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Maddouri aux Journées de l'Entreprise : le gouvernement œuvre à soutenir les entreprises et à améliorer le climat des affaires
06/12/2024 | 14:37
4 min
Maddouri aux Journées de l'Entreprise : le gouvernement œuvre à soutenir les entreprises et à améliorer le climat des affaires

Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a pris part, vendredi 6 décembre 2024, à la 38e édition des Journées de l'Entreprise, ouvertes à l'hôtel El Mouradi Palace à Sousse. Lors de son intervention, il a souligné l'importance du thème choisi et est revenu sur plusieurs décisions récentes du gouvernement visant à soutenir les entreprises et améliorer le climat des affaires.

M. Maddouri a affirmé que « le choix du thème "L’entreprise et les grands changements : adaptation et opportunités" pour cette édition reflète la profonde compréhension des changements rapides que nous vivons aujourd’hui, qu’ils soient géopolitiques, climatiques ou technologiques ». Il a insisté sur l'importance pour toutes les parties prenantes de poursuivre leurs efforts, de renforcer le dialogue constructif et de multiplier les coopérations pour répondre aux aspirations des citoyens tunisiens et réaliser le développement global souhaité.

Il a ajouté : « Nous faisons face à de profonds changements dans la scène économique, reflétant la rapidité des changements géopolitiques, la partialité et l’effritement du commerce mondial, poussant plusieurs pays à réévaluer leur stratégie commerciale et d’investissement, et à revoir leurs partenariats et flux d’investissements étrangers directs. Cela demande une capacité à bien comprendre ces changements, tant dans les relations commerciales et économiques de la Tunisie que dans son emplacement stratégique. Cela nécessite également de développer des stratégies efficaces et de multiplier les coopérations pour surmonter ces défis et bénéficier des opportunités émergentes ».

 

 

Kamel Maddouri a rappelé que « le chef de l'État avait appelé à bâtir un nouveau système humain, basé sur un système financier solidaire et intégral. Un changement qui trouve écho dans notre pays à travers la mise en place d'une nouvelle approche de développement national, dont les bases avaient été fixées dans la Constitution, pour qu’elle soit homogène, intégrale et globale. Cela dépasse les échecs au niveau social et économique, et établit un nouveau contrat citoyen basé sur la confiance et la responsabilité, esquissant une aspiration nationale pour créer une économie qui génère de la valeur ajoutée et des emplois dignes et durables, consacrant la justice sociale et le développement ».

Il a également évoqué les appels à une révolution législative touchant tous les domaines sociaux et économiques, et à œuvrer pour l’adaptation et l’harmonie du cadre législatif et institutionnel avec les besoins de bâtir une économie compétitive et durable. Il a souligné que « l’État est conscient des défis actuels auxquels les entreprises font face, tant au niveau national qu’international, et que ces défis nécessitent une réponse rapide et souple des entreprises et des autorités pour s’adapter aux changements rapides et saisir les opportunités pour développer des solutions innovantes et durables, capables de renforcer la croissance de nos entreprises et de suivre les grands changements économiques ».

Selon lui, « l’État œuvre pour créer de la croissance et de la valeur ajoutée dans des domaines tels que l’économie verte, l’économie bleue et l’économie circulaire, pour soutenir les projets de décarbonisation et limiter les émissions de CO2, tout en créant des conditions propices à la croissance des startups et des entreprises spécialisées ». Il a aussi évoqué la « simplification des procédures, la facilitation de l’accès des citoyens et des investisseurs aux divers services publics ».

Le chef du gouvernement a indiqué que « l’État a récemment décidé une série de mesures visant les citoyens et les entreprises, notamment la création d'une liste préliminaire élargie de documents que les administrations ne peuvent plus réclamer, la révision du service de signature légalisée et la suppression progressive de la copie conforme ». Il a aussi annoncé la mise en service d’un portail commun pour les services administratifs et la numérisation des procédures de paiement administratif. Il a ajouté que le gouvernement travaille à supprimer certaines autorisations et à les remplacer par des cahiers des charges, avec des délais précis pour certaines autorisations, et à réviser le cadre juridique, notamment le système des appels d’offres publics.

Kamel Maddouri a profité de l’occasion pour rappeler les mesures urgentes décidées en vertu de la circulaire 27 du 7 novembre 2024, visant à alléger les charges pour ceux ayant remporté des appels d’offres. Ces mesures concernent les pénalités de retard, la révision des prix des appels d’offres publics et la rationalisation des garanties financières.

Enfin, Kamel Maddouri a mis en avant plusieurs mesures contenues dans le projet de la Loi de finances 2025, visant à améliorer le climat des affaires, notamment la création de nouvelles lignes de financement pour les entreprises, les PME, les startups et les entreprises communautaires.

 

I.N.

06/12/2024 | 14:37
4 min
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Commentaires
A4
Mais bien sûr !
a posté le 07-12-2024 à 11:01
Ce n'est qu'en transformant le pays en une prison à ciel ouvert qu'on améliore le climat des affaires !!!
Dr. Jamel Tazarki
La formation continue tout au long de la vie!
a posté le 06-12-2024 à 19:36
"Les illettrés du XXIe siècle ne seront pas ceux qui ne savent pas lire et écrire, mais ceux qui ne savent pas apprendre, désapprendre et réapprendre." Ce maxime / aphorisme, nous le devons à Alvin Toffler.

En effet, désapprendre n'est pas chose facile. Désapprendre, c'est remettre en cause ses références, ses certitudes, son savoir et tout ce que l'on a déjà appris. C'est accepter de mettre en question ce qui structure sa propre pensée afin de savoir gérer le changement, caractéristique fondamentale et déroutante d'une planète terre désormais mouvante et résolument dépendante de nouvelles technologies qui naissent et se transforment chaque jour, puis disparaissent avec chaque changement de paradigme.
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Il ne s'agit nullement de remettre en question la nécessité d'un enseignement secondaire (collège) et supérieur, ou la valeur structurante de la recherche scientifique. Mais simplement de rappeler aux experts, aux juristes, aux politiques et à tous ces sachants de la photo ci-dessus que l'entreprise et l'entreprenariat sont une réalité vivante / changeante d'un moment à un autre. Ce que l'on apprend de l'entrepreneuriat et du management dans nos universités ou dans la littérature n'est pas toujours la meilleure intuition.
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"On ne pilote que ce que l'on mesure", encore faut-il mesurer les bonnes grandeurs, et ne pas se contenter des futilités. Sinon, on fausse tout le système.

Les universités forment des novices, et ce sont les entreprises qui fournissent les compétences professionnelles aux diplômés novices des universités. Ce sont les entreprises qui devraient transformer les novices en des professionnels.
-->le savoir que nous dictent nos professeurs universitaires n'est pas nécessairement celui du bâtisseur.


Il faut arrêter cette histoire que "certaines de nos entreprises ont du mal à recruter et que le problème d'inadéquation entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi persiste."

Exemple: le jour où j'ai programmé les robots dans le domaine de la Microchip Technology chez Siemens, je n'étais qu'un novice en ce domaine, mais on m'a donné une chance afin de faire de moi un professionnel. On m'a donné les livres (manuscrits) de programmation des robots en question, on m'a donné une connexion internet, et on m'a mis en face d'un robot que je devais le programmer en autodidacte (il n'y a pas mieux qu'un mathématicien pour ce boulot, même s'il est novice) . Mon seul bagage en ce temps là, c'était mon diplôme de mathématiques avec matière secondaire informatique à l'université de Munich.
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Malheureusement, nos entrepreneurs refusent de faire travailler nos novices afin de faire d'eux des professionnels, contrairement aux entreprises allemandes. Oui, les universités forment des novices et c'est le rôle des entreprises de transformer les novices en des professionnels...

De nos jours, c'est sur le web que l'on peut acquérir des compétences professionnelles et ceci même sans études universitaires. Il faut seulement avoir des connaissances de base en mathématiques (niveau classe de terminale), savoir lire, écrire et maîtriser deux langues étrangères, en particulier l'anglais...

l'extrême rapidité des transformations causées / réalisées par l'innovation digitale modifie profondément les modèles économiques établis. Je cite en tant qu'exemple le Big data, la réalité virtuelle, machine learning, la robotique, intelligence artificielle, objets en réseau, médecine en réseau, blockchain, etc., etc., etc.
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Un nouveau monde est en train de naître, celui de l'informatique cognitive. Les effets du progrès technologique sur les modes de vie sont immenses et la Tunisie devrait trouver sa place dans ce nouveau monde digital en tant que chance afin de rattraper notre retard scientifique.
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Agilité, rapidité et interdépendance des actions à l'international sont les mots clés d'un nouveau espace d'action. La montée d'internet et l'essor rapide des transnationaux du web ont induit de nouveaux modèles économiques. --> On parle de destruction créatrice, --> sur les cendres d'une entreprise qui n'a pas survit le changement de paradigme pousse une autre.
-->

Il faudrait prendre la formation et la qualification continue du personnel (des employés) très au sérieux. En Allemagne, on parle de "Lebenslanges Lernen (LLL)": la formation continue tout au long de la vie'?' En effet, les compétences exigées aujourd'hui par les entreprises seront dépassées et remplacées par d'autres compétences en quelques années ou même mois.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Liberté pour Madame Sonya Dahmani, Liberté pour Mr. Zammel!
a posté le à 20:47
- Liberté pour Madame Sonya Dahmani, en effet elle n'a fait de mal à personne et elle n'a insulté personne. Elle a cru par naïveté en la liberté d'expression et elle est victime d'une faute de justice...

- Liberté pour Mr. Zammel. En effet il est victime d'une loi électorale qu'il faudrait optimiser --> a)En absence de Cour Suprême en Tunisie, on déforme injustement la loi électorale (amendement) à quelques jours du vote de l'élection présidentielle, b)par contre un emprisonnement de 35 ans de Mr. Zammel pour un pourcentage de quelques poussières des parrainages apparemment non justifiés --> Il y a une contradiction qui fait mal à mon intelligence: je vois un mauvais fonctionnement de notre justice.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.