Face à des émissaires de l’Union européenne, Kaïs Saïed a déclaré qu’aucun diktat ne pouvait être accepté. Le chef de l’État désavoue, du coup, son propre gouvernement et lance un pied de nez aux Européens.
L’Union européenne redoute un effondrement économique de la Tunisie et s’inquiète de la détérioration de la situation politique et économique. C’est en ces termes que s’est exprimé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, le 20 mars dernier, à l’issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.
Partant, les ministres présents ont chargé la Belgique et le Portugal d’envoyer des représentants en mission en Tunisie afin de mener une évaluation de la situation pour permettre à l'UE d'orienter ses mesures.
En dépit de l’urgence de la situation, il a fallu attendre le 10 mai pour que le président tunisien de la République daigne recevoir les émissaires européens.
Sauf que voilà, l’aspect urgent et grave du moment ne semble pas ébranler Kaïs Saïed. L’UE a beau s’inquiéter, le président ne l’est pas pour autant.
C’est ce que l’on peut conclure de l’audience accordée, hier, à ces émissaires européens, la ministre belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales, Hadja Lahbib, et le ministre portugais des Affaires étrangères, João Gomes Cravinho. Des ministres venus, selon Bruxelles, pour apporter des messages politiques importants au nom du Haut Représentant Borrell et des 27 États-membres de l’UE.
Si l’on se tient aux propos de M. Borell, du 20 mars, le message politique important serait le suivant : « Le président Kaïs Saïed doit signer avec le FMI et mettre en œuvre l'accord, sinon la situation sera très grave pour la Tunisie ».
Le président a cependant balayé les inquiétudes européennes en soulignant « qu'il n'était pas possible d'abandonner le rôle social de l'État et qu’aucun diktat ne pouvait être accepté », appelant au respect de la volonté du peuple tunisien et de la souveraineté de l'État tunisien.
Cela sonne comme une fin de non-recevoir. Les Européens doivent, donc, agir et orienter leurs mesures en conséquent.
Comme Business News, la majorité des médias, et des observateurs et experts économiques le répètent depuis des mois, la Tunisie n’a d’autre choix que d’obtenir son crédit, de 1,9 milliard de dollars, du FMI.
Plus encore, c’est le gouvernement lui-même qui s’attelle à l’obtention de ce prêt inscrit, noir sur blanc, dans la Loi de finances signée par le président lui-même. Le gouvernement y travaille depuis novembre 2021 et c’est lui qui a envoyé tout un plan de réformes au FMI. Aux dernières nouvelles, ce gouvernement n’a envoyé aucune demande pour retirer son dossier du FMI.
En face, le président de la République a une autre vision, radicalement opposée à celle de son gouvernement.
Ses dernières déclarations mentionnent clairement qu’il ne veut pas des « diktats » du FMI. Il a même limogé une ministre, la semaine dernière, qui s’est aventurée à parler d’augmentation des prix du carburant, lesquels sont prévues dans le plan de réformes envoyé au FMI.
S’il faut résumer la situation, on a un gouvernement désavoué publiquement par son président. Un gouvernement qui veut obtenir un prêt du FMI et un président qui n’en veut pas. Un gouvernement qui veut procéder à des réformes structurelles importantes et douloureuses et un président qui ne veut pas abandonner la politique de l’État providence, joliment appelée rôle social de l’État.
Le souci, pour les Européens, est que la politique de Kaïs Saïed va mener la Tunisie à l’effondrement. « Si la Tunisie s'effondre, cela risque de provoquer des flux migratoires vers l'Europe et entraîner une instabilité dans la région MENA. Nous voulons éviter cette situation », s’inquiète Josep Borell.
Vu que le président tunisien s’est arrogé les pleins pouvoirs et n’a aucun contrepouvoir face à lui, vu la nouvelle constitution qu’il a rédigée tout seul avant de l’imposer aux Tunisiens après un référendum au taux d’abstention record, c’est Kaïs Saïed et Kaïs Saïed seul qui décide en Tunisie. Le gouvernement peut aller se rhabiller. Les Européens aussi.
Théoriquement, si l’on suit les prévisions de l’ensemble des experts politiques et économiques tunisiens, ainsi que celles de l’UE, la Tunisie se dirige tout droit vers l’effondrement économique. Sans prêt du FMI, elle ne pourra plus payer ses besoins et honorer ses dettes. Elle ne peut plus, non plus, se diriger vers d’autres pays pour se faire aider.
Le gouvernement tunisien a-t-il un plan B ? Aucun ! À aucun moment le gouvernement tunisien n’a présenté d’alternative au FMI. Jusque-là, la cheffe du gouvernement Najla Bouden, la ministre des Finances, Sihem Nemsia, le ministre de l’Économie Samir Saïed et le gouverneur de la Banque centrale ne communiquaient que sur le dossier du FMI et rien d’autre.
La solution pour éviter l’effondrement économique de la Tunisie est donc entre les mains du président et du président tout seul.
Si l’on suit ses aficionados, le président entend imposer sa loi au FMI et à l’Union européenne. Il l’a dit et redit jusqu’à hier devant Mme Lahbib et M. Cravinho, il ne veut accepter aucun diktat.
C’est illusoire et insensé ? C’est en tout cas ce que pense le président.
A-t-il un plan B ? D’après ses propos ces dernières semaines, il en a plusieurs. Il entend récupérer quelque 13,5 milliards de dinars soi-disant spoliés par 460 hommes d’affaires, booster la production de phosphate et la ramener à son niveau de 2010 ou encore encourager les jeunes à lancer des entreprises communautaires.
Autant de solutions farfelues, toutes décriées par les observateurs et les médias. La commission de conciliation pénale chargée de récupérer les biens spoliés est arrivée au terme de son échéance sans rien ramener. Même pas un dinar. Quand bien même elle en aurait ramené, le pays a besoin de devises étrangères et non de dinars tunisiens.
La question du phosphate est, elle aussi, illusoire. Le chef de l’État ambitionne la production de dix millions de tonnes, alors que la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) a annoncé publiquement qu’elle ne peut produire, au mieux, que 5,6 millions de tonnes cette année et huit millions l’année prochaine. Il faudrait attendre des années pour réaliser le chiffre annoncé par le président de la République, selon la CPG. Et tous ces chiffres ambitieux ne peuvent être atteints que si le gouvernement consent à de lourds investissements immédiats, lesquels ne sont pas prévus dans la Loi de finances. Quand bien même la Tunisie produirait par miracle et dès cette année les dix millions de tonnes annoncées par le président, cela ne résoudrait aucunement son déficit budgétaire immédiat. Pour combler ce déficit, la seule et unique solution est d’emprunter sur les marchés extérieurs, le FMI et l’Union européenne en tête. Or « l'Union européenne ne peut pas aider un pays incapable de signer un accord avec le FMI », a indiqué Josep Borell. Elle n’est pas la seule, même les pays frères et amis (à l’exception peut-être de l’Algérie) ne pourront pas aider la Tunisie si elle n’a pas le feu vert du FMI. La question du phosphate, nouvellement chère au président, ne résoudrait donc pas le problème.
Quant à la question des entreprises communautaires, il vaut mieux en rire. Aucun, absolument aucun, homme d’affaires digne de ce nom n’a prêté attention au sujet. Même la centrale patronale, Utica, devenue véritable carpette devant le président, n’a pas donné suite à cette idée.
Le gouvernement n’a donc pas de plan B et a les pieds et les poings liés par le président de la République. Ce dernier multiplie les idées farfelues et insensées et assimile les conseils aux diktats.
La solution ? La Tunisie se dirige tout droit vers l’effondrement économique, d’après les prévisions des experts, qu’ils soient tunisiens ou étrangers, intéressés ou désintéressés.
Le gouvernement est-il conscient de la gravité de la situation ? Très probablement oui, mais il s’interdit toute déclaration pouvant fâcher le président. Sous d’autres cieux, il aurait démissionné depuis des semaines après le désaveu opposé par le chef de l’exécutif.
Les centrales syndicale et patronale sont-elles conscientes de la gravité de la situation ? Oui, mais elles se taisent, voire approuvent de peur d’être atteintes par les campagnes d’arrestations de personnalités politiques pour des motifs fallacieux.
Le parlement est-il conscient de la gravité de la situation ? Le nouveau parlement, élu par 11% du peuple, est devenu un rassemblement de béni-oui-oui.
Les médias et les partis politiques de l’opposition sont-ils conscients de la gravité de la situation ? Oui, et ils ne cessent de le crier sur tous les toits, mais ils sont inaudibles et discrédités.
Le peuple est-il conscient de la gravité de la situation ? Non, le peuple endure l’inflation et les pénuries, mais continue à boire les paroles du président. Pour lui, ce sont les spéculateurs, les corrompus et les puissances néo-colonialistes qui veulent du mal à la Tunisie. Pour lui, le président est en train de protéger le peuple face à ces rapaces.
Kaïs Saïed mène tout droit le pays vers l’effondrement économique. On ne peut pas dire qu’il n’a pas été prévenu.
Nizar Bahloul
1/ les cassandres voudraient avoir raison contre le Président.
2/ il y a une trentaine d'années le premier ministre malaisien avait refusé les diktats du FMI et son pays s'en est sorti haut la main !.Il est aujourd'hui un "dragon" économique en Asie.
Tout cela étant dit, le président se trompe sur une seule chose quand il pense que l'on ne doit compter que sur nous mêmes...........le peuple tunisien est loin s'en faut à l'image des musulmans asiatiques :travailleur et responsable de son devenir. Nous sommes un peuple hédoniste, "khobsiste" et sans ressort.
Cette semaine, Selenski a demandé/exigé de l'Allemagne 1% du PIB pour son pays : Cela fait une coquette somme de 34 milliards d'euros !
Et pour faire la guerre Les Mouncharistes au Yemen ont énormement d´argent..
Et pour acheter des armes (Khorda!), notre Junte militaire tunisienne et la Junte militaire algerienne, ont aussi énormenent d´argent..
Aujourd'hui, il faudra marcher sur des oeufs pour éviter la catastrophe au peuple sans pour autant compromettre sa souveraineté. Ben Ali avait laissé des caisses pleines et un pays doté d'une dette de bonne santé économique. Le pan de sauterelles qui lui a succédé en a bien profité et laissé le pays à genoux. Ils ont utilisé l'argent du peuple comme une "ghanima".
Et dire qu'ils traitaient Ben Ali de voleur. L'histoire a montré au peuple quels sont ses vrais voleurs et a montré aussi la morale moyenne de ce même peuple. Une morale de forme, de basse facture dans le fond, car pleine d'hypocrisie.
KS a hérite aujourd'hui de ce pan de sauterelles et d'une situation catastrophique.
Sur ce, la Tunisie n'ayant jamais vécu une telle catastrophe, le peuple, y compris KS, ne réalise pas que le pire peut se produire. Banqueroute, liquidités épuisées, faim, inflation à la libanaise. Dans un pays de haineux, imaginez ce que deviendra la rue: rackets, vols, crimes, spoliations, bref, tout ce dont est capable le "grand peuple" (sic!) en quête de démocratie (re-sic!).
Alors un conseil à KS: expliquer la situation dont il a hérité et accepter l'argent du fmi pour ne pas mettre le pays en péril. Leur expliquer la thèse de Léon, à savoir qu'ils se sont fait prendre à une tentative colonialiste en 2011. Mais cette fois-ci, appeler au secours les quelques personnes encore capables de proposer des programmes (les programmes sont là). Les Friaa, Hadhri, Zneïdi, Nouri Jouini. Bref, ceux qui ont contribué à ce que la Tunisie soit ce qu'elle fut, et que les ingrats ont voulu écarter. Tant qu'ils sont encore en âge de produire.
Léon avait prévenu tous les ministres de la merdolution que le pire des crimes était d'emprunter au fmi sans dire au peuple le danger de ses choix. Aujourd'hui la donne a changé. En clair, c'est trop tard. Il fallait l'écouter avant.
Allah Yostor Tounis. Ma foi du charbonnier (imème al 3aja-iz d'al Ghazali) de me fait croire que RIEN ne peut atteindre la Tunisie et que Dieu lui envoie toujours l'homme providentiel au bon moment.
Léon min joundi Tounis al Awfiya
Résistant,
Verset 112 de la sourate des abeilles
NON AU REGIME DIKTATORIAL PUTSCHISTE NAZIONALISTOFASCISTE MILITAROSEKURITAIRE !
LIBERTE AUX PRISONNIER.E.S POLITIQUES ET D OPINIONS !
D'autant plus qu'il n'est pas tolérable de garder des gens en prison, juste pour vérification. La délation des années 90 ne touchait que les éventuels terroristes). Aujourd'hui elle touche tout le monde.
Les jalousies du peuple vil peut rendre la vie insupportable dans tout le pays.
Je pense que la quiétude de notre pays, mérite bien que l'on libère ces gens. Je hais certains de ces détenus, mais je ne peux faire preuve d'injustice sans me mettre à leur ressebler. Je garde le bandeau de Thémis sur les yeux, et m'éloigne de mon mieux des préjugés du vulgaire.
On ne peut faire complètement fi du monde extérieur qui nous observe. Y compris de ces faux-amis qui nous ont trahi en 2011.
Donc d'accord avec toi pour la libération de ces gens.
En ce qui concerne la diKtatur, aucun tunisien ne sait vraiment ce que c'est car nous n'en avons jamais vécu. Au pire, des régimes assez autoritaires, mais jamais de DiKtatur. D'ailleurs l'hypocrisie moyenne du tunisien moyen et sa vllonté de se racheter après avoir trahi son pays, veut que celui qui a demandé la tête de 40 islamistes en 86 soit un démocrate et que celui qui épargné un tel massacre, soit un dictateur (le gourou en tête de cortège). Quel peuple d'injustes! Ils vivent aujourd'hui le logique corollaire de leur injustice. Car Dieu ne regarde ni les paroles, ni l'opinion publique mais le coeur des gens et des peuples. Ben Ali git pas loin du Prophète. Quel symbole! Pour ceux qui entendent Dieu, bien sûr !
Cordial.
Léon
Il faut comprendre enfin que le FMI n'est pas ses directeurs, le FMI est plutôt la Russie, la chine, le Canada, certains pays européens, L'Arabie Saoudite, les pays émergents entre autre le Brésil, certains pays arabes, les USA, etc. --> oui, tous ces pays injectent de l'argent dans le fonds monétaire, même le groupement du BRICKS injecte des milliards de dollars dans le fonds. Et ainsi tous ces pays, qui injectent des milliards de dollars dans le fonds, ont un droit de vote.
Alors que l'on nous donne l'impression sur le Web, que ce sont les USA et l'Europe qui décident des modalités d'usage du fonds. --> ce qui devrait être complètement absurde et faux.
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Où se pose le problème / la difficulté?:
- La Russie, la Chine, les pays émergents comme le Brésil, le Canada et certains pays arabes injectent de l'argent dans le fonds monétaire mais leur poids de vote au sein du FMI est relativement faible...
- Les pays émergents injectent annuellement autour d'une centaine de milliards de dollars dans le Fonds monétaire mais leur poids lors des votes au sein du FMI est moins considérable que celui de l'Europe ou d'autres pays.
- Certains pays de l'Europe suivent comme des moutons d'autres pays lors du vote au sein du FMI
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Et si la Tunisie n'arrive pas à réaliser un accord avec le FMI (et implicitement ne pourrait pas avoir une aide monétaire directe de L'Arabie Saoudite), c'est d'abord la faute à l'Europe qui a une position dominante au sein du conseil d'administration du FMI --> oui, les membres non européens décident relativement peu des modalités d'usage du fonds. Et ceci n'est pas un secret, tout le monde sait que le poids des pays émergents comme le Brésil (et les membres du BRICKS qui injecte aussi des milliards de dollars dans le fonds), et même du Canada est relativement faible lors des votes au sein du FMI --> Le Canada et le Brésil l'ont signalé et le signale encore...
d'autre part:
a) L'Arabie Saoudite ne pourrait pas injecter directement quelques milliards de dollars en tant que renforcement à la Tunisie socio-économique sans le feu vert du FMI (donc implicitement en particulier de l'Europe), ceci même si elle ( L'Arabie Saoudite) le voudrait...
b) Certains directeurs du FMI se prennent pour les seuls décideurs de l'usage du fonds alors qu'en réalité c'est par le vote que l'usage du fonds devrait se faire --> il y a du jonglage et un abus de pouvoir --> ce qui a pour conséquence que certains pays riches minimisent leur participation au fonds --> par exemple les pays émergents, la chine ou même le Canada et la Russie --> la Chine injecte autour de 60 Milliards de dollars dans le fonds monétaire, par contre c'est en particulier l'Europe qui décide de l'Usage de ces 60 Milliards de dollars:)
Fazit:
- les pays qui injectent beaucoup plus d'argent dans le fonds monétaire ne voudraient pas que ceux qui injectent beaucoup moins qu'eux décident de l'usage de leurs dons, et de même ceux qui injectent beaucoup moins d'argent ne voudraient pas que leur voix lors des votes restent sans grand poids.
- Puis, pourquoi ne pas permettre à L'Arabie Saoudite d'injecter directement quelques milliards de dollars en tant que renforcement à la Tunisie socio-économique sans attendre le feu vert du FMI? A vous de trouver la réponse...
Bonne journée
PS: Normalement la position actuelle du FMI serait compréhensible, si ce dernier n'avait pas été à l'origine de la décadence socio-économique de la Tunisie durant la dernière décennie. Je cite Business news du 30/07/2016: "La recapitalisation et les réformes visant à réduire le déficit de liquidités des banques ' la BCT a injecté 5,1 milliards de dinars en 2015 et a proposé des mesures afin que toutes les banques atteignent un taux de liquidité de 90 % d'ici à 2018 ' semblent porter fruit et ont été saluées par les observateurs externes. [...] Le Fonds monétaire international (FMI), qui a félicité le gouvernement tunisien, a annoncé qu'il approuvait un accord élargi portant sur un montant de 2,9 milliards de dollars et qu'il surveillerait de près les réformes économiques mises en oeuvre."
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oui, c'est le FMI qui a très mal conseillé la Tunisie socio-économique durant la dernière décennie: Oui c'est avec nos milliards de dette extérieure que l'état tunisien a remboursé après 2011 implicitement une partie des créances irrécouvrables / douteuses du temps de la dictature de notre oligarchie entrepreneuse et de leurs partenaires étrangers alors qu'ils auraient pu recapitaliser par leur propres moyens...
Fazit: on nous impose des réformes sur la bases de théories socio-économiques qui n'ont aucune chance de réussite en Afrique. Et quand ça ne fonctionne pas, c'est toujours la faute aux africains et non pas aux théories du FMI et de la banque mondiale ...
" pourquoi ne pas permettre à L'Arabie Saoudite d'injecter directement quelques milliards de dollars en tant que renforcement à la Tunisie socio-économique sans attendre le feu vert du FMI? A vous de trouver la réponse... "
Prière de nous éclairer un peu plus, et nous dire pourquoi.
Bonne journée frère
voir le lien web suivant:
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Oui à la privatisation des entreprises publiques, par contre elle ne se fait pas en quelques jours ou semaines (ça pourrait durer des mois ou même 2 à 3 ans) , il faut la préparer en profitant des études empiriques déjà faites par les pays sub-sahariens et autre que l'on pourrait étudier afin de ne pas refaire les mêmes fautes qu'eux. Il faut seulement que nos fonctionnaires prennent le temps afin de bien s'informer...
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L'exigence de FMI qui consiste à nous imposer de privatiser les entreprises publiques du jour au lendemain est insoutenable et complètement absurde...
Aujourd'hui, il ne faudrait pas continuer à appliquer les conseils/propositions du FMI à l'aveuglette. Il faudrait plutôt prendre l'exemple du Maroc qui a dit récemment au FMI, "nous connaissons beaucoup mieux le milieu socio-économique marocain afin de ne pas appliquer n'importe qu'elle proposition à l'aveuglette."
voir le lien Web:
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bonne journée
Errata : Je vais essayer de répondre à vos questions
1- Est-ce que vous allez au marché chaque matin ?
2- que pensez vous des prix de la botte (rabta) d'oignon jusq'au kg de viande sans oublier les autres charges quotidiennes ?
3- Les ouvriers du public comme du privé, soit la majorité des tunisiens, arrivent-ils à vivoter avec leurs petits salariés ?
Personnellement en examinant de près tout ça et en regardant les visages des gens que je croise chaque jour, je me dis que l'économie du pays est déjà détruite et il ne manquait que la petite étincelle pour ça explose...
Vous allez me dire: c'est de la faute de qui tout ça ?
Je vous réponds là n'est plus la question, maintenant il faut sauver les meubles... et après chercher les coupables...
C'est à cela qu'on doit réfléchir et non à combler les trous du budget provoqués par un Etat obèse. Les dizaines de milliers de fonctionnaires inutiles embauchés dans les années 2010, par pure démagogie électoraliste, il faut les payer maintenant. Et les caisses de compensation qui maintiennent artificiellement certains produits de base à un prix dérisoire, il faut les alimenter. D'où vient l'argent sinon des entreprises qui produisent des biens?
Plantez un fonctionnaire, il pousse des impôts. En revanche, fonder une entreprise, c'est créer des richesses pour les travailleurs et pour l'Etat qui prélève des taxes directes ou indirectes.
Je me souviens d'une réflexion d'une connaissance revenant d'un voyage dans un pays africain me disant" C'est un beau pays. Dommage qu'ils ne savent faire que tendre la main".
Espérons que la Tunisie saura faire autre chose afin que chaque citoyen puisse vivre dans la dignité à laquelle il a droit.
Je souhaite que B.N fasse le point régulièrement sur la situation économique, financière mais aussi sociale de la Tunisie avant d'avoir une idée des progrès ou des régressions dans tel ou tel domaine. Car l'article écrit par Nizar Bahloul parle bien de faillite économique mais sans apporter de précisions.
Elle n'a qu'à interdire l'envoi de devises vers la Tunisie !!!
Et là nous verrons si le facho continuera à jouer au coq !!!
On dit que sans l'approbation du FMI (à l'exception de l'Algérie) , les Etats dans ce monde ne sont pas autorisés à venir en aide aux autres Etats en difficulté financiaire ?
J'aimerais que quelqu'un parmi vous nous explique pourquoi la Tunisie ne se dirige pas vers la Chine et le Brics pour demander un prêt ?
Un ami fin connaisseur de la finance, m'a fait savoir que les Chinois seraient prêt à investir plus de 45 Milliard de Dollars en Tunisie dans le cadre de son Méga projet " la nouvelle route de la soie" ( location des ports de rades, de Sousse ainsi que la construction du port en eaux profondes d'Ennfidha )
Contrairement aux FMI et leurs caniches les Européens, les Chinois n'imposeraient aucune restriction.
J'avoue que je suis totalement abasourdi de la réticence Tun à un tel partenariat
Merci de me répondre ( prière aux inconditionnels de la France et de l'occident de s'abstenir de me répondre et de bien garder leur salives )
sincèrement, c'est des histoires à dormir debout que les zakafounas ne cessent de répéter.
Arrêtez de véhiculer ce genre de conneries.
au Bangla Desh, la chine a investi ses dollars ( oui ses dollars ) dans un port .
l'état bangali incapable de rembourser, la Chine s'est emparé du port pour une durée de 99 ans ...
need I add more ?
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@Mr. Bahloul, si la Tunisie n'arrive pas à réaliser un accord avec le FMI (et implicitement ne pourrait pas avoir une aide monétaire directe de L'Arabie Saoudite), c'est d'abord la faute à l'Europe qui a une position dominante au sein du conseil d'administration du FMI --> oui, les membres non européens décident relativement peu des modalités d'usage du fonds. Et ceci n'est pas un secret, tout le monde sait que le poids des pays émergents comme le Brésil (et mêm les membres du BRICKS), et même du Canada est relativement faible lors des votes au sein du FMI.
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on pourrait se demander à quoi jouent certains pays de l'Europe?:
- certains pays de l'Europe nous reprochent le fait que la Tunisie a expulsé les émigrants clandestins alors qu'eux ils ferment leurs frontières.
- certains pays de l'Europe nous ont très mal conseillés à travers le FMI durant la dernière décennie et ainsi leurs banquiers et leurs entreprises impérialistes ont profité de notre argent de l'endettement (avec la complicité de certains entrepreneurs / politiciens tunisiens et même du silence de l'UGTT) --> Je cite un article de Business du 28/07/2016 à 15:46:
""[...] Frédéric Oudéa a tenu à saluer la Banque Centrale Tunisienne avec à sa tête son gouverneur, Chedly Ayari, pour l'ouverture du marché des capitaux que celui-ci a rendu possible. [...] Etaient ainsi présents, outre l'hôte des lieux [les diplomates français], Foued Mbazâa, ancien président de la République, Wided Bouchamaoui présidente de la centrale patronale UTICA, Houcine Abassi, SG de la Centrale syndicale UGTT, et pas moins de trois ministres, à savoir Yassine Brahim, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Slim Chaker ministre des Finances, Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme, ainsi que Ridha Chalghoum, ministre-conseiller auprès du président de la République."
@Mr. Bahloul, vous écrivez: "Théoriquement, si l'on suit les prévisions de l'ensemble des experts politiques et économiques tunisiens, ainsi que celles de l'UE, la Tunisie se dirige tout droit vers l'effondrement économique"
-->
où étaient ces "experts politiques et économiques tunisiens" lorsque une banque tunisienne voudrait il y a 3 semaines offrir par stupidité (pour ne pas dire autres choses) 8 millions d'actions gratuitement à ses actionnaires (voir l'article de Business News TN du 28.04.2023)? --> du jamais vu à l'échelle internationale:))) Où étaient certains de nos profs. universitaires tunisiens qui crient aujourd'hui au loup quand notre BCT a permis l'ouverture du marché de nos capitaux de l'endettement pour l'exportation en 2016? Où sont tous ceux qui étaient durant la dernière décennie à l'avant-garde de l'exportation de notre argent de l'endettement sans retour et qui crient aujourd'hui famine?
@Mr. Nizar Bahloul, le plan B devrait se préparer en silence et derrière les coulisses afin de minimiser l'effet du sabotage de la Tunisie en particulier par ses propres enfants (par des Tunisiens)...
bonne journée
C'est exacte ça se que vous dite! Les voitures ne suives pas seulement les séries, mais ils sont de plus en plus groooos et neuves.
ressaisissez-vous, car vous êtes de en plus ridicule .
Jusqu'à l'instant où j'écris ces lignes, il n'y toujours pas d'effondrement de l'économie tunisienne.
J'invite donc Mr Bahloul, soit à passer à autre chose, ou changer de boule de cristal, parce les prévisions de son actuelle boule de cristal sur l'économie tunisienne sont totalement à côté de la plaque.
Je termine par demander une petite faveur auprès de Mr Bahloul:
Please Mr Bahloul, demandez à votre boule de cristal si le BRICS va accorder le prêt de 5 milliard de dollars qu'il a promis à la Tunisie.
En toute évidence, la boule de cristal va répondre par NON. Cela signifie que nous aurons notre prêt du BRICS.
Et voilà, la petite boule de cristal de Nizar Bahloul peut servir à quelque chose, il suffit d'inverser ses prévisions.
Vous avez lu la loi de finances et le déficit budgétaire de l'état de plus de 20 milliards de dinars. La même loi de finances dit qu'il faut des crédits extérieurs, alors oui si on n'a pas de crédit, on va vers l'effondrement. C'est simple comme bonjour, nul besoin de boule de cristal.
Par ailleurs, vous parlez de prêt de 5 milliards du brics, savez vous qu'il n'y a pas une entité appelée brics ? Que les brics n'ont ni de siège, ni de président, ni même de site internet ? c'est juste un groupement de pays pour affronter ceux du G7. Alors quand vous dites prêt du brics, vous dites juste des bêtises (excusez moi). Et qui de ces pays vont aider la tunisie ? l'inde ou le brésil éloignés ? ou bien la russie engloutie en ukraine ? la chine ? regardez les ravages que fait la chine en afrique, au bengladesh et au sri lanka et vous saurez le danger.
Notre économie est liée à l'europe, on ne peut pas s'en éloigner quoiqu'on fasse parce que géographiquement nous sommes les plus près, parce que nos hommes d'affaires sont associés aux européens et c'est aussi notre marché naturel. nos immigrés sont aussi en europe. Il n'y a pas d'autre salut que l'europe, ni le brics ni rien d'autre.
Seuls les américains ont bien réagi sur le champ en reconnaissant le rôle professionnel et positif des forces de l'ordre tunisiennes en évitant par leur intervention et par leurs martyrs un carnage (aux dires mêmes de René Trabelsi) qui eût été inévitable.