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Le ministère du Commerce réagit aux critiques de Abdelmajid Zar
31/12/2018 | 14:14
2 min
Le ministère du Commerce réagit aux critiques de Abdelmajid Zar

 

Le président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) Abdelmajid Zar a exprimé, ce lundi 31 décembre 2018 dans un poste Facebook, sa colère suite aux descentes opérées la veille par le ministère du Commerce sur des aviculteurs. La réponse du ministère n’a pas tardé : «Nous n’avons pas visé les producteurs mais des profiteurs qui stockent les œufs pour les emballer et les vendre plus cher !».

 

Abdelmajid Zar a fait porter la responsabilité de la problématique de distribution des œufs au ministère et à la politique des prix. Ainsi, il a expliqué que le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles (Gipac) composé de professionnels et de représentants de 4 ministères a reconnu que le prix de production de l’œuf est de 204 millimes. Or le ministère du Commerce a fixé le prix à 195 millimes l’œuf, soit une perte de 9 millimes, en occultant l’avis des professionnels.

Ainsi, le président de l’Utap souligne que les producteurs sont capables d’assurer les besoins nécessaires pour le pays, mais pas à ce prix. Et d’expliquer que les quantités saisies sont les productions de samedi et de dimanche et que ces descentes musclées opérées la nuit avec des renforts sécuritaires importants étaient disproportionnées, l’objectif étant, toujours selon lui, de couvrir l’échec de la politique du ministère qui n’a pas su réaliser un équilibre entre la sauvegarde du système de production et le pouvoir d’achat.

 

Abdelmajid Zar a affirmé que : «La maîtrise des prix est possible dans le cadre d’une coopération avec les parties prenantes, mais les politiques de prix plafonds forcée et l'inondation du marché en vidant les entrepôts peuvent réduire les prix pendant des jours, mais ceci a de graves conséquences et ne peut déboucher que sur la destruction du système, une menace de la sécurité alimentaire et la stabilité du pays». 

 

En réponse, la directrice générale des enquêtes économiques et de la concurrence au sein du ministère du Commerce Karima Hammami a indiqué : «Nous n’avons pas touché les stocks du Gripac. Ce sont des profiteurs qui stockent les œufs, 1 million de pièces pour certains, afin de les emballer et échapper à la tarification mise en place par le ministère. Dans ces conditions, le ministère n’allait pas rester spectateur», en notant : «Nous sommes intervenus dans le cadre de la loi et en toute transparence».

Elle a précisé : «Ce n’était pas des descentes. Nous sortons toujours en unité conjointe avec les forces de l’ordre. Et l’approvisionnement du marché est notre première priorité !»

 

I.N

31/12/2018 | 14:14
2 min
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Commentaires (6)

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Aya
| 01-01-2019 10:49
Il y a un mois, pour deux kilos de sucre sans facture, les contrôleurs des prix ont ruiné un jeune pâtissier en lui infligeant 2000 d. d'amande et une fermeture d'un moi. Je viens de savoir que ce pauvre a brûlé vers Dubai avec son diplôme

G&G
| 01-01-2019 10:41
Ce boujadi doit comprendre que le contrôle tue la loi du marché, encourage la spéculation et instaure la crise de confiance entre producteurs et consommateurs et Etat.
D'un coté en encourage l'investissement dans les dépôt frigorifique et de l'autre on multiplie les descentes dans ces frigos. et c'est pour ça que les frigos sont vides et l'auto suffisance installée par le régime de Ben Ali n'est plus.

Rationnel
| 31-12-2018 17:53
Pourquoi est ce que le Venezuela le pays avec la plus importante réserve mondiale d'hydrocarbures trouve beaucoup de difficultés a extraire et exporter le pétrole et nourrir sa population? Pourquoi le Soudan avec 20 millions d'hectares de terres arables te l'eau du Nil n'arrive plus a produire et nourrir sa population? Dans les deux cas la mauvaise gestion et une politique socialiste a détruit l'économie, en voulant réduire le prix les gouvernements ont détruit l'économie.
On voit ce scenario se répéter en Tunisie. Un gouvernement incapable de gérer ses dépenses, provoque une inflation et une chute du dinar mais exige que les agriculteurs payent le prix de cette mauvaise gestion, ce manque de savoir faire et de courage politique.
Si le gouvernement favorise ceux qui importent des produits superflus et provoque une chute du dinar pourquoi est ce que vous voulez que les agriculteurs payent le prix de ce favoritisme.
Si le gouvernement est incapable de résister aux injonctions de l'UGTT et accorde des augmentions non justifiées aux bureaucrates ce qui provoque une inflation. Pourquoi voulez vous que les agriculteurs payent le prix de ce manque de courage et maintiennent les mêmes prix quand le prix de toutes les commodités dont ils ont besoin augmentent.
Les oeufs sont aussi importées, on importe les poussins, la nourriture et les antibiotiques. Le prix des oeufs aux USA est de 1,24 dinars, le prix en Tunisie doit suivre celui aux USA vu que la nourriture est importée des USA ou du Brésil (elle est constituée de farine de Soja et Mais). Donc le prix en Tunisie ne peut être inférieur au prix non subventionné dans ces pays.

bnhgdr
| 31-12-2018 17:30
TOUT ce qui se passe actuellement est fomenté par les gens qui appartiennent à ENNAHDHA. Ils jouent tout le temps sur l'instabilité sécuritaire, sociale pour détourner le gouvernement sur les problèmes qu' a causé Ennahdha pour le pays. Ces gens d'Ennahdha on les trouve partout. Ils ont été placé par ce parti dans des postes de responsable qu'ils détiennent jusqu' ce jour. Il sera difficile de les déloger. Mais le temps est en train de jouer contre eux. En effet de 40% de sympathisant d'Ennahha, ils sont descedu à 10% des votants. esperons que les jeunes se réveillent et vont voter contre ce parti de profiteurs et d'incompétents.

houda
| 31-12-2018 16:49
aucune bien sur les islamistes ont mis la main sur l UTAP pour gagner la voix des agriculteurs EZZAR n a jamais ete agriculteut ou meme ouvrier agricole et aussi meme pas pecheur a pieds il etait membre du bureau d ennahdha il appartien a la meme equuipe des islamistres traitres il a ete imposè en 2012 PAUVRES AGRICULTEURS ET PECHEURS

abouali
| 31-12-2018 15:01
Le président de l'UTAP a intérêt à ne pas trop s'engager dans cette voie glissante. Il est en effet difficile de faire la part entre vrais producteurs et spéculateurs de métier, ou encore ceux qui cumulent les deux appellations. Ces pratiques ne sont pas nouvelles mais ont tendance dernièrement à se multiplier. Ceux qui détiennent une parcelle de la production, particulièrement agricole, ne se contentent plus des marges qu'on leur fixe, mais veulent très vite réaliser des gains plus importants, à l'instar de nombreux autres domaines, gagnés par la fièvre de la spéculation. Le dindon de la farce est bien sûr le consommateur, qui se trouve confronté à des pénuries provoquées afin de faire grimper les prix indûment ! Ces soubresauts permanents ne font l'affaire que de ceux qui ne se fatiguent guère et qui se contentent de rafler les stock produits pour ensuite fixer les cours à leur guise. On devrait instaurer chez nous la notion de crime économique et châtier sévèrement ceux qui s'adonnent à ce sport qui éreinte les citoyens et saborde les actions en faveur de la préservation du pouvoir d'achat. Dans certains pays, ces requins sont mis à l'ombre pour longtemps ! Chez nous, l'on se contente de confiscations et de simples amendes. Ce n'est pas assez, et ces hyènes ont beau jeu à se restructurer et reprendre rapidement leur triste besogne. L'appât du gain est décidément bien plus puissant que tout sens civique, et ces actions de contrôle ne sont vraiment pas de trop.