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Olfa Hamdi : Ce sont les compétences qui vont sauver le pays et non le taux d’emploi
24/04/2019 | 11:01 , mis à jour à 12:58
2 min
Olfa Hamdi : Ce sont les compétences qui vont sauver le pays et non le taux d’emploi

Olfa Hamdi, ingénieure au parcours brillant, diplômée en génie de la construction et gestion de projets de l’Université du Texas et ancienne Consultante Grands Projets aujourd’hui cofondatrice et CEO de la société « Concord Project Technologies Inc. », était présente hier, mardi 24 avril 2019, sur la chaine Carthage+ pour livrer sa lecture de la situation des compétences tunisiennes dans un pays où priment les enjeux sociaux.

 

Lors de son intervention, largement relayée sur les réseaux sociaux, Olfa Hamdi a estimé que le gouvernement tunisien n’aborde pas le problème de l’emploi du bon angle. Elle a expliqué que l’emploi devrait être appréhendé comme une solution aux problèmes économiques et non comme une réponse aux crises sociales. « C’est cette perception totalement erronée qui fait que les compétences ne peuvent jamais évoluer dans un environnement qui leur est propice. Il y a aussi cette mentalité de l’aumône qui doit absolument cesser. On ne travaille pas pour les autres, on ne demande pas des dons des autres, on doit trouver le moyen de travailler avec les autres, ces étrangers auxquels on ne cesse de quémander de l’aide » a poursuivi Mme Hamdi.

 

L’ingénieure a estimé qu’il faudrait que la Tunisie arrive à trouver le moyen de rendre plus attractif l’investissement des compagnies étrangères, afin de changer son statut de mendiant à celui de partenaire avec lequel il est intéressant de traiter. « J’ai voulu moi-même faire ma révolution sur mon statut d’employée dans une compagnie américaine pour travailler désormais avec des compagnies américains. J’ai lancé mon propre projet, aujourd’hui je concurrence ces boites dans lesquelles j’avais travaillé avant. Il faut casser le cercle de toujours donner la priorité au nombre d’emplois fournis par un projet et axer sur les compétences car ce sont elles qui vont continuer à en créer, ce sont elles qui feront que la machine continue à tourner, alors qu’un projet pourvoyeur de 600 emplois peut du jour au lendemain décider de partir laissant 600 employés sur la touche et incapables de rebondir. Ce sont les compétences, les cerveaux qui vont sauver le pays et non les taux d’emplois » a enfin rappelé Olfa Hamdi.

 

M.B.Z

 

24/04/2019 | 11:01 , mis à jour à 12:58
2 min
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Commentaires (24)

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ABIDI
| 25-04-2019 12:54
Merci pour cette honorable femme tunisienne modèle à suivre.
je pense et j'insiste sur la façon et la logique que voie cette femme sur la situation actuelle de notre pays.
peut être qu'elle à complétement raison ou quelle a tort mais c'est pas ça le plus intéressant à mon avis
alors que le plus intéressant est de créer un vrai débat d'idées et d'échange entre tous le peuple pour réfléchir et trancher de ce que suit:

1/ qu'est ce qu'on veux de notre pays ( objectif)
2/ c'est quoi les moyens à mettre en '?uvre pour arriver à notre objectif
3/ c'est quoi la factures à payer en termes de souffrance(social.......) lors de notre trajectoire envers notre objectif

Léon
| 25-04-2019 11:58
Chère Madame,
Tout d'abord, je salue en vous votre propre réussite et, avant tout, celle du système qui vous a mené jusque-là. Votre profil en est un témoin vivant, et il est évident que du temps de la colonisation, il aurait été impossible que vous perciez et arriviez au même stade qu'aujourd'hui.
Ce système qui a fait de la réussite et sur lequel les diplômés ont craché. Je ne sais pas si c'est votre cas; mais venons-en au contenu de vos conseils.
Pour commencer par un point plutôt négatif, sachez que l'on ne gère pas un pays comme une entreprise (je reviendrais plus tard sur ce point). Parmi les gérants de très grosses entreprises mondiales, il y eut une panoplie de nos ministres post-révolutionnaires, et à leur tête, le fameux Ben Nasr, qui a intégré l'ENS et l'X en même temps, et qui gère une entreprise française, de niveau mondial. Et bien d'autres visages actuels de la politique, comme les Y. Brahim, Jelassi, Jomaa..
Est-ce que cela a apporté ce que vous appelez, vous les adeptes de de la finance et de la croissance à tout prix, de la "valeur ajoutée"? Cogitez!
Un point "juste" dans vos paroles: Il faut donner envie aux étrangers de venir investir et "partager" d'égal-à-égal. C'est ce que n'ont pas compris tous nos politiques. C'est ce passage qualitatif qui aurait scellé un passage positif à l'après 2011. Les gens ne viennent chez nous qu'en termes de dominants-dominés, où le rôle de "soumis" nous est dévolu avant même que l'on ne commence à discuter.
Cela est dû à une chose: Les imbéciles-à-diplômes n'ont pas compris qu'ils n'ont rien à envier aux autres et peuvent traiter d'égal à égal, MAIS sans prétention. En toute humilité. Nos imbéciles sont complètement à l'opposé de ce que je préconise: Ils ont un complexe d'infériorité et sont en même temps très prétentieux.
Venons-en aux programmes pour mettre en oeuvre ce que vous dites en théorie: Je tiens à vous faire part d'une expérience qui m'a beaucoup appris.
Ce que vous dites en théorie, je l'ai proposé à partir d'une institution universitaire tunisienne, et après l'accord d'un conseil d'administration d'un très haut niveau, avec une très grosse firme étrangère.
Le programme était tracé depuis les collaborations scientifiques, jusqu'au programme social, d'égal à égal, très alléchant pour la partie partenaire. Tout était étudié dans les moindres détails. Ce que vous appelez le "homework", je l'ai fait dans les moindres détails et j'étais convaincu que la partie partenaire serait emballée. Je ne peux pas vous expliquer les choses dans le détail mais, cela allait faire une explosion d'emplois et d'activités dans les régions en difficultés choisies pour abriter ces projets.
Ce fut un projet qui avait débuté avant la révolution et s'est poursuivi après.
Je croyais que mon programme n'avait pas suscité l'intérêt de la partie partenaire, ce qui me surpris fortement (car j'avais fait en sorte que leur intérêt financier, social et scientifique, soit aussi important que le notre). Mais que nenni. Je fus tout simplement écarté de mon programme que j'ai vu naitre cinq années plus tard; programme qui a été récupéré mais qui fut complètement "salopé" et remis à la place de "dominé-dominant" (je ne sais pas si c'est la partie tunisienne ou étrangère qui m'a trahi, bien que j'opterai plutôt pour l'étrangère, dont le directeur scientifique, apportant une bonne idée, voulait certainement se faire mousser par sa hiérarchie).
Alors j'ai compris beaucoup de choses:
1- Certaines parties occidentales ne sont pas prêtes à concevoir un transfert de technologie vers les arabes, même si ces "technologies" datent de la fin du 19ème siècle. C'est très bizarre, car les japonais, chinois, indiens.. s'en sont emparés depuis un moment, et même dépassé les pionniers, mais les arabes n'y ont pas droit (?).
2- Les tunisiens ont du mal à croire qu'une proposition tunisienne puisse apporter des solutions à des firmes et des pays étrangers (par complexe).
3- Un ancien colon a du mal a traiter d'égal à égal. D'autant plus que les révolutions arabes ne sont autres que des tentatives néo-coloniales supportées par nos imbéciles-à-diplômes locaux.

Léon
| 25-04-2019 11:57
Vos idées n'ont pas attendu la révolution de tous les malheurs. N'allons pas chercher très loin: Depuis les années 70 quelqu'un comme Béchir Salem Belkhiria (BSB Allah Yar7mou), en était un pionnier. Il a fait ce qu'il a pu, à son niveau; mais il est dommage qu'il ne fut pas ministre de l'industrie de son temps, car la Tunisie aurait été un Japon.
Personnellement, ce que j'ai proposé est la seule issue de secours après la catastrophe actuelle, aussi bien en termes d'économie que de positionnement de la Tunisie parmi les nations. Et bien sûr, et le plus important, en termes de souveraineté.
Quant à votre comparaison entre le recrutement de 600 ouvriers ou de 50 ingénieurs, vous êtes dans votre logique, et il serait difficile de vous expliquer pourquoi c'est faux. C'est d'ailleurs par là et à cause de cela, que l'on est dans un discours de sourds et bloque le pays. Tout le monde serait d'accord avec vous, même si vous avez tort. Car en Tunisie, il y a des certitudes; de fausses certitudes et des préjugés.
Ce que vous avancez là fait toute la différence entre un diplômé et une personne qui possède la Notion d'état.
Employer des ouvriers a pour but, non pas comme vous le pensez, de s'occuper de cas sociaux (que vous méprisez bizarrement aujourd'hui..), mais pour que la société se bâtisse sur des bases saines. C'est avec les ouvriers et les maçons que se bâtit une société, et non par ses petits prétentieux. Il faut trouver le bon équilibre dans l'emploi des uns et des autres, un équilibre qu'il faut souvent revoir, car constamment en mouvement (dans le temps que dans l'espace), suivant le progrès de la société. Il n'y a aucune norme pour cela. Il y a des buts à atteindre et des moyens à mobiliser pour ces buts.
Qu'ont d'ailleurs apporté nos "génies" aux autres; nos fameux diplômés si suffisants et si supérieurs. Et aujourd'hui, ils fuient le pays qui les a fait. Il faut du génie politique pour l'altérité.
Le génie politique, çà existe. Il est inné; tous prétendent l'avoir, mais très peu le portent. Il aigri les diplômés et les rend belliqueux, car il est souvent synonyme de désillusion, une fois qu'ils sont au pouvoir.
Notre société en est le meilleur exemple: Ceux qui ont misé sur l'enseignement, ont fait des miracles avec les tunisiens. Jusqu'à les hisser aux plus hautes sphères du monde. Jusqu'à leur faire dire "le bac-4" avec une suffisance et une prétention inégalées. Bourguiba et Ben Ali les ont "fait" par leurs bons choix politiques; ils ont fait des miracles que les hauts diplômés ne sont pas arrivés à égaler, et en fin, ils ont su les utiliser pour faire progresser le pays. Avec leurs bac+30, nos gros diplômés, n'arrivent à un millième des résultats du prétendu bac-4.
Les vraies solutions? Je les partage avec des vrais hommes d'états, de surcroit scientifiques, mais pas prétentieux, ni méprisants. Ils sont tenus en respect par les atlantistes, via le chantage de nos traitres locaux. L'un d'entre-eux fut même interdit de passeport à son entrée à Tunis pour avoir dit la veille dans une chaine de télévision française que le temps de la politique politicienne est révolu et qu'il faut proposer des programmes (quel blasphème, quel crime de lèse-majesté envers ceux qui avaient fait notre révolution). De plus, il avait un programme pharaonique, et à moindre frais, pour le Sud tunisien.
Si les atlantistes ont usé des mauvais sentiments des tunisiens (régionalisme, haine, prétention et jalousies), c'est bien pour les remettre au moyen âge et certainement pas pour les voir promouvoir les sciences comme du temps de Ben Ali.
Alors vive la révolution des néo-colonisateurs; qui doivent penser tous les jours que la bêtise des arabes est une aubaine pour leurs desseins.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant. Souverainiste.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

Farouk
| 25-04-2019 09:54
Je t'invite dans l'avenir de te rincer le museau en abordant saiidna el rais lahbib Bourguiba.

Mnr Bsbh
| 25-04-2019 06:24
Le malheur les responsables technocrates de l'etat ainsi la societe civile ne veulent pas nous ecouter et sont jaloux de nos competences et leurs savoir faire & knowleges..Je me demsnde wuelld est la raison de ne pas liberer totalement le commerce ainfi que ke DTdinars avec un business plan cible a 5-10 ans basait sur des nouvelles structures et loies a jour ..

Abel Chater
| 25-04-2019 03:09
Cette loi criminelle de 1972.
Ces diplômes de la fausse-copie et de la tricherie.
Ces avantages fiscaux que l'Etat ne réserve qu'à nos propres sangsues étrangères.
Ce complexe d'infériorité, d'offrir aux étrangers ce qui les transforme en Colons, sans le moindre respect à l'Etat tunisien, alors que leur "Heybèt Eddawla" ne s'exerce qu'exclusivement contre les Tunisiens, au vu et au su de tout le monde.
Nous voyons tous que nos vis-à-vis de l'autre côté de la méditerranée, ne respectent que les forts et que ceux qui se prennent pour des forts. La force est proportionnelle, chacun suivant l'énergie qu'il possède. Il est impossible d'avancer, avec cette théorie de la politique des étapes «sièssit el-marahil» du défunt dictateur déchu Bourguiba, qui nous a ruinés et qui nous laisse fort probablement, les derniers à devoir nous libérer du colonialisme français en Afrique. De quelles étapes parlent-ils, lorsque qu'on autorise aux autres de se comporter 65 ans durant, comme nos Maîtres?
Je le redis une myriade de fois, que si les Palestiniens se firent pris dans le piège de la «politique des étapes» ou «sièssit el-marahil» de Bourguiba, dont plusieurs débiles les évoquent comme étant un «génie» de Bourguiba, je jure par tous leurs Saints, que la Palestine serait aujourd'hui vidée de tous les Palestiniens. Les catastrophes incessantes que vivent les pauvres Palestiniens depuis l'accord d'Oslo, le confirment explicitement.
Même chez nous, nous attendons encore depuis 65 longues années et d'une génération à une autre, de pouvoir au moins accéder à la prochaine étape, où nos colonisateurs français ne pourront plus nous réclamer la propriété de ce qu'ils nous prirent par la force. Ce que Bourguiba nous imposa par sa politique des étapes, comme étant «milk el-Ajènib» ou «propriétés des étrangers».
Le peuple tunisien a appris à bâtir tout son avenir sur les mensonges et sur le culte de la personnalité. Des personnalités dont les excréments puent comme les nôtres.
Mille BRAVOS à cette merveilleuse Dame et à son intelligence basée sur une vérité pure et simple, que les ennemis de la Tunisie essaient de nous interdire même la théorie.
Lisez ce qu'écrivent jours et nuits même ici dans ce forum de BN, ces hyènes et ces chacals inhumains, de négatif ciblé contre les Tunisiens et la Tunisie, comme ils le font d'ailleurs contre les Arabes et les Musulmans, et demandez-vous pourquoi ils ne veulent même pas être reconnaissants aux millions d'Arabes et de Musulmans, qui leur font avancer leurs technologies dans le mutisme absolu.
Les avez-vous jamais entendus dire, que l'inventeur de l'iPhone, Steve Jobs, était un Arabe syrien?
Pauvre de nous !
Nous sommes obligés de changer de noms européens, pour qu'on y passe inaperçus dans leur jungle de la haine, de la jalousie et de la décadence morale.

jejem
| 24-04-2019 23:16
L'ENA a été crée pour que des hommes responsables aprennent à travailler communiquer ensemble avec les mêmes buts :Réussir à élaborer ensemble des projets des lois en sorte le système dans lequel on vit
Depuis 2011 tout a basculé vers le néant car l'initiative émanant des nouveaux gouvernements n'est pas réfléchie par un groupe de responsables issues d'un même code de réfléchie de communication d'expérience aussi
n'en parlons pas du niveau ?
Bourguiba était entouré de ministres chevronnés presque tous des énarques qui avaient aussi un niveau d'expérience qui leur permettait d'aller ou ils voulaient pour ramener les investisseurs et nos futurs docteurs au bercail ils avaient la facilité de s'exprimer devant une télé étrangère et non des moindres
Quand on voit Mme Elloumi comment elle s'exprimait devant les caméras de Tf1 en tant que Ministre du Tourisme ou Echahed comment il répondait à El kabache on pouvait nous rendre compte du manque de hargne et de savoir répondre à 1 taux de 100% gagnant comme par exemple Mme Merkel pour ne citer que cette dame née dans les faubourgs de Berlin Est !

HatemC
| 24-04-2019 22:11
quelle déception ce type aux capacités intellectuelles limitées '?' très limités '?'de plus un plagiaire ... HC

Amazigh Tunisien
| 24-04-2019 19:44
Je vous conseil de regardez la totalité de l'émission.
C'est émouvant c'est touchant !!!!!!
la richesse du pays exploiter par des autres à cause des imbéciles des voleurs et des bourgeois............
Bravo pour la jeune olfa issue d'un milieu populaire ....;

mansour
| 24-04-2019 19:40
Madame Abir Moussi veut comme le Leader Habib Bourguiba que nos concepteurs et l'ensemble de nos cerveaux restent ici, en Tunisie et n'aient pas à déménager aux '?tats-Unis ou ailleurs.