
Le secrétaire général d'Al Watad unifié, Mongi Rahoui, a affirmé que des entités influentes cherchaient à dissimuler la réalité des assassinats politiques, mais que le processus du 25-Juillet avait empêché cela. Selon lui, pour faire avancer les choses, les membres du gouvernement doivent croire au projet du président de la République, Kaïs Saïed.
S'exprimant mercredi 19 février 2025 lors de l'émission Midi Show, animée par Amina Ben Doua sur Mosaïque FM, Mongi Rahoui a assuré qu'Al Watad restait attaché au processus du 25-Juillet, tout en précisant que ce dernier ne représentait qu'une partie du programme du parti. Il a estimé que plusieurs problématiques soulevées par le président de la République, Kaïs Saïed, n'avaient toujours pas été traduites en décisions concrètes par les ministres. Ces derniers doivent, selon lui, adhérer à un véritable projet politique.
« Les institutions de l'État ont été créées... La loi électorale a été promulguée... Il y a un problème au niveau du système politique actuel... Ceci est détectable par la pratique... Le Conseil national des régions et des districts s'est avéré ne pas être une chambre législative... Un désaccord au sujet d'une loi avec l'Assemblée des représentants du peuple aboutit à l'adoption de la version soutenue par cette dernière... Les conseils locaux n'ont pas de prérogatives », a-t-il déclaré.
Mongi Rahoui a souligné par ailleurs l'importance de l'instauration de la Cour constitutionnelle. Concernant le décret 54, il a dénoncé plusieurs abus et dérapages dans son application. D'après lui, le président de la République, Kaïs Saïed, pourrait suspendre son application. Il a affirmé dans ce sens être personnellement favorable à son retrait intégral.
Enfin, Mongi Rahoui a accusé le ministère de la Justice de mauvaise gestion et de ne pas mesurer l'importance des affaires des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. « Le ministère privilégie les notes de service sur les mutations... Il n’y a pas de Conseil supérieur de la magistrature... Nous considérons qu'Ennahdha est responsable, sur les plans éthique et politique, de ces assassinats », a-t-il déclaré.
S.G
.