La présidente du parti "La Troisième République", Olfa Hamdi s'est déjà illustrée par ses théories et ses analyses plus farfelues les unes que les autres. Elle avait, rappelez-vous, expliqué qu'être un parti du centre veut dire être parfois de gauche et parfois de droite. Elle s'était aussi emmêlée les pinceaux sur l'inflation. Elle avait cru que la Banque centrale de Tunisie calculait l'inflation et avait par, on ne sait quel moyen, estimé que dix dinars égalaient un dinar !

Faisant appel à sa grande expérience, à son parcours exceptionnel et sa sensibilité aux questions d’ordre économique, Olfa Hamdi a refait surface à la date du 24 août 2022, pour nous émerveiller avec son incapacité à présenter correctement l'information et à l'analyser. Elle s'est de nouveau emmêlée les pinceaux sur un sujet assez basique. Il s'agissait cette fois-ci des augmentations des prix des carburants et de la levée des compensations. La présidente du parti "La Troisième République" avait relayé l'intervention du directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce, Houssemeddine Touiti lors du journal de 20h diffusé sur la Télévision nationale à la date du 23 août 2022. Ce dernier s'était exprimé au sujet de la hausse des prix des viandes de volaille. Il avait évoqué comme principales raisons de cette hausse la spéculation, la baisse de la production à cause de la canicule et la hausse de la demande.

De son côté, Olfa Hamdi a affirmé que les hausses des prix s'expliquaient par l'incapacité à réaliser une croissance économique et par la hausse du coût de production et du transport. Elle aurait très bien pu se limiter à cette phrase. Ça aurait fait une bonne explication. Sauf que la publication était accompagnée d'une deuxième partie comportant le texte suivant : « On explique tout par la spéculation et autres analyses dépassées... Jusqu'à quand ? La hausse des prix résulte de la levée des compensations pour les carburants qui avait été entamée de façon aléatoire et rapide et sans garanties...». Malheureusement, cet argument nous montre que Madame Hamdi confond levée des compensations et mécanisme d'autorégulation des prix. Les hausses répétitives et successives résultent de la hausse du prix du baril de pétrole, notamment en raison de l'inflation mondiale, de la hausse de la demande et du conflit russo-ukrainien. Pas besoin d'avoir 18 de moyenne au bac ou être expert en grands projets pour comprendre cela. Il suffit de consulter parfois un journal ou deux. 

S.G