023 indique que sur ces 10.563 millions de dinars, la Tunisie n’a réussi à mobiliser que 4.106,3 millions de dinars, soit à peine 27,6% du montant initialement fixé par la LF 2023 et seulement 38,87% du montant réévalué par la LFR 2023.

Alors que les experts s’interrogent sur l’origine des fonds qui seront mobilisés sous forme de prêts extérieurs en 2024, il semblerait qu’on doit avant cela se focaliser sur les questions du financement et de la clôture du budget de l’année 2023. Le gouvernement est appelé à mobiliser plus de 60% des prêts prévus dans le cadre de la LFR 2023 : trouver la jolie somme de 6.456,7 millions de dinars alors que les bailleurs de fonds se font timides.

S.G