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L'essentiel de l’année 2024, au cas où vous l'auriez oublié
31/12/2024 | 11:59
9 min
L'essentiel de l’année 2024, au cas où vous l'auriez oublié

 

L’année 2024 a été rythmée en Tunisie par des décisions politiques majeures, des événements économiques complexes et une situation sociale tendue. Voici un récapitulatif clair et précis des faits saillants, mois par mois, en s’appuyant exclusivement sur les informations publiées par Business News.

 

Janvier 2024

  • Grèves sectorielles : Dès le début de l’année, plusieurs grèves sectorielles paralysent des secteurs stratégiques, notamment dans le transport public et l’éducation, revendiquant de meilleures conditions salariales et la lutte contre la cherté de la vie.
  • Loi de finances 2024 : Adoptée en fin d’année précédente, elle entre en vigueur en janvier, provoquant des tensions en raison d’une hausse des taxes sur les carburants et de nouvelles dispositions fiscales ciblant les professions libérales.
  • Tensions sociales : Plusieurs manifestations éclatent dans les régions intérieures, notamment à Gafsa et Kasserine, pour protester contre le chômage et la marginalisation économique.
  • Pénuries de pain : Les boulangeries des grandes villes signalent des ruptures dans l’approvisionnement en farine, provoquant des files d’attente et des tensions sociales accrues.
  • Manifestations pour l’emploi : Des rassemblements sont signalés dans les bassins miniers et d’autres zones économiquement sinistrées, exigeant des solutions concrètes pour la création d’emplois.
  • Secteur agricole : Le ministre de l'Agriculture annonce un plan visant à renforcer la production de céréales et réduire la dépendance alimentaire, avec des subventions ciblées pour les petits exploitants.

 

Février 2024

  • Poursuite de la crise sociale : Le mois de février est marqué par des grèves répétées dans les secteurs de la santé et de l’éducation, exacerbant les tensions entre les syndicats et le gouvernement.
  • Début des pourparlers avec l’Algérie : La Tunisie entame des discussions stratégiques avec l’Algérie sur l’approvisionnement énergétique, posant les bases de l’accord signé en mai.
  • Crise du pain : Les files d’attente devant les boulangeries atteignent un pic, entraînant des mesures temporaires d’allocation de farine pour les zones urbaines les plus touchées.

 

Mars 2024

  • Protestations sociales : Le mois est marqué par une intensification des manifestations dans plusieurs villes, avec des slogans dénonçant la corruption et appelant à une meilleure gestion des ressources de l’État.
  • Arrestation médiatique : Le journaliste Mohamed Boughalleb est arrêté sur la base d’une plainte déposée par une fonctionnaire du ministère des Affaires religieuses.
  • Opérations anticorruption : Le gouvernement lance une campagne ciblant des entreprises publiques soupçonnées de mauvaise gestion et de corruption. Plusieurs enquêtes judiciaires sont ouvertes.

 

Avril 2024

  • Reprise touristique : Le secteur touristique enregistre une hausse de 15 % des arrivées par rapport à 2023, selon le ministre du Tourisme. Les recettes du tourisme atteignent des niveaux prépandémiques, offrant une bouffée d’air à l’économie.
  • Affaire de complot contre la sûreté de l’État : Le juge d’instruction décide de clôturer l’instruction et de transmettre l’affaire à la chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis. Les accusés, dont Khayem Turki, Issam Chebbi, Jaouhar Ben Mbarek, Kamel Letaief, Ghazi Chaouachi et Abdelhamid Jelassi sont maintenus en détention.
  • Investissements étrangers : Une délégation saoudienne annonce des projets majeurs dans les énergies renouvelables et le secteur des infrastructures.

 

Mai 2024

  • Arrestations médiatiques : Les journalistes Mourad Zeghidi et Borhen Bsaïs sont arrêtés pour "diffusion de fausses informations" et "atteinte à l’ordre public".

Les forces de l’ordre prennent d’assaut les locaux de la Maison de l'avocat de Tunis où s’était réfugiée l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani après avoir fait l'objet d'un mandat d'amener à la suite d'une déclaration médiatique. Les policiers se sont introduits à l’intérieur des locaux de l’Ordre des avocats afin de l'embarquer.

Ces arrestations provoquent une levée de boucliers parmi les organisations de défense des droits de l’Homme.

  • Relations internationales : L’Union européenne critique publiquement les atteintes aux libertés et exige la libération des personnalités d’opposition emprisonnées.
  • Accord énergétique avec l’Algérie : La Tunisie signe un contrat stratégique avec l’Algérie pour garantir son approvisionnement en gaz naturel.
  • Arrestations de dirigeantes d’ONG spécialisées dans les migrations : Les militantes Sherifa Riahi, ancienne directrice exécutive de Tunisie Terre d’Asile, et Saadia Mosbah, présidente de l’association Mnemty, sont arrêtées début mai. Elles sont accusées de financement illégal et de collaboration avec des réseaux étrangers. Ces arrestations provoquent une indignation au sein des organisations de défense des droits humains, dénonçant une criminalisation de l’aide aux migrants.
  • Visite de Kaïs Saïed en Chine : Du 28 mai au 1ᵉʳ juin, le président tunisien effectue une visite officielle en Chine pour participer à la 10ᵉ Conférence ministérielle du Forum de coopération sino-arabe. Cette visite aboutit à la signature de plusieurs accords bilatéraux portant sur les infrastructures, les technologies et l’agriculture.

 

Juin 2024

  • Réforme du FCR : Une révision des conditions d’accès au régime FCR pour les Tunisiens à l’étranger entraîne une vague de contestations au sein de la diaspora.
  • Lancement de projets agricoles : Le gouvernement déploie une stratégie pour améliorer la production agricole locale, avec un focus sur les zones défavorisées.
  • Visite de Giorgia Meloni : La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, se rend en Tunisie pour discuter des flux migratoires et annoncer un soutien financier de l’Union européenne à hauteur de 100 millions d’euros pour aider la Tunisie à gérer la crise des migrants.

 

Juillet 2024

  • Nouvelle loi sur les chèques : Le 30 juillet, l’Assemblée des représentants du peuple adopte une loi visant à lutter contre les chèques sans provision. La législation introduit des sanctions plus sévères, incluant des amendes alourdies et des restrictions bancaires immédiates pour les contrevenants. Cette mesure vise à renforcer la crédibilité des transactions commerciales et à réduire les litiges financiers.
  • Annonce électorale : Le président Kaïs Saïed fixe la date de l’élection présidentielle au 6 octobre 2024.
  • Arrestations politiques : Des figures politiques prétendant à la candidature à la présidentielle 2024, comme Lotfi Mraïhi, sont arrêtées dans des circonstances controversées. D’autres candidats à la présidentielle sont poursuivis en justice, tels Nizar Chaâri, Dhaker Lahidheb, Karim Gharbi ou Leïla Hammami. Abdellatif El Mekki, également candidat à la présidentielle, est assigné à résidence pour sa part dans une affaire d’assassinat. Cette assignation a été levée bien après la présidentielle, en novembre dernier.

 

Août 2024

  • Remaniement gouvernemental : Ahmed Hachani est limogé par le président Kaïs Saïed. Kamel Maddouri est nommé chef du gouvernement.
  • Candidatures officielles : Kaïs Saïed dépose officiellement sa candidature pour un second mandat, ainsi qu’une bonne trentaine de candidats déclarés. Au final, l’instance électorale n’en a retenu que trois.

 

Septembre 2024

  • Début de la campagne électorale : Les très rares débats s’articulent autour de la corruption, de la réforme de la dette publique et des libertés fondamentales.
  • Condamnations judiciaires : Ayachi Zammel, candidat présidentiel, est condamné à une peine de prison, alimentant les critiques sur l’équité du processus électoral.
  • Rejet de candidatures à la présidentielle : Plusieurs candidatures à l’élection présidentielle sont rejetées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), invoquant des dossiers incomplets ou des irrégularités administratives. Parmi les candidats recalés des figures de l’opposition et des indépendants, ce qui suscite des critiques sur la transparence du processus électoral. En dépit d’une décision ferme du Tribunal administratif ordonnant la réintégration de trois candidats à la présidentielle, à savoir Imed Daïmi, Mondher Zenaïdi et Abdellatif Mekki, l’Isie a refusé de s’exécuter. L’Isie n’a accepté que trois candidatures à savoir celles du président sortant Kaïs Saïed, de l’opposant Ayachi Zammel (en prison) et de l’opposant-figurant Zouhaïer Maghzaoui.

 

Octobre 2024

  • Réélection de Kaïs Saïed : Avec un score de 90,69 %, Kaïs Saïed est réélu pour un second mandat, bien que le scrutin soit marqué par une participation historiquement basse de 28,8 %.
  • Nouvelles mesures économiques : Le gouvernement annonce des mesures pour limiter le déficit budgétaire et stimuler les investissements.
  • Arrestations et condamnations d'influenceurs : Plusieurs créateurs de contenu, notamment Lady Samara, Khoubaib, et le couple Afifa et Ramzi, sont arrêtés et condamnés à des peines de prison pour "outrage public à la pudeur" et "atteinte aux bonnes mœurs". Parmi les cas les plus marquants, Lady Samara est condamnée à trois ans et deux mois de prison, tandis que Khoubaib écope de quatre ans et six mois. Ces événements marquent une répression des contenus jugés immoraux sur les réseaux sociaux, suscitant un large débat national sur les limites de la liberté d'expression.

 

Novembre 2024

  • Réformes annoncées : Kamel Maddouri lance une "révolution législative" visant à moderniser les secteurs-clés de l’économie.
  • Arrestation de Abdelaziz Makhloufi : Le dirigeant d’une des plus grandes entreprises d’huile d’olive est arrêté pour des soupçons de corruption et de malversations. Cet événement entraîne une crise majeure dans le secteur, avec une flambée des prix et des difficultés d’exportation, aggravant les tensions sociales et économiques.
  • Prévisions économiques pessimistes : La Banque mondiale abaisse ses prévisions de croissance à 1,2 %, mettant en lumière les défis structurels.
  • Prévisions économiques pessimistes : La Banque mondiale abaisse ses prévisions de croissance à 1,2 %, mettant en lumière les défis structurels.

Décembre 2024

  • Nouvelle loi sur les chèques : Le gouvernement adopte une loi visant à lutter contre les chèques sans provision. La législation introduit des sanctions plus sévères, incluant des amendes alourdies et des restrictions bancaires immédiates pour les contrevenants. Cette mesure vise à renforcer la crédibilité des transactions commerciales et à réduire les litiges financiers.
  • Budget de l’État 2025 : Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit une hausse des dépenses publiques sans réelles mesures incitatives pour l’investissement privé. Les critiques fusent, notamment de la part des économistes qui déplorent l’absence de mesures pour dynamiser les secteurs productifs.
  • Arrestations de figures syndicales : Parmi les personnes arrêtées figurent Sami Ben Khedher, leader d’un syndicat régional de l’éducation, accusé d’incitation à la grève illégale, et Faouzia Rahali, membre active d’un syndicat des travailleurs agricoles, soupçonnée d’avoir organisé des rassemblements non autorisés. Ces arrestations suscitent de vives réactions de la part de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

 Prévisions pour 2025

  • Perspectives économiques : Le gouvernement prévoit une croissance modérée de 2 % pour 2025, soutenue par une augmentation des exportations agricoles et un redressement progressif des secteurs industriels. Une partie des efforts sera consacrée à améliorer l'attractivité des investissements étrangers.
  • Réformes sociales : Des initiatives pour lutter contre le chômage des jeunes diplômés sont annoncées, incluant des programmes de formation professionnelle ciblés.
  • Crise des finances publiques : Le gouvernement envisage de renforcer les partenariats bilatéraux, notamment avec la Chine et les pays du Golfe et de se diriger vers des banques privées (nationales et internationales) pour financer son budget. Les négociations avec le FMI restent suspendues, malgré les conditions avantageuses de ses crédits, nettement meilleures que celles des banques privées.

 

Maya Bouallégui

31/12/2024 | 11:59
9 min
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Commentaires
Juan
BONNE ANNEE ' 25 .... Janfi, fifri .... éternels colonisés ....
a posté le 03-01-2025 à 12:25
vous utilisez le calendrier occidental: janvier, février .... en arabe, çà donne: janfi, fifri ....
au lieu de Yanayer, Febrayer ...comme en orient.
vous utilisez ce calendrier occidental mais ne fètez pas le nouvel an !! quelle hypocrisie !!
BONNE ANNEE 2025.
Léon
@Intervenants qui se reconnaitront: purée, le lèche-bottisme reprend avec vigueur au bled des instruits sans âme!
a posté le 02-01-2025 à 19:43
Svp allez-y molo sur la lèche. Vos langues sont déjà bien lisses, et vous risquez de perdre le gout, l'un des cinq sens les plus importants.
L'odorat est perdu depuis longtemps tellement vos haleines sont fétides. Quant à la vue et à l'ouïe, ils ne vous ont jamais servi (sommon bokmon 3omyon féhom lé ya3qiloune). Le preuve, l'état du pays depuis 2011.
Enfin il ne vous reste plus que le toucher, sens très développé et impossible à perdre en Tunisie; pays de missni win-missek.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant,

VERSET 112 de la SORATE des ABEILLES.
juan
et les abeilles .....
a posté le à 12:20
elles lèchent les fleurs .... sans fleurs pas de bouffe, miel ...
SALIM
Janvier 2024 Grèves sectorielles : Dès le début de l'année, plusieurs grèves sectorielles paralysent des secteurs stratégiques, notamment dans le transport public et l'éducation
a posté le 02-01-2025 à 10:09
Mars 2024
Protestations sociales : Le mois est marqué par une intensification des manifestations dans plusieurs villes, avec des slogans dénonçant la corruption et appelant à une meilleure gestion des ressources de l'?tat !!!.

ELLE A BEAUCOUP D'IMAGINATION!!! ou elle vit dans une autre ere :l'ére de la civilisation des MAYA (en Mésoamérique)!!!!

J'ai mis les mots grève et protestations dans la loupe de recherche de B.N ET JE N'AI TROUVé AUCUN ARTICLE sur ces grèves sectorielles et protestations IMAGINAIRES. Et j'aurais souhaité que la journaliste nous mentionne en rouge les articles de B.N rattachés à ces prétendues 'greves sectorielles' et protestations, comme le faisait RBH ou NB. ET BONNE ANNEE 2025 SANS GREVES SECTORIELLES NI PROTESTATIONS SOCIALES.
BOUSS KHOUK
KAAOUIK WAATI LI LAAWIR
a posté le 02-01-2025 à 08:13
Les dupes ! Il n'en reste pas beaucoup , certaines manoeuvres afin de projeter lee pessimisme et que tout est noir , sont caducs , de mauvais goût et stupide .
juan
illisible ...
a posté le à 12:50
mauvaise transcription de l'arabe. fais un effort ....
Léon
Oubli du plus important
a posté le 02-01-2025 à 07:15
Vous avez omis le plus important. Ce qui demeurera comme un point noir dans l'histoire de notre Pays, jusque-là qualifié d'état de droit par la communauté internationale.
C'est un dimanche noir, où un ramassis d'insultes se sont permis de modifier la loi électorale à une semaine des élections. Le viol du dernier rempart contre l'anarchie, à savoir le tribunal administratif.
Alors que votre titre "au cas où vous l'aurez oublié" portait à croire qu'il fallait retenir les éléments les plus importants, vous omettez le point essentiel: le basculement vers le pire, ces méthodes baathistes qui changent complètement la nature de l'état Tunisien. Un crime, un vrai qui a donné suite à des youyous de joie émanant des bouches de dindes imbéciles dont les haleines puantes resteront gravées à jamais gravées dans les murs de cette assemblée de gens vils et rétrogrades. Dès dindes que la Tunisie n'aurait jamais dû mettre dans les rangs de l'école.
Le jour même, au sein de cette même assemblée, émanaient des menaces que les tunisiens de l'étranger, traités de traîtres par un petit professeur de collège, ne sont pas prêts d'oublier.
Cette assemblée qui répond aux ordres. Si ils savaient d'où venaient ces ordres, ils auraient tous démissionné. Même pas sûr! Ces traîtres peuvent même s'allier au diable.
Voilà l'essentiel de 2024.
A bon entendeur.

Léon min joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant,

Verset 112 de la Sourate des Abeilles
Alya
J attends toujours
a posté le 01-01-2025 à 15:39
Mes v'?ux de BN pour la nouvelle annee