L'équipe de campagne de Ayachi Zammel a tenu, vendredi 4 octobre 2024, une conférence de presse pour clôturer la campagne électorale du candidat, appelant à une participation massive au scrutin, tout en soulignant les multiples violations ayant entaché le processus électoral. 

Le porte-parole de l’équipe de campagne, Ramzi Jebabli, a abordé plusieurs thèmes importants en réponse aux événements récents et aux accusations portées contre le candidat. Il a ouvert la conférence en remerciant chaleureusement la presse pour son engagement continu, malgré les difficultés rencontrées. Il a exprimé sa reconnaissance pour l’effort des journalistes dans des circonstances politiques tendues.

Brandissant le drapeau tunisien, Ramzi Jebabli a indiqué que cela est considéré par certains comme une infraction électorale, toutefois, il a noté l’importance du drapeau tunisien comme symbole d’unité nationale. Il a également réfuté les propos d’un autre candidat qui, dans son discours de la veille, avait dénigré ses adversaires en les accusant de trahison. Dans ce contexte, il a  rappelé que tous les Tunisiens ont le droit de participer à la vie politique de leur pays et que la politique devait se faire dans le respect des autres candidats.

L'équipe de campagne a longuement abordé les difficultés auxquelles Ayachi Zammel a été confronté, notamment, la persécution politique et les emprisonnements répétés. Elle a rappelé que Ayachi Zammel a été emprisonné et empêché de mener une campagne libre et équitable. Les membres de l'équipe ont évoqué les obstacles posés à sa campagne, tels que des interdictions de se déplacer, les sabotages économiques et l’arrestation injustifiée de ses partisans. 

Malgré ces difficultés, l’équipe a mis en avant l’importance de continuer à soutenir Ayachi Zammel. Selon leurs premiers sondages, il serait en tête des votes des Tunisiens à l’étranger. Ils ont appelé les citoyens à participer massivement au vote pour soutenir Ayachi Zammel, décrivant le vote pour lui comme un acte de résistance contre l’injustice et un vote en faveur de la liberté. Le porte-parole a insisté sur le fait que chaque voix pour Ayachi Zammel réduirait son temps en prison et contribuerait à la libération d'autres prisonniers politiques et militants.

L’équipe de campagne a vivement critiqué les autorités et certaines figures politiques pour leur silence face à l’injustice subie par Ayachi Zammel. Ses membres ont également critiqué le système judiciaire pour ses décisions arbitraires, en faisant référence à des jugements incohérents et précipités qui n'ont pas permis à la défense d'Ayachi Zammel de se préparer adéquatement. Ils ont pointé du doigt le transfert soudain du candidat d'une prison à une autre, dans ce qu’ils ont qualifié de manœuvre politique pour empêcher une défense efficace.

Malgré ces circonstances, l’équipe a tenu à rappeler que le projet de Ayachi Zammel reste un projet pour tous les Tunisiens, indépendamment de leur classe sociale ou de leur région d’origine. L’équipe a réaffirmé que leur candidat représentait l’espoir d’un changement face à une classe politique corrompue et divisée. Ils ont exhorté les électeurs à ne pas céder aux appels au boycott et à utiliser leur vote comme un moyen de faire valoir leur droit à une politique juste et transparente.

La conférence s'est terminée par un appel à tous les Tunisiens et Tunisiennes pour qu'ils se rendent aux urnes en masse et qu’ils ne laissent pas le processus démocratique être entravé par des manipulations politiques. L'équipe de Zammel a insisté sur le fait que, bien qu’il soit emprisonné, il demeure l’incarnation de la lutte pour la liberté et la justice en Tunisie.

S.H