Le dirigeant Ennahdha, Mohamed Ben Salem a attaqué ouvertement, ce mercredi 18 septembre 2019, sur les ondes de Diwan Fm, le chef de son mouvement Rached Ghannouchi, l’accusant d’avoir désigné Rafik Abdessalem à des postes sensibles sans avoir les compétences nécessaires pour.

Mohamed Ben Salem a assuré qu’au départ il n’était pas contre la désignation de Rafik Abdessalem au ministère des Affaires étrangères sauf qu’il a démontré ses limites outre les multiples dépassements enregistrés, même à l’intérieur des structures du mouvement. « A Ennahdha les liens de parenté ne sont pas un facteur d’exclusion, mais pas un facteur de soutien non plus. Mais vu les limites et les dépassements de Rafik Abdessalem on se demande s’il n’est pas là juste parce qu’il est le gendre de Rached Ghannouchi ».

Le dirigeant nahdhaoui a ajouté que la direction exécutive du mouvement a longuement tergiversé avant de désigner un candidat à la présidentielle lui faisant perdre du temps, soulignant qu’Ennahdha n’a pas soutenu la candidature de Abdelfatteh Mourou et n’a pas fait prévaloir tout son poids aussi bien sur le terrain que financièrement. Ben Salem a poursuivi sa tirade en assurant qu’il y a plusieurs mercenaires parmi les bases d’Ennahdha.

Revenant sur la candidature de Kaïs Saïed à la présidentielle, il a indiqué qu’il le soutient par obligation : « Kaïs Saïed est un anarchiste d’extrême gauche, mais il croit en la révolution. Je le choisis parce qu’il représente le moindre mal, face à l’autre camp dont la corruption est avérée. Kaïs Saïed croit en la révolution, quant à ses programmes et ses intentions, on pourra les contrôler ».

Mohamed Ben Salem dit soutenir le candidat Saïed contre "les pourris" dénonçant les pratiques malhonnêtes de certains politiques. Il semble omettre que son gendre Salim Ben Hamidane est mis en examen dans une affaire liée à la corruption et que la chambre des mises en accusation a rejeté sa demande.

S.H